Sainte Geneviève - Chapitre 2

En 451, se propage à Paris une terrifiante nouvelle : à la tête des Huns, Attila, prince barbare et cruel, surnommé le « fléau de Dieu » est en train d’envahir la Gaule. Peuple turco-mongol, les Huns avaient vaincu les Goths en 375, et, soutenus par Constantinople,  avaient consolidé leur Empire en Europe de l’Est. Pour sa part, Attila, né en 395, est un fin lettré. Il a appris le grec et le latin à la Cour de Constantinople. Redoutable stratège, son appétit de conquête est immense. Il vient de saccager Cologne, Trèves, a pénétré en Gaule où il a incendié Metz le 13 avril, Verdun, Laon, Saint Quentin, Reims, tuant l’évêque Nicaise. Avec son armée, il a franchi la Marne. Il approche !

Les Parisiens sont paniqués. Sur qui compter pour les protéger ? Mérovée, à la tête des francs ? Ou Aetius, chef romain ? Ils sont absents. Quelles forces pourraient résister à ce fléau dévastateur ? se disent-ils.

Ils s’apprêtent à fuir avec tous leurs biens.

En bonne stratège, Geneviève pressent que la ville de Paris, encore peu importante, ne va pas intéresser Attila. Elle exhorte les hommes à rester et rassemble les femmes pour prier. « Que les hommes fuient, s’ils ne sont plus capables de se battre ; nous, les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’il entendra nos supplications. » Mais les maris, conscients de leur couardise, ne supportent pas le courage de cette femme et décident de s’en débarrasser.

Un événement providentiel va sauver la Sainte. Un archidiacre d’Auxerre, porteur de présents envoyés par l’évêque Germain arrive à point nommé. Il empêche la foule d’éliminer Geneviève. Et les faits donnent bientôt raison à cette dernière. Attila se contente de contourner Paris pour atteindre son objectif, Orléans. Et là, c’est l’Eglise, en la personne du courageux évêque Saint Aignan, qui sauve la ville comme avait été sauvée Troyes par Saint Loup.

Bientôt une armée de coalition se forme entre les troupes du romain Aetius et un détachement franc commandé par Mérovée. Ce sera la bataille décisive des « Champs Catalauniques » en Champagne qui verra la déroute du chef barbare, lequel ne tardera pas à repasser le Rhin.

A  Paris, le peuple reconnaît la clairvoyance de Geneviève qui jouit, dès lors, d’un grand prestige et d’une grande autorité.

La Sainte nourrit, pour ce peuple de Gaule, l’ambition de le voir uni et gagné par la foi catholique romaine, éloignée des hérésies qui divisent le territoire. Elle veut s’engager pour l’unité de tous les gallo-romains et s’opposer aux guerres civiles. En analysant la situation, elle pressent que les Francs, peuple discipliné, ayant une bonne connaissance des régions qui composent la Gaule, auront des visées sur le pays. En fine diplomate, elle entend composer avec eux. Ses origines franques lui facilitent le contact avec Childéric, successeur de Mérovée et avec son fils, Clovis.

Cependant cette relation ne va pas sans heurts. Rois des Francs, Childéric réside à Paris. Un jour, il fait arrêter des prisonniers et ordonne qu’on les tue en dehors des murs. Il fait fermer les portes de la ville pour éviter toute protestation de la part des habitants. Avertie, Geneviève tente une sortie et, arrivée devant les fortifications, voit la porte s’ouvrir toute seule. Elle arrache à Childéric la libération des prisonniers.

Lutèce, ville des Parisii

 

Depuis la déroute d’Attila, les Francs se sont répandus dans l’Est du pays et en Ile-de-France. En 470, leur présence permanente perturbe les relations commerciales de Paris. Bientôt viennent à manquer des approvisionnements en nourriture. La famine s’installe.

Geneviève prend rapidement sa décision. Il faut, d’urgence, ravitailler Paris. Elle n’hésite pas, affrète onze bateaux à ses frais et, en remontant la Seine, force les barrages. Arrivée à Arcis-sur-Aube, elle est reçue par un tribun nommé Passivus dont elle guérit la femme malade. Elle obtient le blé dont elle a besoin et quitte Arcis avec des barques si chargées que, selon la légende, l’équipage prend l’eau et commence à couler. Tendant les mains vers le Ciel, elle implore le secours du Christ et la flottille repart, hors de danger. De retour à Paris, elle organise la distribution des céréales, vend aux riches et donne aux pauvres. La famine s’éloigne.

 

O Sainte Geneviève, dont la foi, au service de tes concitoyens, a permis tant de miracles, O Sainte Geneviève, toi qui n’avais jamais peur et qui as su faire face aux situations les plus extrêmes avec la même détermination, nous te prions. Que par ton intercession et avec le soutien de la Vierge Marie, notre foi grandisse, que notre courage s’affermisse pour faire face aux difficultés et aux épreuves de notre temps.

 

Je vous salue Marie…

Sainte Geneviève, dont la légende raconte, à tort, qu’elle était bergère, est souvent représentée avec des moutons.

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Prière de la communauté

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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