Une âme arrachée au diable.
Demain Ier dimanche de carême. Depuis ce mercredi 14 Février, ‘'mercredi des cendres'', nous sommes entrés dans ce temps de pénitence qui nous prépare au mystère de notre rédemption. Pour porter ce beau nom de catholique, l'Eglise nous demande, non seulement d'être baptisé, mais aussi, de nous confesser et de communier, au moins une fois par an autour de la période de Pâques.
Pour garantir notre salut, Notre Dame à Fatima a été plus exigeante. Elle nous demande de nous confesser et de communier en esprit de réparation et de le faire, 5 premiers samedis de suite, en y ajoutant, ce jour précis une méditation sur les mystères du rosaire, avec une tolérance sur la date de la confession. C'est ainsi que nous serons, certainement, ‘'arraché au diable'', en récompense des réparations que nous aurons effectuées vis à vis des outrages reçus par son Cœur Immaculé.
Ce salut, ‘'cette âme arrachée au diable'', nous pouvons l'accorder à quelqu'un qui nous est cher en lui appliquant les fruits de la dévotion réparatrice des 5 premiers samedis. C'est comme si Notre Dame nous avait délégué un tout petit peu de ce pouvoir exceptionnel du prêtre. Le prêtre assure le salut de quelqu'un en lui remettant ses péchés lors de la confession. Il faut une grâce particulière pour que cette âme accomplisse cette démarche qui va la sauver de l'enfer. En priant pour les pécheurs, nous ignorons qui est ce pécheur. En appliquant les fruits de cette dévotion à une âme en particulier, nous avons cette joie immense de savoir à l'avance qu'elle sera sauvée. C'est probablement pour cela que Notre Dame, à Fatima, a voulu nous faire connaître le sort d'Amélia. Elle a voulu nous montrer la limite qui existe entre ‘'être au purgatoire'', (même jusqu'à la fin du monde) et ‘'tomber en enfer'' pour l'éternité, pour un ou plusieurs péchés graves non pardonnés.
Cette publication sera composée de 4 parties
- Le récit des circonstances d'un retour à Dieu lié à la confession.
- Une prière pour mieux se confesser, résolution que nous pourrions prendre en ce début de carême.
- Le rappel de la prière pour les enfants à naître diffusée le 21 janvier dernier.
- La mort de la petite Jacinthe de Fatima.
I Dans le récit qui suit, nous verrons l'importance de la confession. (Don Bosco dont nous avons vu le songe la semaine dernière, la proposait toujours pour ‘'récupérer ‘' le garçon dans lequel il sentait un problème particulier.) Voici ce récit.
Une jeune femme vint se planter, un jour, devant un vicaire de paroisse, lui affirmant d'un air provoquant avoir conclu un pacte avec le diable. Après quelques infructueux efforts pour la retenir, il lui lança, alors qu'elle tournait les talons : « Vous reviendrez, je suis sûr que vous reviendrez ce soir ».
Comme il rentrait dans la maison de Dieu pour aller confesser ses fidèles, le prêtre se dit que cette enfant perdue, devait être sauvée.
En pénétrant dans le confessionnal, il lui sembla que c'était toute la lutte du Bien contre le Mal qui se jouait dans son propre cœur à l'intérieur de ce réduit minuscule et étouffant. De quelque façon que ce fût, il lui fallait combattre plus âprement que jamais les progrès diaboliques de la dépravation.
Ce n'était pas une petite affaire. Agathe était profondément convaincue qu'elle avait signé un pacte avec le diable. Avait-il le droit de sous-estimer la force d'une telle croyance ? Il chercha une inspiration dans la prière.
La réponse fut claire. On ne pouvait lutter qu'avec des armes spirituelles, c'est-à-dire la prière et l'amour. Il se tourna alors pour entendre l'aveu des inquiétudes, des solitudes et des détresses. Il distribua les pénitences et demanda à chacun de ses fidèles :
- Maintenant, voulez-vous prier une heure dans cette église, pour le salut d'une âme qui en a grand besoin ?
Aucun ne refusa. L'un d'eux renonça un voyage pour ne pas se dérober ; d'autres manquèrent des rendez-vous. Bientôt les bancs furent occupés par des paroissiens qui s'étaient attardés là pour le salut d'un être qu'il ne connaissait pas et pour qui il priait avec ferveur.
Quand la confession fut terminée, les dernières lueurs du crépuscule pénétraient en oblique par le portail ouvert ; les grands vitraux avec leurs saints d'arc-en-ciel et leurs miracles coloriés rachetaient les bas-côtés de lueurs claires. Le prêtre sentit que le calme du soir s'imprégnait d'une étrangeté insolite. S'agenouillant devant l'autel, il posa ses mains brûlantes sur le marbre froid de la balustrade et fixa son regard sur le tabernacle. De la rue parvenaient des bruits confus et lointains. Il commença alors à réciter le premier «Notre-Père.»
Les heures s'égrenaient une à une. La nuit vint tard et avec elle résonna le dernier tintement des cloches ; la lueur vacillante des cierges apparut dans l'ombre. Les bruits de la rue s'amortirent peu à peu et bientôt l'église fut abandonnée de tous, sauf du prêtre toujours plongé dans son extase. Une sirène mugit près des abattoirs mais la silhouette agenouillée semblait ne rien entendre. Elle poursuivait encore sa veillée solitaire quand le bedeau entra d'un pas traînant pour éteindre les lumières et fermer les portes.
- Laisser, lui dit le prêtre, je m'en chargerai.
Inclinant la tête, il s'abîma de nouveau dans la prière.
Minuit avait sonné depuis longtemps quand il perçut un martèlement de talon sur les dalles du bas-côté. L'espoir s'élevait dans son âme. Une bouffée de parfum connu le remplit soudain d'une certitude joyeuse. Il ne bougea pas, ne tourna pas la tête lorsque Agathe vint s'agenouiller près de lui, mais il l'entendit pleurer.
- Si je ne l'avais pas attendu, me raconta le prêtre, elle aurait trouvé les portes fermées elle aurait passé son chemin pour ne revenir jamais. Agathe est devenue une chrétienne exemplaire.
Le jeune vicaire à qui cette histoire arriva est maintenant Mgr Fulton Sheen,(*) professeur de philosophie à l'université de Washington est l'une des personnalités les plus influentes de son pays. Sa photo illustre cette publication.
Tiré de Oursler, Récit, contes et nouvelles, 231 à 232.
(*) Fulton Sheen (1895-1979) Américain, il est ordonné prêtre en 1919, puis sacré évêque en 1951, et devient archevêque de Newport en 1969. Directeur national pour l'Amérique de l'œuvre de la Propagation de la Foi, il a dirigé deux revues religieuses et rédigé de nombreux écrits. Mais c'est surtout à la radio et à la télévision qu'il s'est illustré : orateur brillant, il a beaucoup exercé son apostolat au sein des médiats, suscitant ainsi de nombreuses conversions au catholicisme. Il est l'auteur de la prière que nous avons diffusée le 21 janvier dernier qui est rappelée en fin ce cette publication.
Pour en savoir plus sur la vie de Mgr Fulton Sheen, voir le lien effacé: Nous en avons extrait le passage publié le 11 février dernier avec son allusion à la méditation des 2 étendards des exercises spirituels de St Ignace de Loyolat.
II Cette première partie nous a montré l'importance de la confession. En effet, c'est à la lumière de la foi qu'il faut envisager le sacrement de pénitence comme une présence permanent, à la disposition des pécheurs, du pardon du Christ. Profitons du carême pour améliorer la profondeur de nos prochaines confession avec cette prière à Notre Dame que nous pouvons dire avant d'aller au confessionnal, à genoux devant le tabernacle ou devant une statue de la Vierge Marie :
« Mère sainte et toute pure, moi, pécheur et votre enfant, je viens à vous avant d'aller à Jésus et à son prêtre demander le pardon de mes fautes. Je voudrais recevoir le sacrement de miséricorde plus dignement, avec plus de sincérité que d'ordinaire. »
«Ô ma Mère, Marie, faites que ma confession soit vraiment purifiante, qu'elle me dégage de mes servitudes et me libère de mes entraves. Pour cela, daignez m'obtenir à moi, votre enfant, la grâce de la lumière, pour voir nettement - pour apprécier justement, loyalement, comme aussi sans scrupule - la grâce de me sentir pécheur, indigne mais sans découragement et sans dépit : la grâce du courage humble pour avouer sans détours au prêtre qui ne sait pas, devant votre Fils qui sait tout. Je me suis si peu gêné pour le peiner - j'accepte maintenant la gêne de l'aveu pour réparer.
«A vous, l'Immaculée qui connaissez la douleur attristée de Jésus sur mes offenses et mes négligences - telles et telles surtout - faites naître en moi le repentir qu'il attend de mon cœur, tout cela dans la paix, je vous prie, ma Mère" . Amen
(Prière ci dessus tirée du livre '' L'art de se confesser'' que vous trouverez aussi sur le site de CAP Fatima.
III Prière pour que soit épargnée la vie d'un enfant à naître ( Composée par Mgr Fulton Sheen) A dire chaque jour, pendant 1 an)
. ‘'Jésus, Marie et Joseph, je vous aime beaucoup. Je vous supplie d'épargner la vie de l'enfant non né que j'ai adopté spirituellement, qui est en danger d'être avorté. Pendant notre vie terrestre, cet enfant adopté spirituellement par vous ne sera connu que de Dieu mais dans le monde à venir et durant toute l'éternité, vous-même et cet enfants trouverez le bonheur en compagnie l'un de l'autre.''
IV Un anniversaire proche : La mort de Jacinthe Marto, la petite voyante de Fatima
Le 20 février 1920, l'hôpital Doña Estefânia à Lisbonne, vers 18 heures, la petite malade dit qu'elle se sentait mal et qu'elle désirait recevoir les derniers sacrements. On appela donc le curé de la paroisse des Anges, M. l'abbé Pereira dos Reis, qui l'entendit en confession vers 20 heures. La voyant apparemment bien, il ne voulut pas lui donner les derniers sacrements et lui promit seulement de lui apporter Notre Seigneur le jour suivant. De nouveau la petite insista pour recevoir la communion disant qu'elle allait bientôt mourir. De fait, vers 22h30, sans avoir pu communier, la petite Jacinthe s'éteignit tranquillement, toute seule, comme Notre Dame le lui avait dit. Dans une dernière apparition, Elle lui avait précisé la date et l'heure de son entrée dans la vie éternelle. Seule une jeune infirmière, Aurora Gomes, assista à son décès.
Le 24 février, à 11 heures, le corps fut placé dans un cercueil afin de procéder à l'office funèbre, en l'église des Saints-Anges. Couchée dans son cercueil, Jacinthe paraissait vivante, avec les lèvres et les joues d'une belle couleur rosée. Le parfum agréable qu'exhalait le corps, décédé depuis trois jours et demi, ne peut expliquer naturellement cette odeur de fleurs variées, fait très singulier, étant donné le caractère purulent de la maladie et le temps prolongé pendant lequel le corps était resté à l'air libre. L'après-midi, le corps fut accompagné à pied jusqu'à la gare, sous la pluie, par beaucoup de monde, et déposé à Vila Nova de Ourem, dans le caveau de la famille du baron de Alvaiazere. (Source effacée )
« Marie, qui est la Vierge la plus pure, est aussi le Refuge des pécheurs. Elle sait ce qu'est le péché, non par l'expérience de sa chute, non pour avoir goûté ses amers regrets, mais en voyant ce qu'il a fait à Son divin Fils. »
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6