‘'Je cours à la Vierge''

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    Les piscines à Lourdes, bien avant 1955.

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      Le titre reprend les paroles prononcées par Croisine Ducouts passant la porte de sa maison et emportant dans ses bras son enfant de 2 ans, infirme et mourant ‘' Qu'il meure ici ou qu'il meure à la Grotte, qu'importe ! Laissez-moi implorer la Mère de Dieu''. C'était la réponse qu'elle fit à son mari en présence de Françonnette Gozos, une voisine qui s'apprêtait à mettre l'enfant dans un linceul après avoir constaté son immobilité et l'absence visible de respiration. Croisine leur avait dit en cette après-midi du 4 mars 1858 : ‘' Mon enfant n'est pas mort, et la sainte Vierge de la Grotte va me le guérir ‘' et avait franchi la porte, marchant avec rapidité, priant à haute voix, et ayant aux yeux de ceux qui la voyaient passer, les allures d'une insensée.

     Voici en 1400 mots le récit qu'en fit Henri Lasserre.  

    ( Il était près de cinq heures. Quelques centaines de personnes se tenaient encore devant les Roches Massabielle.

         Chargé de son précieux fardeau, la pauvre mère perça la foule. À l'entrée de la grotte, elle se prosterna et pria. Puis elle se traîna à genoux vers la Source miraculeuse. Sa figure était ardente, ses yeux animés et pleins de larmes, toute sa personne (manifestait) un certain désordre occasionné par l'extrême douleur.

             Elle était arrivée près du bassin creusé par les carriers. Le froid était glacial

         Que va-t-elle faire ? Se disait on.

         Croisine tire de son tablier le corps tout nu de son enfant à l'agonie. Elle fait sur elle-même et sur lui le signe de la croix. Et puis, sans hésiter, d'un mouvement rapide et déterminé, elle le plongea tout entier, sauf la tête, dans l'eau glacée de la Source.  

       Un cri d'effroi, un murmure d'indignation sort de la foule.

           Cette femme est folle ! S'écrie-t-on de toutes parts et on se presse autour d'elle pour l'empêcher.

          Vous voulez donc tuer votre enfant, lui dit brutalement quelqu'un.

            Il semblait qu'elle fût sourde. Elle demeurait comme une statue, la statue de la Douleur, de la Prière et de la Foi.

             L'un des assistants lui toucha l'épaule. La mère se retourna alors, tenant toujours son enfant dans l'eau du bassin.

        Laissez-moi, laissez-moi dit-elle d'une voix à la fois énergique et suppliante. Je veux faire ce que je pourrai : Le bon Dieu et la Sainte Vierge feront le reste.

           Plusieurs remarquèrent la complète immobilité de l'enfant et sa physionomie cadavérique.

      L'enfant est déjà mort, dirent-ils. Laissons-la faire ; c'est une mère que la douleur égare.

       Non ! Sa douleur ne l'égarait point. Elle l'a conduisait au contraire dans le chemin de la foi la plus haute, de cette foi absolue, sans hésitation et sans défaillance à laquelle Dieu a promis solennellement de ne jamais résister. La Mère de la terre sentait au fond d'elle-même qu'elle s'adressait cœur de la Mère qui est au ciel. De là, cette confiance sans bornes, dominant la terrible réalité de ce corps moribond qu'elle tenait en ses mains. Sans doute, tout aussi bien que la multitude, elle voyait qu'une eau glaciale comme celle où elle plongeait son enfant était faite, suivant les lois ordinaires, pour tuer infailliblement ce pauvre petit être bien-aimé et achever soudainement cette agonie par le coup de la mort. N'importe ! Son bras demeurait ferme et sa Foi ne faiblissait point. Pendant un long quart d'heure, aux yeux stupéfaits de la multitude, au milieu des cris, des objurgations et des injures que la foule groupée autour d'elle ne cessait de lui adresser, elle tint son enfant dans cette eau mystérieuse, jaillie naguère sur un geste de la Mère toute puissante du Dieu mort et ressuscité.

               Spectacle sublime de la foi catholique ! Cette femme précipitait son fils agonisant dans le plus imminent des périls terrestres pour y chercher, au nom de la Vierge Marie, la guérison venant du ciel. Elle le poussait naturellement vers la Mort pour le conduire surnaturellement à la Vie ! Jésus loua la foi du centurion. En vérité, celle de cette Mère nous paraît plus admirable encore.

        Devant cet acte de foi, si simple et si grand, le cœur de Dieu ne pouvait point ne pas être ému. Notre Père, ce Père, si invisible et si manifeste, se penchait sans doute en même temps que la Vierge sainte sur cette touchante et religieuse scène, et Il bénissait cette Chrétienne, cette croyante des premiers temps.

         L'enfant, dans cette longue immersion, avait gardé l'immobilité du cadavre. La Mère le replia dans son tablier et rentra chez elle en toute hâte.

         Le corps était glacé.

         Tu vois bien qu'il est mort ! dit le père.

         Non, dit Croisine, il n'est pas mort ! La Sainte Vierge le guérira.  

        Et la pauvre femme coucha l'enfant dans son berceau.

           Il y était à peine depuis quelques instants que l'oreille attentive de la mère s'étant penché sur lui :

      Il respire ! S'écria-t-elle

        Son mari se précipita et écouta à son tour. Le petit Justin respirait en effet. Ses yeux étaient fermés, et il dormait d'un profond et paisible sommeil.

        La mère, elle, ne dormit point. Le soir et pendant la nuit elle venait à tout instant écouter cette respiration de plus en plus forte et régulière et elle attendait avec anxiété le moment du réveil.

      Il eut lieu à la naissance du jour.

     La maigreur de l'enfant n'avait point disparu, mais son teint était coloré, et ses traits reposés. Dans ses yeux souriants, tournés vers sa mère, brillaient les doux rayons de la vie.

      Pendant ce sommeil, profond comme celui que Dieu avait envoyé à Adam, la main mystérieuse et toute puissante de qui tout bien découle avait ranimé et réparé, nous osons dire ressuscité, ce corps naguère encore immobile est glacé.

         L'enfant demanda le sein de sa mère, et il but à longs traits.

          Lui qui n'avait jamais marché il voulut se lever et se promener par la chambre. Mais Croisine, si courageuse la veille et si pleine de foi, n'osait croire à la guérison et tremblait à la pensée du danger disparu. Elle résista aux sollicitations réitérées de l'enfant et se refusa à le tirer de sa couche.

       Le jour se passa ainsi. À tout instant, enfant demandait le sein maternel. La nuit vint et fut paisible comme la précédente.

         Le père et la mère sortirent dès l'aube pour aller au travail. Leur Justin dormait encore dans son berceau.

      Quand la mère en rentrant ouvrit la porte, un spectacle se présenta tout à coup à elle, qui manqua la faire défaillir.

      Le berceau était vide. Justin s'était levé tout seul de sa couche : Il était debout et il allait ça et là touchant les meubles et dérangeant les chaises.

     Le petit paralytique marchait !

     Quel cri de joie poussait Croisine à cette vue, le cœur des mères peut seul le deviner. Elle voulut s'élancer, mais ne le pus, tant elle était saisie. Ses jambes tremblaient. Elle était sans force contre son bonheur, elle s'appuya contre la porte.

         Une vague terreur se mêlait toutefois, malgré elle, à sa rayonnante allégresse.

        Prends garde ! Tu vas tomber, cria-t-elle avec anxiété.

        Il ne tomba point ; sa marche était assurée et il courut se jeter dans les bras de sa mère, qui l'embrassa en pleurant.

     ‘' Il était guéri depuis hier, pensait-elle, puisqu'il voulait se lever et marcher ; et moi comme une impie, dans mon manque de foi, je l'ai empêché.''

      Tu vois bien qu'il n'était pas mort et que la Sainte Vierge l'a sauvé dit-elle à son mari lorsqu'il rentra.

       Ainsi parlait cette mère bienheureuse.

      Françonnette Gozos, qui avait assisté l'avant-veille à l'agonie et préparé le linceul pour l'ensevelissement du petit Justin, était survenue et en croyait à peine ses yeux. Elle ne pouvait se lasser de regarder l'enfant comme si elle eût voulu s'assurer de son identité.

     C'est bien lui ! s'écriait-elle. C'est pourtant lui !  Pauvre petit Justin

     Ils se mirent à genoux.

     La mère joignit, pour les tourner vers le ciel, les deux mains de son enfant ; et tous ensemble ils remercièrent la Mère des miséricordes. )

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         Arrêtons là le récit d'Henri Lasserre qui se poursuit avec son témoignage sur Justin qu'il a rencontré avant d'écrire son livre et ceux des différents docteurs dont le docteur Dozous, qui ont examiné à l'époque l'enfant miraculé. L'écrivain cite encore quelques miracles survenus avant la rédaction de son livre, et il conclut son chapitre avec cette phrase : ‘' Le Surnaturel offrait le débat, le débat suprême et capital. Le Libre Examen le refusa et battit en retraite. C'était sa défaite et sa condamnation''.

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    Concluons par quelques mots sur l'histoire des piscines de Lourdes

La première « piscine » fut la source elle-même, aménagée provisoirement par les carriers de Lourdes, où les premières guérisons reconnues ont eu lieu en 1858 avant l'aménagement de deux piscines provisoires qui restèrent en l'état jusqu'en 1880.

À cette date, l'édifice que l'on qualifiait de « piscine » s'agrandit et le nombre de baignoires est porté à 6 puis à 14.

Dix ans plus tard, il est largement modernisé et sa capacité d'accueil encore accrue. D'après l'histoire du sanctuaire de Lourdes racontée par le chanoine Jean-Baptiste Courtin, le nombre de bains, en 1938, s'est élevé à 184 224 (dont 124 294 pour les femmes et les enfants).

Entre 1954 et 1955, de nouvelles piscines à quelques centaines de mètres de la Grotte des apparitions, mais en aval de la grotte, assez similaires à celles que l'on connaît aujourd'hui, sont construites. Elles entrent en service en avril 1955.

À la fin des années 2000, il est sérieusement envisagé de déplacer les piscines de l'autre côté du gave pour permettre un meilleur accueil des pèlerins. Un projet finalement abandonné au profit d'une rénovation en plusieurs phases.

L'hiver 2018, la zone d'attente des pèlerins devant les piscines a été réaménagée avec la construction d'un auvent en bois et d'un voile en béton architectural pour protéger les lieux des inondations.

Chaque année, ce sont près de 400 000 pèlerins, dont une grande majorité de femmes, qui se baignent aux piscines. Sur les 70 miracles de Lourdes reconnus par l'Église catholique, 49 sont directement liés à l'eau de la source.


            ‘'Allez boire l'eau de la source et vous laver'' avait dit Notre Dame plusieurs fois après, que sur ses instructions, Bernadette eut mis à jour la Source.




Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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