Angélus du 14/12/2017

Parole du Pape avant l'angelus : 

Chers frères et sœurs, bonjour !

Ces derniers dimanches, la liturgie a souligné ce que signifie se mettre dans une attitude de veille et ce qu’implique concrètement de préparer le chemin du Seigneur. Dans ce troisième dimanche de l’Avent, dit “dimanche de la joie” (Gaudete), la liturgie nous invite à saisir l’esprit avec lequel tout cela arrive, c’est-à-dire, justement, la joie. Saint Paul nous invite à préparer la venue du Seigneur en assumant trois attitudes. Ecoutez-bien : trois attitudes. D’abord, la joie constante ; deuxièmement, la prière persévérante ; troisièmement, l’action de grâce continuelle. Joie constante, prière persévérante, action de grâce continuelle.

La première attitude est la joie constante : « soyez toujours dans la joie » (1 T 5,16), dit saint Paul. Cela signifie rester toujours dans la joie, même quand les choses ne vont pas selon nos désirs ; mais il y a cette joie profonde, qui est la paix  : elle est aussi joie, elle est à l’intérieur. Et la paix est une joie “au niveau du sol”, mais c’est une joie. Les angoisses, les difficultés et les souffrances traversent la vie de chacun, nous les connaissons tous ; et si souvent, la réalité qui nous entoure semble être inhospitalière et aride, semblable au désert dans lequel résonnait la voix de Jean le Baptiste, comme le rappelle l’Evangile d’aujourd’hui (cf. Jn 1,23). Mais justement, les paroles du Baptiste révèlent que notre joie s’appuie sur la certitude que ce désert est habité : « au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (v. 26). Il s’agit de Jésus, l’envoyé du Père qui vient, comme le souligne Isaïe, « annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » (61,1-2). Ces paroles, que Jésus fera siennes dans le discours de la synagogue de Nazareth (cf. Lc 4,16-19), précisent que sa mission dans le monde consiste dans la libération du péché et des esclavages personnels et sociaux qu’il produit. Il est venu sur la terre pour redonner aux hommes la dignité et la liberté des enfants de Dieu, que Lui seul peut communiquer, et pour donner la joie, par cela.

La joie qui caractérise l’attente du Messie se fonde sur la prière persévérante : c’est la deuxième attitude. Saint Paul dit : « Priez sans relâche » (1 Ts 5,17). Par la prière, nous pouvons entrer dans une relation stable avec Dieu, qui est la source de la vraie joie. La joie du chrétien ne s’achète pas, elle ne peut pas s’acheter : elle vient de la foi et de la rencontre avec Jésus Christ, raison de notre bonheur. Plus nous sommes enracinés en Christ, plus nous retrouvons la sérénité intérieure, même au milieu des contradictions quotidiennes. Pour cela le chrétien, en ayant rencontré Jésus, ne peut pas être un prophète de malheur, mais un témoin et un héraut de joie. Une joie à partager avec les autres ; une joie contagieuse qui rend le chemin de la vie moins pénible.

La troisième attitude indiquée par Paul est l’action de grâce continuelle, c’est-à-dire l’amour reconnaissant vis-à-vis de Dieu. Il est en effet très généreux avec nous, et nous sommes invités à toujours reconnaître ses bienfaits, son amour miséricordieux, sa patience et sa bonté, en vivant ainsi dans une action de grâce incessante.

Joie, prière et gratitude sont trois attitudes qui nous préparent à vivre Noël de façon authentique. Joie, prière, gratitude. Disons-le tous ensemble : joie, prière et gratitude [La foule répète]. Encore une fois ! [Ils répètent] Dans cette dernière étape du temps de l’Avent, nous nous confions à l’intercession maternelle de la Vierge Marie. Elle est “cause de notre joie”, non seulement parce qu’elle a fait naître Jésus, mais parce qu’elle nous renvoie constamment à Lui.

 

Parole du Pape après l'Angelus :

Chers frères et sœurs,

[Les jeunes de Rome chantent “Joyeux anniversaire”] Merci beaucoup, merci beaucoup !

Je m’unis de tout cœur à l’appel des évêques du Nigeria pour la libération des six Sœurs du Cœur eucharistique du Christ, enlevées il y a un mois à leur couvent de Iguoriakhi. Je prie avec insistance pour elles et pour toutes les autres personnes qui se trouvent dans cette situation douloureuse : qu’ils puissent, à l’occasion de Noël, rentrer enfin chez eux. Prions ensemble pour eux : Je vous salue, Marie…

Je vous salue tous, familles, groupes paroissiaux et associations, qui êtes venus de Rome, d’Italie et de nombreux coins du monde. Je salue en particulier le groupe de “Lobitos” du Portugal et celui des pèlerins boliviens. Je salue les fidèles de Salamanque et de Pernumia (Padoue).

Et à présent je salue avec affection les enfants venus pour la bénédiction des “Enfants Jésus”, organisée par le Centre des oratoires de Rome (Centro Oratori Romani). C’est beau, ce que je peux lire d’ici : l’oratoire est justement pour chacun de nous. “Il y a toujours une place pour toi”, dit la bannière. Il y a toujours une place pour toi ! Quand vous prierez chez vous, devant la crèche avec vos proches, laissez-vous attirer par la tendresse de Jésus enfant, né pauvre et fragile au milieu de nous, pour nous donner son amour. C’est le vrai Noël. Si nous enlevons Jésus, que reste-t-il de Noël ? Une fête vide. N’enlevez pas Jésus de Noël ! Jésus est le centre de Noël, Jésus est le vrai Noël ! Compris ?

C’est pourquoi je souhaite à tous un bon dimanche et un bon chemin vers la Naissance de Jésus. S’il-vous-plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon appétit et au-revoir.

Traduction de Zenit, Anne Kurian

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

Merci ! 23 personnes ont prié

1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Catéchèse du pape François

Je m'inscris