Le songe de don Bosco

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Cette publication du 10 février honore deux anniversaires liés à Notre Dame , avant de développer le songe de don Bosco.

            Le premier concerne un événement qui s’est passé il y a 420 ans. C’est la consécration ‘’à la très glorieuse Vierge, de notre Royaume, notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets ‘’ qu’a réalisée le 10 février 1638 le roi Louis XIII. C’était en reconnaissance de la protection que Notre Dame lui avait apportée dans ses opérations contre ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur. Cette reconnaissance se manifestera par l'édification de l'église de Notre Dame des Victoires dont un des vitraux rappel cette consécration et les processions du 15 août dans tous les villages de France. (Processions dites du ‘’Vœux de Louis XIII)

 

            Le  second concerne l’Eglise qui fête demain dimanche 11 février la première apparition de Notre Dame à Lourdes en 1858. C'était il y a tout juste 160 ans. Notre Dame a choisi la France, le pays dont Elle est Reine depuis 220 ans pour confirmer le 25 mars suivant, le titre que le pape Pie IX lui avait donné 4 ans auparavant  ‘’ Je suis l’Immaculé Conception. '' C’est sous ce titre, ''l’Immaculée'', qu’Elle jouera un rôle important dans le songe que don Bosco eut en mai 1862. Quelques dizaine d’années plus tard à Fatima, Elle confirmera ce rôle capital que lui a donné le bon Dieu, dans notre salut personnel par son Cœur Immaculé, et par la paix dans le monde qui suivra la consécration de la Russie à ce Cœur immaculé.

 

         Notre publication comprendra 4 parties:

Le songe de don Bosco,

Le lien de ce songe avec les demandes de Notre Dame à Lourdes et Fatima, 

Les propos récents du nonce apostolique en Suisse, 

L'annonce du début du carême. 

 

          Ce songe peut être une sorte d’illustration des propos que sœur Lucie à tenus au père Fuentes. Voici le récit qu’il fit aux jeunes dont il s’occupait, au lendemain de ce songe. C’est le 18 janvier précédant que l’évêque de Tarbes venait de reconnaître les apparitions de Lourdes.

            « J’ai fait un rêve. Imaginez, raconte saint Jean Bosco le 30 mai 1862 aux jeunes qui l’entourent, que vous vous trouvez avec moi sur un rocher au-dessus de la mer et que vous voyez, sur la vaste étendue marine, une flotte innombrable de bateaux rangés en bataille, la proue armée d’un éperon de fer. Voyez ces navires, munis de canons, gorgés de matières incendiaires, s’avancer pour livrer bataille à un grand et majestueux vaisseau-amiral, représentant l’Église, pour tenter de l’éperonner, de l’incendier et de le faire couler.
            À ce majestueux navire, également bien armés, font escorte beaucoup d’autres bateaux, obéissant aux commandements du navire-amiral et exécutant des manœuvres pour se préserver des manœuvres de la flotte ennemie.
            Soudain, apparaissent deux très hautes colonnes en granit, s’élevant alors de l’immensité marine, à peu de distance l’une de l’autre. Sur l’une domine une très belle statue de la Vierge Immaculée, un chapelet dans les mains, avec sous ses pieds l’inscription où sont gravés les mots latins : "Auxiliatrice des chrétiens", tandis que sur l’autre colonne, beaucoup plus haute et importante, rayonne une lumineuse et blanche Hostie sous laquelle on peut lire l’inscription : "Salut des croyants".
            Le commandant suprême, qui veille sur le grand navire,  est le pape. En constatant la fureur des ennemis et le péril auquel sont exposés ses fidèles, il convoque autour de lui les pilotes des bâtiments secondaires, afin de tenir conseil et de prendre une décision. Tous les pilotes montent donc sur le navire-amiral pour se réunir autour du pape, mais pendant que se tient cette assemblée, le vent devient de plus en plus furieux et la tempête rugit tellement que les pilotes doivent retourner au plus tôt gouverner leur petit bateau.
            Une accalmie permet au pape de les réunir de nouveau tandis que le navire-amiral poursuit sa propre route. La bourrasque reprend hélas avec plus de vigueur et le pape se met à la barre pour guider son navire vers les deux colonnes, du haut desquelles pendent des ancres et de grosses amarres attachées à des chaînes.
            Cependant, certains pilotes ennemis s’activent pour l’assaillir, l’arrêter et le couler, tandis que d’autres cherchent à jeter à bord du navire-amiral toute une profusion de mauvais livres et de matières incendiaires. D’autres encore tirent au canon et au fusil, ou manœuvrent de leur éperon, en sorte que le combat devient toujours plus acharné. Les proues ennemies jaillissent dans des heurts violents, mais leurs efforts et leurs chocs demeurent sans effet. C’est en vain qu’ils renouvellent leurs essais avec des munitions à foison : le navire-amiral continue sa route en sûreté et sans dommage. Certaines fois, pourtant, frappé de coups formidables, il porte sur le flan de larges et profondes voies d’eau qui sont merveilleusement refermées au souffle du vent qui sort des deux colonnes.
            Les canons des assaillants tonnent, les fusils claquent, les éperons jaillissent, mais de nombreux navires adverses s’enfoncent dans la mer. Alors les ennemis deviennent furieux et combattent à armes rapprochées en proférant des blasphèmes et des malédictions.
            Tout à coup, le pape est frappé gravement et tombe avec honneur. Secouru avec sollicitude, il est frappé une seconde fois, tombe de nouveau et meurt. Un cri de victoire rompt alors les poitrines des adversaires, mais, tandis qu’ils exultent sur leurs navires, succède un autre pape qui prend la place du précédent à la barre du navire-amiral. Les pilotes réunis en conseil l’ont élu avec tant de diligence, que la nouvelle de la mort du pape défunt arrive en même temps que celle de l’élection de son successeur. Alors, les adversaires se découragent.
            Le nouveau pape surmonte chaque obstacle et guide le navire jusqu’aux deux colonnes. Là, il l’attache par la proue à une ancre de la colonne sur laquelle brille l’Hostie, puis par la poupe à une ancre qui pend de la colonne de l’Immaculée.
            Un grand bouleversement arrive alors. Tous les navires sur lesquels on avait combattu contre celui du pape, s’enfuient, se dispersent, se heurtent et se fracassent mutuellement. Ceux qui avaient vaillamment combattu aux côtés du pape avancent vers les colonnes pour s’y attacher. Et les pilotes de beaucoup d’autres petits bateaux, demeurés prudemment à distance pour éviter le naufrage, voyant les débris de tous les navires adverses parmi les remous de la mer, guident leur propre embarcation vers les deux colonnes pour s’y amarrer eux aussi auprès du navire amiral.
            Sur la mer règne alors un grand calme. » 

 

            Retenons de ce songe d’un grand saint, cette grande tempête et cette hostilité envers l’Eglise, les voies d’eau colmatées par le souffle sortant des colonnes, la victoire obtenue par le chef de l’Eglise, le pape, qui réussit à ancrer solidement son navire à ces deux colonnes, la première, l’une de l’Ostie figurant le saint sacrifice de la messe offert par les prêtres, l’autre à l’Immaculée, avec la dévotion au Cœur Immaculé de Marie que Dieu veut établir dans le monde en la faisant approuver et recommander par le pape lui-même.

       II     Pour notre salut, Notre Dame a unis dans notre cœur ces deux colonnes avec la dévotion des 5 premiers samedis du mois qui unit, en esprit de réparation au Cœur Immaculé de Marie, le saint sacrifice de la messe, la confession pour être digne de ce grand sacrement, le chapelet et la méditation sur un des mystères du rosaire. ‘’Je suis Notre Dame du Rosaire’’ dira-t-Elle lors de sa dernière apparition.
   

       A lourdes, lors de la treizième apparition le 2 mars 1858, devant plus de 1500 personnes, Notre Dame a demandé à Bernadette: "Allez dire aux prêtres qu'on vienne ici en procession et qu'on y bâtisse une chapelle". Comme à Fatima ou elle précisera le 13 octobre 1917 : ‘’Que l’on fasse ici une chapelle en mon honneur ‘’ Une chapelle, pour y célébrer le saint sacrifice de la messe. 

     III       Le saint sacrifice de la messe, est l’objet d’un rappel constant de Notre Dame. Récemment, un prélat peu connu, Mgr Gullickson, nonce apostolique en Suisse depuis le 5 septembre 2015, a écrit le 14 mai 2017, à l'issue de sa première célébration publique de la forme extraordinaire du rite romain pour le centenaire de Fatima. « Le 13 mai, le vieil homme que je suis a franchi le seuil d'un monde beau et nouveau, ancré dans le Missel romain de 1962 » (Curieusement, il utilise le même terme que don Bosco pour parler du lien avec la colonne portant l'Ostie. Plus tard il écrira : (Extrait de son blog Ad Montem Myrrhae du 10 décembre 2017) ‘’Mon cœur déborde et je dois parler’’

            Ce propos commençait ainsi : ‘’ Ici, en Suisse, cette année 2017 m'a offert trois occasions - toutes mariales - de célébrer la messe traditionnelle. (*). Ces trois moments ont eu un impact positif, vraiment réchauffant et rassurant, sur mon cœur. Il ne fait aucun doute qu'une personne doit tenir son cœur prêt à les recevoir d'une telle manière mais, dans tous les cas, la Tradition ou plutôt, devrais-je dire, la Très Sainte Vierge, a gagné mon cœur de la plus délicate des manières.

                        Je voudrais dire ex cathedra que le Vetus Ordo (Expression que notre pape François utilise pour désigner le rite Extraordinaire) est la façon dont un évêque est supposé célébrer le Saint Sacrifice de la messe. La messe traditionnelle, dans toute sa solennité, porte vraiment l'évêque. La photo ci-dessus l'illustre assez bien : je m'y tiens assis, au centre, mes vieux genoux couverts, et, tandis que le sous-diacre lit l'Évangile en français, je l'écoute en attendant de prononcer mon homélie.

       Dans le Novus Ordo, (Messe dans le nouveau rite) au séminaire, lors de l'apprentissage de la messe comme lors des cours d'homilétique, on m'enseignait à être vif, à être proactif...  Dans le Vetus Ordo, la liturgie - avec le Christ, le Souverain Prêtre, Marie, tous les anges et tous les saints - me transporte de la plus attentive des manières et m'incite à me laisser changer, transformer, vraiment transformer, en Jésus-Christ. La liturgie emporte le vieil homme qui est en moi et fait de moi l'image de quelque chose dont je ne suis pas digne et pour laquelle, du début à la fin, je répète mon Domine, non sum dignus et mon Miserere nobis !

            Les pèlerins de Pentecôte en 2017 à Chartres, ont eu le privilège d’assister à la messe de clôture célébrée par le cardinal Burke suivant le rite tridentin. Pendant l’année du centenaire des apparitions de Fatima, un évêque important (Nonce apostolique, la plus haute autorité catholique de la Suisse) a célébré à 3 reprises une messe suivant ce rite. Il en a été marqué ‘’Le vieil homme que je suis a franchi le seuil d'un monde beau et nouveau, ancré dans le Missel romain de 1962 ‘’ Essayons lorsque l’occasion se présentera, essayons de découvrir ce rite qui a incité ce prélat ‘’à se laisser changer, transformer, vraiment transformer, en Jésus-Christ.’’ Essayons de participer à quelque chose dont nous ne sommes pas digne, et dire ainsi comme Mgr Gullickson : ‘’  La très Sainte Vierge, a gagné mon cœur de la plus délicate des manières.

  • (*) A Fischingen, pour une messe pontificale solennelle à l'occasion d'un pèlerinage pour le centenaire des apparitions de Fatima ; à Sankt Pelagiberg, pour une messe prélatrice (Messe Pontificale basse) pour le Très Saint Nom de Marie ; et, ces jours-ci, à Fribourg, pour fêter l'Immaculée Conception dans la Basilique Notre-Dame.

       IV       N’oublions pas, mercredi prochain, mercredi des cendres, nous entrons dans ce temps de pénitence qui nous prépare au Mystère de notre Rédemption. Si nous le pouvons, pensons à aller à la messe ce jour et recevons les cendres.  Et si nous le pouvons aussi, suivons chaque vendredi de carême, un chemin de croix. C'est une dévotion bien agréable au Cœur de Jésus de l'accompagner, comme l'a fait sa Mère, sur ce chemin de douleur.  Ce mercredi des cendres, il vous sera proposé un chemin de croix dont les méditations vous permettront de ne faire aux cotés de Notre Dame de Fatima.   

             Dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice : "O Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie". (Notre Dame à Fatima, 13 juillet 1917) 

 

           

 

Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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