Entretien de sœur Lucie avec le Père Fuentes du 26 décembre 1957 : 4 sur 6
Le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge.
Dieu donnait les deux derniers remèdes au monde : le saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie
Après nous avoir montré la tristesse de la Sainte Vierge, annoncé la bataille décisive du démon, puis la demande de prendre en main nous-même notre salut, sœur Lucie expose au père Fuentes son sentiment à propos des derniers temps du monde. Ensuite nous terminerons l'histoire de la rédaction de la dernière partie du secret après nous être arrêté sur l'anniversaire du 25 janvier 1938, il y a 80 ans. Cette publication a été avancée au 19 janvier pour tenir compte de l'aniversaire du 21 janvier 1793.
Les derniers temps du monde
- La très Sainte Vierge ne m'a pas dit que nous sommes dans les derniers temps du monde, mais je l'ai compris pour trois raisons :
La bataille finale
- La première parce qu'Elle m'a dit que le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge, et une bataille décisive est une bataille finale où l'on saura de quel côté est la victoire, de quel côté est la défaite. Aussi, dès à présent, où nous sommes à Dieu ou nous sommes au démon ; il n'y a pas de moyen terme.
Les derniers remèdes
- La deuxième, parce qu'elle a dit, aussi bien à mes cousins qu'à moi-même, que Dieu donnait les deux derniers remèdes au monde : le saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, et ceux-ci étant les deux derniers remèdes, cela signifie qu'il n'y en aura pas d'autres.
Le péché contre l'Esprit-Saint
- Et, troisième raison, parce que toujours dans les plans de la divine Providence, lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise auparavant tous les autres secours. Or, quand il a vu que le monde n'a fait cas d'aucun, alors, comme nous dirions dans notre façon imparfaite de parler, il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, sa très sainte Mère. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen, nous n'aurons plus le pardon du ciel, parce que nous aurons commis un péché que l'évangile appelle le péché contre l'Esprit Saint, qui consiste à repousser ouvertement, en toute connaissance et volonté, le salut qu'on nous offre.
Cette bataille décisive continue depuis cet entretien. Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Sœur Lucie sait bien que cette dévotion n'est pas encore approuvée par le saint Père. Que dirait-elle 60 ans plus tard ou un petit nombre seulement se confie au Cœur Immaculé par cette pratique annoncée en même temps que le secret puis définie le 10 décembre 1925 à Pontevedra. Le lendemain, le pape Pie XI publiait l'encyclique ‘' Quas Primas'' définissant pour chacun de nous comment faire régner le Christ, maintenant, dans nos institutions et notre vie de tous les jours.
Nous n'oublierons pas qu'il y aura 80 ans le 25 janvier prochain, une lumière inconnue illumina le ciel d'une grande partie de l'Europe, sensiblement au-dessus des pays touchés par la seconde guerre mondiale. Voici le témoignage de Marie-Anne Rouleau du 9 aout 2014 sur le site effacé ‘'Ma mère, 12 ans au moment des faits, l'observa de sa campagne d'llle et Vilaine. Souvent elle nous relatait cet événement, nous décrivant les couleurs embrasées du ciel. Toute sa vie elle en garda une vive émotion''.
Sur le site ci-dessus, on relève : ‘' On avait l'impression de se trouver en présence des conséquences lumineuses d'une catastrophe, d'un immense incendie dont le reflet s'étendait largement sur le ciel. Cette unanimité apporte le témoignage d'une coloration gérérale rouge très accusée, qui a été la note dominante. Ainsi s'explique, d'après ce que rapportent les quotidiens, que bien des postes de pompiers, et en particulier tous ceux de Londres, furent alertés ! Par ailleurs, nous apprenons aussi que nombre de pêcheurs de la Mer du Nord restèrent au port, et que ceux qui se trouvaient en Manche furent si vivement impressionnés par le calme extraordinaire de la mer et l'aspect du ciel qu'ils n'osèrent pas jeter leurs filets. Sans répéter ici tous les détails pittoresques que l'on a lus abondamment à cette occasion, soulignons seulement qu'ils sont significatifs de l'émotion éprouvée par une grande partie des populations. Plus de témoignages avec ce lien effacé ; celui portant le N° 6 est particulièrement frappant.
De son couvent de Tuy en Espagne, Sœur Lucie aussi s'émerveilla et a transmis une lettre à l'Evêque de Leiria, le 8 août 1941, dans laquelle elle mentionnait : « Votre Excellence n'ignore pas qu'il y a quelques années, Dieu s'est manifesté par un signe du ciel, désigné habituellement par les astronomes sous le nom d'aurore boréale. Si l'on étudie bien la question, on s'apercevra qu'étant donné la forme sous laquelle ce signe est apparu, il ne s'agissait pas et il ne pouvait s'agir d'une aurore de ce genre : quoiqu'il en soit, il a plu à Dieu de me faire comprendre de cette manière que le poids de Sa Justice était sur le point de s'appesantir sur les nations coupables, et de m'inciter ainsi à demander avec insistance la Communion réparatrice des premiers samedis et la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie. »
Dans son troisième mémoire, sœur Lucie avait dit : ‘' Quand vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne qu'il va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l'Eglise et le Saint-Père.''. Or la deuxième guerre mondiale a officiellement commencé le 1er septembre 1939, date de l'invasion de la Pologne ; mais tous les historiens s'entendent à dire que, dans la pratique, elle a réellement commencé avec l'annexion de l'Autriche, le 12 mars 1938, c'est-à-dire six semaines après l'embrasement du ciel.
Mr Dufay, directeur de l'Observatoire de St-Genis-Laval, dans le Nouvelliste de Lyon précise : Le spectacle dont nous venons d'être témoins est curieux. Il s'agit d'une aurore boréale à haute altitude, phénomène fort rare sous nos latitudes, particularisée cette fois par la lumière rouge provoquée par des raies d'émission d'oxygène et d'azote d'une composition spectrale particulière. Les aurores boréales sont en corrélation avec une tache qui passe à certaines époques au méridien centre du soleil. Ces phénomènes visibles dans le ciel ont lieu normalement 48h après le passage de la tache. Or les études que nous avons faites sur le soleil, au cours de ces derniers jours nous permettent d'affirmer qu'aucune ombre n'est passée sur l'astre central. Cette constatation rend le phénomène plus curieux encore, puisque les causes de l'aurore boréale que nous venons de constater ne subsistent pas. L'explication aurore boréale est loin de faire l'unanimité des savants : Les aurores boréales ont pour particularité de se produire au pôle, ou dans les environs immédiats du pôle. Pas au Maroc ou en Grèce, ni même en France ! Partout on a été vivement frappé par la phase durant laquelle le phénomène évoquait, par sa vive couleur rouge, la lueur d'un gigantesque incendie.'' Les régions du monde, où la lueur fut visible correspondent de façon remarquable à la zone de la chrétienté qui allait être embrasée par la 2e guerre mondiale.
Quel dommage que Mgr da Silva n'ait pas demandé plus tôt à sœur Lucie d'écrire ce que Notre Dame avait confié aux enfants le 13 juillet 1917. Lorsqu'elle l'écrira en 1941, tout le bénéfice de l'annonce prophétique de la seconde guerre mondiale sera perdu. Le père Dhanis quelques années plus tard aura beau jeu de parler d'affabulations de la part de la voyante, jetant au Vatican, pour plusieurs dizaine d'années, la suspicion sur tout le message de Fatima.
Le texte de sœur Lucie cité plus haut est extrait de la seconde partie du secret. Voyons comment sœur Lucie s'y prit pour en écrire la ''fameuse'' troisième partie.
« On m'a ordonné, confie-t-elle à l'archevêque de Valladolid, décrire la partie du secret révélé par la très Sainte vierge en 1917, et que je garde cachée, par ordre de Notre Seigneur. (C'était une lettre écrite par Mgr da Silva à mi-octobre 1943.) On me demande de l'écrire, soit dans les cahiers où l'on m'ordonne de noter mon journal spirituel, soit sur une feuille de papier, et de la mettre sous enveloppe cachetée à la cire. » (Il semble qu'elle ait choisi les deux)
Deux mois plus tard, elle ne l'a pas encore fait. C'est dire combien la rédaction de ce texte la faisait trembler. En effet, elle ajoutait, en demandant conseil à un Mgr Garcia, ‘'que, plusieurs fois, elle avait voulu obéir mais qu'elle s'était assise pour écrire, sans pouvoir le faire''. Ce mystérieux empêchement durait encore le 24 décembre 1943, où elle précise dans une lettre à Mgr Garcia, ‘'Que ce phénomène n'était pas dû à des causes naturelles''
Puis, le 9 janvier 1944 elle écrivit à Mgr Da Silva : ‘'J'ai écrit ce que vous m'avez demandé ; Dieu a voulu m'éprouver un peu, mais finalement, c'était bien cela sa volonté : le texte est cacheté dans une enveloppe et celle-ci est dans les cahiers…
‘'Que s'était-il passé entre le 24 décembre et le 9 janvier. C'est le chanoine Martins dos Reis qui nous l'apprend : C'est la Vierge Marie qui vint elle-même, par une apparition, le 2 janvier 1944, dissiper enfin les ténèbres de la voyante et mettre un terme à sa douloureuse épreuve :
‘'Avant cette apparition de la Mère de Dieu, à l'infirmerie de Tuy, écrit le chanoine, par trois fois la voyante avait essayé d'écrire le secret pour obéir à l'ordre reçu, mais elle n'en fut jamais capable. Ce ne fut qu'après cette vision qu'elle pût le faire sans la moindre difficulté.
Dans un autre de ses ouvrages le chanoine Martins dos Reis reproduit une photographie de la pièce où eut lieu cette apparition, avec ce commentaire : « Infirmerie de Tuy. Dortoir ou demeurait sœur Lucie : au fond, son modeste lit de fer, contre le mur, devant lequel Notre-Dame lui apparut pour lui dire d'écrire le fameux Secret… conformément à ce qu'on lui demandait. »
Le père Alonzo qui ne donne pas ces précisions, il fait cependant allusion lui aussi, d'une manière voilée : ‘'Du reste, écrit-il, comment comprendre les grandes difficultés de Lucie pour écrire ce secret, alors qu'elle avait écrit d'autres choses déjà très difficiles ? S'il s'était agi simplement d'annoncer prophétiquement de nouveaux et grands cataclysmes, nous sommes certains que sœur Lucie n'aurait pas éprouvé de telles difficultés dont la victoire exigea une spéciale intervention du ciel. ‘'. Le père Alonso précise : C'est dans la chapelle de Tuy, ou sœur Lucie avait reçu tant d'importantes communications divines, dont la demande de consécration de la Russie, que fut écrit le troisième secret. Nous voyons que sœur Lucie a cherché refuge près du Cœur de Jésus au tabernacle, et près du lieu où Notre Dame lui avait une nouvelle fois montré son Cœur Immaculé, pour mettre par écrit ces paroles si précieuses pour notre salut.
Dieu promet d'accomplir des miracles de grâces, par la médiation du Cœur Immaculé de Marie, mais à la condition formelle que les Pasteurs de l'Église les lui réclament solennellement, et manifestent, par leur obéissance à ses demandes, que face aux extrêmes périls de l'heure, c'est d'Elle et d'Elle seule qu'ils attendent le salut. (…) C'est dire que plus que jamais, depuis la théophanie de Tuy, tout dépend du Pape…
Extraits de Fatima, joie intime, événement mondial, Frère François de Marie des Anges, p. 195-202
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6