Gloria in excelsis Deo, et in terra pax hominibus, bonæ voluntatis.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et PAIX sur la terre aux hommes de BONNE VOLONTE (St Luc 2 13 , 14)
Ce soir, nous entrons dans la nuit de Noël. Pour bercer son Fils Jésus nouveau-né, Dieu avait demandé aux anges de chanter ainsi au-dessus de la grotte de Bethléem la nuit de Noël. C'était le premier message de paix au monde, adressé aux hommes de bonne volonté. Nous réfléchirons à cette naissance et à cette paix que Dieu proposait aux hommes de bonne volonté. Ensuite, nous retrouverons une âme d'enfant en découvrant le conte de Noël proposé par le Père Balou, au Gabon.
Les premiers mots que Jésus dira à ses disciples après sa résurrection seront ‘' La paix soit avec vous ‘'. Mais quelle est donc cette paix annoncée à sa naissance et donnée à ses disciples ?
En été 1916, l'ange du Portugal avait demandé aux enfants d'offrir des sacrifices pour attirer la paix sur leur patrie. Notre Dame l'année suivante, à sa première apparition leur avait demandé de réciter le chapelet tous les jours pour obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre. Deux mois après, Elle leur précisera qu'il faut prier Notre Dame du Rosaire car Elle seule pouvait obtenir la paix. A Fatima, Notre Dame a parlé de la paix comme saint Augustin : ‘' La tranquillité de l'ordre ‘', la paix comme absence de guerre. (Sanction du péché des hommes et des offenses faites à Dieu). La paix des anges de Bethléem et du Christ, est une paix différente : C'est celle dont le Christ a dit, ‘' C'est la paix que je vous donne en héritage, c'est MA paix que je vous donne ‘' Cette paix apportée par l'Enfant Jésus est une paix intérieure, une sérénité qui nous habite. Le fait de ne pas être troublé par tout ce qui se passe autour de nous.
C'est cette paix intérieure qui habitait Madame Élizabeth, sœur du roi Louis XVI, qui priait ainsi dans la prison du temple « Que m'arrivera-t-il aujourd'hui, Ô mon Dieu, je l'ignore je n'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est qu'il ne m'arrivera rien que Vous ne l'ayez prévu, réglé, voulu et ordonné de toute éternité ! Cela me suffit. J'adore vos desseins éternels et impénétrables, je m'y soumets de tout cœur pour l'amour de Vous. Je veux tout, j'accepte tout, je Vous fais un sacrifice de tout et j'unis ce sacrifice à Celui de mon divin Sauveur. Je Vous demande en son Nom, et par ses Mérites infinis, la patience dans mes peines et la parfaite soumission qui Vous est due pour tout ce que Vous voulez et permettez. Ainsi soit-il. » Faisons nôtre cette paix intérieure en contemplant ce mystère de Dieu qui se fait l'humilité même pour racheter le péché d'orgueil de nos premiers parents : ‘'Vous serez comme des dieux'' leur avait dit le serpent.
On retrouve l'humilité de l'humble servante du Magnificat qui accepte la pauvreté d'une grotte pour donner naissance au roi des rois, au Fils de Dieu fait homme. Cette naissance fut miraculeuse nous a dit St Jérôme. Comme un rayon de soleil traversant le cristal le plus pur, comme son corps glorieux traversera plus tard linceul et rocher dans le tombeau, Jésus vient au monde en respectant la virginité de sa Mère. Première au monde à contempler le visage de Dieu fait homme, (Qui me voit, voit mon Père dira Jésus), Marie adore un instant son Enfant-Dieu, puis l'emmaillote et le couche dans le plus humble des berceaux, une mangeoire. Dieu fait homme a voulu humblement dépendre entièrement et longuement d'une créature humaine, et pourtant : Il sera reconnu roi peu après par les mages, puis plus tard, rejeté par son peuple qui le reniera devant Pilate : ‘'Nous n'avons d'autre roi que César''.
Cette naissance miraculeuse a été défendue par St Jérôme, et a toujours été revendiquée par l'Eglise. Elle a été confirmée explicitement par Notre Seigneur lorsque dans le cadre de Fatima, Il justifia le 29 mai 1930 la seconde des 5 offenses envers le Cœur Immaculé de Marie : les blasphèmes contre sa virginité. L'Eglise le jour de Noël, à la messe de minuit dans le rite extraordinaire fait dire au prêtre, peu avant la consécration : ‘' Unis dans une même communion, et célébrant la nuit sacrée ou gardant sa virginité sans tache, la bienheureuse Vierge Marie mit au monde le Sauveur, nous vénérons d'abord la mémoire de cette glorieuse Marie toujours vierge , mère de notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ, puis de vos bienheureux apôtres et martyrs…..''
L'Eglise conserve précieusement les restes de cette crèche dans le reliquaire ci-dessous de l'église St Marie Majeur à Rome.
Imaginons-nous transporté 20 siècles en arrière autour de cette crèche en prenant connaissance du conte de Noël ci-dessous.
La dernière visiteuse.
C'était à Bethléem à la pointe du jour. L'étoile venait de disparaître, le dernier pèlerin avait quitté l'étable, la Vierge avait bordé la paille, l'enfant allait dormir enfin. Mais dort-on la nuit, de Noël ?...
Doucement la porte s'ouvrit, poussée, eût-on dit, par un souffle plus que par une main, et une femme parut sur le seuil, couverte de haillons, si vieille et si ridée que, dans son visage couleur de terre, sa bouche semblait n'être qu'une ride de plus.
En la voyant, Marie prit peur, comme si cela avait été quelque mauvaise fée qui entrait. Heureusement Jésus dormait ! L'âne et le bœuf mâchaient paisiblement leur paille et regardaient s'avancer l'étrangère sans marquer plus d'étonnement que s'ils la connaissaient depuis toujours. La Vierge, elle, ne la quittait pas des veux. Chacun des pas qu'elle faisait lui semblait long comme des siècles.
La vieille continuait d'avancer, et voici maintenant qu'elle était au bord de la crèche. Grâce à Dieu, Jésus dormait toujours. Mais dort-on la nuit de Noël ?
Soudain, il ouvrit les paupières, et sa mère fut bien étonnée de voir que les yeux de la femme et ceux de son enfant étaient exactement pareils et brillaient de la même espérance.
La vieille alors se pencha sur la paille, tandis que sa main allait chercher dans le fouillis de ses haillons quelque chose qu'elle sembla mettre des siècles encore à trouver. Marie la regardait toujours avec la même inquiétude. Les bêtes la regardaient aussi, mais toujours sans surprise, comme si elles savaient par avance ce qui allait arriver.
Enfin, au bout de très longtemps, la vieille finit par tirer de ses hardes un objet caché dans sa main, et elle le remit à l'enfant.
Après tous les trésors des Mages et les offrandes des bergers, quel était ce présent ? D'où elle était, Marie ne pouvait pas le voir. Elle voyait seulement le dos courbé par l'âge, et qui se courbait plus encore en se penchant sur le berceau. Mais l'âne et le bœuf, eux, le voyaient et ne s'étonnaient toujours pas.
Cela encore dura bien longtemps. Puis la vieille femme se releva, comme allégée du poids très lourd qui la tirait vers la terre. Ses épaules n'étaient plus voûtées, sa tête touchait presque le chaume, son visage avait retrouvé miraculeusement sa jeunesse. Et quand elle s'écarta du berceau pour regagner la porte et disparaître dans la nuit d'où elle était venue, Marie put voir enfin ce qu'était son mystérieux présent.
Eve (car c'était elle) venait de remettre à l'Enfant une petite pomme, la pomme du premier péché (et de tant d'autres qui suivirent ! )
Et la petite pomme rouge brillait aux mains du nouveau-né comme le globe du monde nouveau qui venait de naître avec lui.
Quel merveilleux racourcit du lien entre le péché originel et l'Incarnation Rédemptrice. Nous ne remercierons jamais assez Dieu de nous avoir donné son Fils pour nous ouvrir de nouveau ce Ciel ou se trouvent déjà Maria das Neves et Jacinthe et François, et tant d'autres, mais hélas pas tous !
Voici les dernières paroles du chant symbolisant cette nuit unique dans l'histoire du monde : '' Minuit Chrétien'' que vous pourrez écouter avec le lien effacé Vous aurez aussi toutes les paroles de cette ode à la Rédemption .
Qui lui dira notre reconnaissance ?
C'est pour nous tous qu'il naît, qu'il souffre et meurt :
Peuple, debout ! Chante ta délivrance.
C'est en souvenir de ce cadeau du ciel que nous offrons nos cadeaux de la terre en cette fête. Et si nous offrions le dernier cadeau que Dieu nous a fait, le salut, par la dévotion des 5 premiers samedis du mois, à un ami ou parent, en grand danger de se perdre. Et si nous faisions cadeau aussi d'une ou plusieurs messes pour ceux qui nous sont chers ! C'est aussi une autre façon d'aider les missionnaires qui enseignent au loin toutes les nations, pour les baptiser au nom du Père, du Fils, et du saint Esprit.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6