Le Pape Jean Paul II répond aux critiques faites au Rosaire
« Certains contestent le rosaire. Ils disent : c’est une prière infantile, superstitieuse, qui n’est pas digne de chrétiens adultes. Ou bien : c’est une prière qui tombe dans l’automatisme et qui se réduit à une répétition hâtive, monotone et ennuyeuse de « Je vous salue Marie ». Permettez-moi de vous livrer quelques impressions à ce sujet, en tant que pasteur. La première : la crise du rosaire vient dans un second temps. Elle est précédée aujourd’hui par une crise de la prière en général. Les gens sont entièrement absorbés par leurs intérêts matériels ; on ne pense plus guère à l’âme ; le bruit a envahi notre existence. Macbeth pourrait répéter : « J’ai tué le sommeil, j’ai tué le silence ! ». Nous avons bien du mal à trouver un petit moment pour la vie intérieure et pour la « dulcis sermocinatio » la douce conversation avec Dieu. (…) Deuxième impression : quand on parle de « chrétiens adultes » en prière, on exagère parfois. Personnellement, quand je parle seul à seul avec Dieu ou avec la Vierge Marie, plus qu’un adulte, je préfère me sentir comme un enfant. La mitre, la barrette, l’anneau disparaissent ; j’envoie en vacances l’adulte et l’Évêque, ainsi que le port grave, posé et pondéré, pour me laisser aller à la tendresse spontanée de l’enfant devant son papa ou sa maman. Être – au moins pendant quelques demi-heures – devant Dieu ce que je suis en réalité, avec ma misère et avec le meilleur de moi-même : je laisse surgir du fond de mon être l’enfant d’autrefois, qui veut aimer le Seigneur, et qui sent parfois le besoin de pleurer pour que lui soit accordée la miséricorde. Tout cela m’aide à prier. Le rosaire, prière simple et facile, m’aide parfois à redevenir un enfant, et je n’en ai pas honte du tout. »
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6