Samedi 11 novembre 2017 Saint Martin de Tours, évêque

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Evangile selon St Luc chapitre 16, 9-15

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent ». Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu. »

 

Homélie de l'Abbé H. Savournin

Nous sommes rassemblés en cette église de Laroque d’Olmes pour faire mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pour ceux qui ont fait le sacrifice suprême de leur vie pour notre liberté.

Nous devons aussi penser à tous ceux qui ont survécus à cette guerre et qui ont dû se reconstruire après toutes ces horreurs.

Parmi vous plusieurs ont vécus la même chose en Afrique du Nord ou en Indochine. Notre pays doit être reconnaissant envers vous, tout comme il est reconnaissant envers ceux qui y sont restés.

Aujourd'hui, nous nous retrouvons à l'église pour prier en leur mémoire. Et comme tout chrétien, la prière ne prend sa source que dans l'action, nous devons nous poser la question du comment être digne de leur sacrifice suprême ?

Ceux qui sont morts sur les champs de batailles sont morts pour notre liberté. Ceux qui sont revenus dans leurs foyers ont été marqués dans leur âme ou dans leur corps par la guerre.

P . Boschet, sergent au 70è d’infanterie, 11è compagnie

Je trace des lignes à la plus grande gloire de tout le Carmel, en la personne de sœur Thérèse de l’Enfant -Jésus. Simple sergent au 70è d’infanterie, j’ai toujours eu pour elle une dévotion et une confiance sans bornes.

Nous avons attaqué le 30 avril dernier, et l’action fut des plus rudes. Je m’étais mis sous la protection de la sainte, mais les mitrailleuses allemandes nous fauchaient sans pitié. A ce moment critique, je dis à sœur Thérèse : « Ma petite, il faut que je me tire d’ici ; à toi de me secourir, et je publierai ton intervention. »

A peine cette prière formulée, on m’envoya porter un ordre au lieutenant, et, ayant fait quelques pas, j’entendis une détonation derrière moi. Je me crus blessé, et néanmoins je continuai ma route. Le soir venu, quand nous pûmes enfin poser sac à terre, j’ouvris le mien, et quelle ne fut pas ma surprise de voir mon linge en charpie, mes boîtes de sardines dessoudées, mes papiers et mes lettres pulvérisés.

J’avais reçu une balle explosive dans le dos, qui heureusement s’était arrêtée à temps, sans pénétrer même ma capote. Je devais donc la vie à ma sainte protectrice.

J’ai placé mes hommes sous sa garde, et elle veille sur eux incontestablement.

∗ Aujourd’hui, avons-nous la force et le désir de placer nos vies, nos familles, notre patrie sous le regard de Dieu, d’un saint ou d’une sainte ?

∗ Sommes-nous capables de tout donner pour la paix et pour la construction d'un monde sans guerre où nos enfants, petits enfants ou arrières petits enfants pourront grandir sans la peur au ventre ?

∗ Sommes-nous capables de sacrifier quelques avantages acquis pour sauvegarder ce qui nous préserve de la guerre ?

∗ Sommes-nous tellement insensés que nous en sommes venus à ignorer Dieu dans nos vies, dans notre quotidien ?

Comment rendre un hommage sans faille à ceux qui sont morts pour nous ? Venir à l'église une fois par an pour eux, c'est bien mais cela me semble insuffisant. Fleurir les monuments aux morts de nos communes comme nous allons le faire dans quelques minutes, c'est bien, mais est-ce suffisant ? Ne devons-nous pas faire plus ?

Quelques idées pour leur rendre un hommage au quotidien.

C'est, pour les croyants, de continuer à prier pour eux et pour que chacun de nous, chacun des responsables politiques devienne un artisan de paix là où il est.

L’appel aux morts à la fin de la messe est aussi une belle façon de dire que ce ne sont pas des anonymes que nous honorons, mais bien des enfants de notre paroisse, de notre commune.

Pour tous, ce peut être rappeler leurs sacrifices et encourager leur mémoire auprès des jeunes. Quand je vois des jeunes s'engager à l'armée, je suis fier d'eux et je leur dit un grand merci.

Prière universelle

Le Célébrant: En ce centenaire de la 4ème année de la Grande Guerre qui a vu tant de morts, mais aussi tant de dévouement,

Ouvrons largement notre prière pour la paix dans notre pays et dans le monde.

Seigneur Jésus,

Toi qui as connu la trahison des uns, la violence d’autres, tu es resté fidèle au Père, appelant chacun à accueillir la vérité et à la servir.

Nous te prions pour la France, pour le monde toujours en proie à la violence.

Avec saint Martin, nous prions.

2) Seigneur Jésus,

Nous te prions pour tous les peuples qui sont venus nous aider durant la Grande Guerre ; ils se sont faits « notre prochain » en traversant les mers jusqu’à nous.

Donne nous aujourd’hui de savoir nous faire proches de ceux et de celles qui sont victimes de la persécution et qui se trouvent dans la détresse.

Avec saint Martin, nous prions.

3) Seigneur Jésus,

Nous te prions pour ceux qui ont donné leur vie durant la Grande Guerre et pour ceux qui aujourd’hui tombent au service de notre pays.

Nous te prions aussi pour toutes les victimes des attentats.

Avec saint Martin, nous prions.

4) Seigneur Jésus,

Renouvelle en nous le don de ta paix.

Que dans nos villages, nos villes, dans notre monde se lèvent de véritables bâtisseurs de paix et de fraternité.

Avec saint Martin, nous prions.

Le Célébrant: Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié, accueille nos prières avec Amour. Nous Te le demandons avec assurance car Tu es Père, et Fils et Esprit Saint pour les siècles des siècles. AMEN

Prière de la communauté

Je vous salue Marie

Je vous salue, Marie, Pleine de grâce, Le Seigneur est avec vous, Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, Le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous pauvres pêcheurs, Maintenant et à l'heure de notre mort. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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