L'ENFANT JÉSUS ET LA CROIX : LA SAINTE FAMILLE !

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L’ENFANT JÉSUS ET LA CROIX

Pour frère Charles, qui vit à Nazareth en ermite plongé dans l’adoration eucharistique, le thème central de sa contemplation de la fuite en Égypte sera de demander de savoir y adorer le divin Enfant comme Marie et Joseph : « que ma vie s’écoule comme la vôtre, ô bénis parents, dans une contemplation et une adoration que rien ne puisse interrompre. »

 

La Sainte Famille a pris le chemin de l’exil, dès qu’elle a reçu l’ordre de l’ange de quitter Bethléem et Charles de Foucauld la suit jusqu’en Égypte. Marie et Joseph sont soumis, dans leur corps, à la fatigue, à la douleur, aux rigueurs de la saison, à la pauvreté et à la pénitence, mais, dans leur cœur, ils sont heureux, bienheureux car ils ont Jésus avec eux.  Ils sont tellement perdus dans la contemplation du divin Enfant, que leur âme nage dans la paix. Le regard de Jésus, qu’ils tiennent tour à tour dans leurs bras, et sans songer à l’avenir qu'ils laissent à Dieu, ils se noient et s’abîment dans la contemplation, l’amour, l’adoration du si doux Enfant.

 

L’adoration de frère Charles n’est pas seulement admiration devant le mystère ; elle le pousse à demander d’être associé à cette fuite en Égypte pour pouvoir ainsi partager le bonheur, l’amour et l’adoration de Marie et Joseph pour l’Enfant Jésus. De la sorte, il espère pouvoir posséder  pleinement ce Jésus, en ce qu’il voit « d’unique nécessaire » de la vie qu’il vit à Nazareth même et qu’il avait désirée depuis longtemps.

 

« Cela a été la vie de vos saints parents : c’est la vie à laquelle vous m’appelez : ne regarder les choses extérieures comme des apparences, des fantômes, des images  qui passent comme celles des lanternes magiques, et les laisser passer, se déroulant en fermant les yeux sur elles et en ne les ouvrant que sur vous, ô Jésus, en restant toujours, toujours, quoi qu’on fasse, où qu’on soit, perdu, noyé, abîmé en vous, seul être et unique nécessaire, en vous, en vous notre tout, ô bien-aimé et suave, chéri, si doux Enfant Jésus, […] !

 

Il est tellement convaincu de cela; il demande à Dieu non seulement d’aimer et d’imiter Jésus pendant la journée, mais même aussi durant la nuit. Cette demande de pouvoir partager le don de Dieu et d’être rempli de la vie divine de Jésus, il l'étendra à tous les hommes, car tous sont frères de Jésus.

 

Les méditations de 1899 sont marquées par ses recherches de discernement au sujet de son ordination sacerdotale et elles sont centrées davantage sur la croix, qu’il voit à l’horizon de ce nouvel état de vie. Le bonheur d’être conduit par Dieu a un prix. Ce bonheur passe toujours par le chemin de la croix, à la suite du Fils de Dieu, qui a prédit la croix « quand il a promis à ceux qui quittent tout pour le suivre, dans le ciel la vie éternelle, sur la terre le centuple de ce qu’il laisse, avec des persécutions… […]  Ne nous étonnons pas si nous trouvons de la part des hommes d’autant plus de persécutions, de contradictions, que nous nous efforçons davantage à servir Jésus. Plus nous suivrons de près le divin Maître, plus nous partagerons son sort.

 

 

Le frère Charles veut aimer la croix, « compagne nécessaire de Jésus ici-bas ». D’un côté, elle donne Jésus qui s’est tellement lié à la croix, non seulement au Calvaire mais dès sa naissance, que depuis son entrée dans le monde jusqu’à la fin des temps on ne le reçoive ici-bas qu’avec la croix et, de l’autre, elle est à la fois la mesure de notre amour pour Dieu dans l’imitation de notre Bien-Aimé, imitation qui est un besoin naturel et nécessaire pour l’amour.

 

À la lumière de la croix, il regarde Marie et Joseph sur la route de l’Égypte au milieu de mille dangers et il ose affirmer qu’ils sont heureux car, par la croix, ils arriveront à la lumière. Leur chemin sera le nôtre, appelés que nous sommes, comme eux, non seulement à porter notre croix, mais à aider les autres à porter la leur, moyen indispensable pour qu’ils puissent procurer la gloire de Dieu et parvenir à son amour. Avec la Sainte Famille, nous sommes, en outre, invités à prier pour nos persécuteurs ; ils méritent même un amour tout spécial, comme les instruments dont Dieu se sert pour nous faire cette si douce faveur, ce si grand bien de la persécution.

 

Si la fuite en Égypte est un mystère de croix et de lumière, il faut le recevoir comme saint Joseph et l’accepter avec la même obéissance que lui : une obéissance silencieuse, immédiate, parfaite, courageuse. Il se tait intérieurement et extérieurement ; silence complet intérieur et extérieur, le silence de l’Amen. Il obéit immédiatement dès qu’il entend la Parole de Dieu dans son cœur, il se jette sans un instant de retard dans l’accomplissement de son commandement, avec toute l’ardeur de son amour. Son obéissance parfaite est courageuse : saint Joseph a besoin ici d’un grand courage, non seulement pour surmonter les tentations qui peuvent l’assaillir, mais pour entreprendre et faire entreprendre à son Fils divin via son ÉPOUSE chérie, au milieu de la nuit, parmi les dangers de toutes sortes, un si long, si pénible, si difficile voyage.

PRIONS : 

Par l'intémédiaire de frère Charles Seigneur, apprends-nous à aimer les persécutions , du moins à les touver nécessaires pour le salut du notre monde !  Apprends-nous également à devenir des êtres de silence, obéissants à la sainte Volonté de Dieu Amen !

Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

Merci ! 52 personnes ont prié

10 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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PRIER AVEC LE FRÈRE CHARLES DE FOUCAULD

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