L'ANNONCE DU PAIN EUCHARISTIQUE : NOËL !

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Un autre aspect du ministère de Bethléem accompagnera Charles de Foucauld durant toute sa vie : l’annonce du pain eucharistique. Commentant l’évangile de saint Matthieu (2,1) : « Jésus étant donc né à Bethléem de Juda, sous le règne d’Hérode », il écrit :

 

« C’est à Bethléem que naît Jésus, dans la « maison du pain » que naît le pain que naît   le vivant descendu du ciel » ce pain si nécessaire  et celui qui ne mange pas ce pain n’a pas la vie en soi, ce pain si bienheureux que « celui qui le mange, Jésus demeure en lui, et il demeure en Jésus, et comme Jésus vit par son Père, de même il vit par Jésus. »  Ce pain de Bethléem est, comme la manne, une figure, une annonce, une douce prédiction du bienfait incomparable par lequel Notre-Seigneur devait « rester avec nous jusqu’à la consommation des siècles », « ne pas nous laisser orphelins », faire durer sa présence corporelle parmi nous, non pas seulement pendant sa vie mortelle, mais toujours, toujours, jusqu’à la fin des temps, transformer tous les jours de la terre en autant de jours de Noël, d’Emmanuel, « Dieu à nous », Dieu avec nous.

 

Il unit intimement le mystère de Bethléem au ministère de l’Eucharistie. Puisque, dans l’Eucharistie, Jésus est là, aussi là qu’il était au cénacle, qu’il était à Nazareth, à Béthanie, à Bethléem, à Gethsémani, au Calvaire, l’Eucharistie est dans la continuité de l’Incarnation.

 Dès lors, chaque célébration eucharistique, c’est pour lui Noël qui se renouvelle sur l’autel. Frère Charles de Jésus, nouveau prêtre depuis le 9 juin 1901 et qui arrive à Béni-Abbès le 28 octobre suivant, exprime sa joie de célébrer sa première messe de minuit :

 « Heureux Noël pour moi qui verrai naître Jésus en mes mains pour la première fois : ma première messe de minuit ! La première messe de Noël de Béni-Abbès et de tout ce pays. »

C’est le même cri de joie qui viendra sous sa plume le 31 janvier 1908 quand, ayant dû passer Noël 1907 sans pouvoir célébrer l’eucharistie faute de servant et d’assistant, il reçoit la permission de célébrer la messe seul :

 

« Deo gratias ! Deo gratias !  Deo gratias ! Mon Dieu que vous êtes bon ! Je reçois aujourd’hui une lettre de Laperrine m’annonçant que le pape m’a accordé l’autorisation de célébrer la sainte messe, absolument seul sans serveur ni assistant. Demain je pourrai donc célébrer la sainte messe. Noël ! Noël ! Merci mon Dieu ! »

 

Par l’Eucharistie où Notre Seigneur est aussi réellement que dans la crèche, va s’étendre, partout et dans tous les temps, son œuvre  de rédemption, son incarnation réparatrice.

 Incarnation rédemptrice, Eucharistie : c’est Jésus de Noël, de Nazareth et du Calvaire, et c’est bien de ce Jésus que Charles de Foucauld désire être l’image vivante et c’est bien à son mystère de rédemption qu’il veut collaborer. Il veut pour cela l’aimer sans mesure, car « s’unir, c’est l’idéal de l’amour. »

 Soulignons également que la foi profonde de Charles de Foucauld dans la parole vivante et dans la présence réelle de Jésus humble et caché, crucifié et ressuscité à Nazareth est le trait le plus éclatant de son originale christologie biblique et eucharistique.

 

PRIONS AVEC LE FRÈRE CHARLES :

« Sanctifier les âmes en silence, comme Marie, en portant Jésus dans la sainte Eucharistie, au milieu d’elles et en pratiquant devant elles les vertus évangéliques.

 

Prions

Par l’Intercession du frère Charles de Jésus, Seigneur, donnez-nous de vivre la Sainte Eucharistie et d'en saisir la profondeur de Votre si grand Mystère d’Amour d’Incarnation-Rédemption.  À l’approche de Noël, faites-nous participer à la joie de Charles ! Deo Gratias ! Deo Gratias !

Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

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5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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PRIER AVEC LE FRÈRE CHARLES DE FOUCAULD

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