(...suite/TER) Je communie ou pas ?

Lorsque les uns disent 'oui', les autres 'non', que l'Eglise Institution dit 'non', que l'église des hommes dit 'oui', que notre coeur dit 'oui', mais notre conscience légaliste dit 'non'...

Petit témoignage :

Vivant en couple avec un homme sans être mariée, un père à qui je me suis confiée en arrivant sur Sete m'a dit que je ne pouvais pas accéder à la communion ni à la confession tant que ma situation ne retrouvait pas une cohérence quant aux conseils de vie que l'Eglise a instaurée. Il était peiné de me dire cela, car voyait mon désir de Dieu et que cette situation n'était pas une situation dut à une vie dissolue et l'a dit avec beaucoup de bienveillance. Il m'a même invité à communier lors des célébrations de fêtes liturgiques, car cette situation demandant à être "purifiée" est en voie de l'être un jour, et ces communions périodiques soutiendraient notre cheminement.

J'ai été blessée, peinée, avec dans le coeur cette dualité : une impression du coup de vivre une relation que Dieu n'approuve pas et pourtant avec ce sentiment que cette relation est belle, enrichissante, porteuse d'une promesse et d'une mission que Dieu me confiait.

Mon coeur était partagé. Je choisis donc l'obeissance à l'Eglise. J'ai arrêté de communier. Ma soif s'est faite accrue! Je me suis renseignée plus sur cette grâce de l'Eucharistie, j'ai approfondi ce mystère du corps du Christ, Dieu m'a fait la grâce de retrouver un lieu d'adoration, me confiant même l'animation de ce temps mensuel (j'ai vraiment vu ça comme un immense cadeau, comme s'il me disait "va, le coeur de l'homme est plus dur que le mien...")... Bref, ce temps blessant mais accueilli m'a offert de voir combien l'Eucharistie est une grâce, un cadeau et non un dût, une chose habituelle qui finit par faire partie du paysage de la messe.

J'ai déjà eu des temps où je ne communiais pas. Mais je les choisissais. Lorsque je ne me sentais pas très au clair en moi même, qu'un pardon n'avait pas encore été donné par exemple. Mais ces temps, je les avais choisis.. Là ils m'ont été imposés. 

Mais ce qui est difficile, ce sont les divers avis, les jugements sur ce choix, qu'ils ailles dans un sens ou dans l'autre.

Une soeur est allé jusqu'à me dire que je vivais dans le mensonge... N'entendant pas que le cheminement de mon compagnon se faisait petit à petit et que les pas qu'il faisait étaient déjà tellement GRANDS par rapport à ce qu'il avait connu jusque là. Que ce n'était en aucun cas un désir de vie sans attaches, mais bien un chemin construit à 2, avec désir d'engagement à 2, se faisant progressivement, avec le respect du rythme de chacun. Étant dans 2 villes éloignées à notre rencontre, le rapprochement physique s'était imposé naturellement, et ce qui semble logique pr un chrétien peut-etre plus difficile à mettre en pratique pr un non-chrétien (quoi que...). Notamment la continence.

Bref.

Je m'accomodais plus ou moins de cette impossibilité à communier, tout en me sentant affamée ! Attaquée nerveusement, physiquement, avec des colères et des rancoeurs s'installant. Envers mon compagnon également. Après tout c'était à cause de lui si je ne pouvais communier !

Un dimanche, je recois un ami prêtre à la maison et lui fais part de cette blessure en moi. Il m'offrit alors ce merveilleux cadeau du regard miséricordieux du Pere : "Mais votre chemin est un chemin d'amour, réfléchi, avec desir et actes posés vers cet engagement definitif (PACS), inscrit dans son époque avec ses difficultés, ok, mais non un chemin sans queue ni tête ne voulant pas s'inscrire dans la durée. Sache que si tu es à une messe à laquelle j'officie, je te la porterai la communion!"

Amen ! J'ai vu ce jour comme un cadeau que Jésus me faisait. Ayant choisi l'obéissance, je recevais l'acces à la communion comme un cadeau et non comme une chose que je m'octroyais moi même en dépit de ce que pouvait penser l'Eglise.

Petits enfants, n'aimons ni de mots, ni de langue, mais en actes et en vérité. A cela nous saurons que nous sommes de la vérité et devant Lui nous apaiserons notre coeur. Et si notre coeur venait a nous condamner, sachons que Dieu est plus grand que notre coeur.     - 1Jn3(18-20) -

(A suivre...)

Prière de la communauté

Acte de confiance en Dieu, St Claude La Colombière

Mon Dieu, je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi, et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toute chose, que j'ai résolu de vivre désormais sans aucun souci, et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes. Saint Claude La Colombière (1641-1682)

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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