Neuvaine à Notre Dame de la Prière de l’Île Bouchard : Premier jour
Théme de cette première journée: L'Annonciation
Présentation
A L'Île Bouchard, Marie, accompagnée en permanence par l'ange Gabriel, se manifeste explicitement sous les traits de la Vierge de l'Annonciation. Elle nous donne ainsi à méditer son « oui » prompt et déterminé à suivre la volonté de Dieu. Elle laisse aussi résonner en nous la déclaration finale de l'ange: « Car rien n'est impossible à Dieu ».
Prière de la neuvaine
Marie, apprends-nous à ta suite à répondre aux appels de Dieu et à désirer faire sa volonté. Aide-nous aussi à croire que « rien n’est impossible à Dieu » pour nous et pour nos proches.
Seigneur mon Dieu et mon Père, je crois que tu écoutes avec amour et bienveillance ma prière pour que le pape renouvelle la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie et approuve et recommande la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. Je te la présente par l’intercession de notre « Maman du Ciel » à qui je m’adresse en toute confiance et espérance.
Invocations :
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.
Notre-Dame de la Prière, apprenez-nous à prier.
Saint Gabriel archange, veillez sur nous.
Dizaine de Chapelet (Nous prierons cette dizaine, par exemple en l'ajoutant à notre chapelet quotidien, sans oublier l'invocation que Notre Dame a apprise aux enfants de Fatima après leur avoir montré l'Enfer et communiqué le reste du secret; '' O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoion de votre miséricorde'' )
Historique de la première apparition .
Nous sommes le 8 décembre 1947 ; sur la recommandation des sœurs de l’école, de prier spécialement pour le France, Jacqueline Aubry, 12 ans, sa sœur Jeanne sept ans et demi, et leur cousine Nicole 10 ans vont faire une prière à l’église St Gilles qui est sur le trajet de leur maison vers l'école. il est 13 heures, l'école commence à 13 h 30
« On prit de l’eau bénite dans le bénitier, on fit le signe de la croix et la génuflexion, puis on alla à gauche par la nef. En passant devant la statue de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus on s’arrêta devant elle et, debout, on récita un ‘’ Je vous salue Marie’’ »
Cette coutume avait été instituée par le curé de l’Île-Bouchard, l’abbé Ségelle. Depuis le 3 mai 1944, elle était la patronne secondaire de la France avec sainte Jeanne d'Arc (dont la statue était proche de celle de sainte Thérèse).
Après s’être avancé jusque devant l’autel de la sainte Vierge, (au dessus duquel se trouve une statue de Notre Dame des Victoires), on se mit à réciter une dizaine de chapelet sur les premiers prie-Dieu. J'en étais environ au quatrième ''Je vous salue Marie'' lorsque je vis tout à coup à ma gauche, entre le vitrail et l’autel, une grande lumière, vive mais non éblouissante, au milieu de laquelle apparut une belle Dame, se tenant dans une grotte et ayant à sa droite un ange. Sous ses pieds, on lisait l’invocation : “ Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. ” Je poussais du coude Nicole qui était tournée d’un autre côté et je lui dis :– Regarde donc !
« Nicole regarde ainsi que Jeanne. Elles firent : “ Oh ! ” puis Nicole s’écria : “ Oh ! la belle Dame ! ”
« Quant à Jeannette, qui ramassait sa pochette de chapelet tombée à terre, elle fut impressionnée par l’Ange :
– Oh ! le beau Ange ! Oh ! le beau Ange ! Dit-elle en se relevant, les mains jointes.
On s’arrêta de prier puis, plutôt effrayées, on sortit de l’église. On aperçut dans la rue, Sergine Croizon [treize ans] et sa petite sœur Laura [huit ans et demi] qui allaient à l’école. On leur raconta ce qu’on avait vu et elles rentrèrent avec nous dans l’église « pour voir la Dame. » Il était environ 13 h 10.
Les cinq fillettes s’engagent ensemble dans la nef de la Sainte Vierge. Lorsqu’elles sont à la hauteur de la statue de sainte Thérèse, Laura s’écrie : « Je vois une belle Dame et un Ange ! » Mais Sergine, elle, ne voit rien. La Dame est encore là et les regarde en souriant.
Arrivées devant l’autel, elles s’agenouillent devant la belle Dame qui les a attendues. Elles récitent un Notre Père, une dizaine de chapelet et trois fois l’invocation ‘’Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.’’ Cette prière terminée, la Dame, après leur avoir souri à toutes, spécialement à Jeanne Aubry, la plus petite, disparait dans une sorte de poussière de lumière. Alors les enfants se lèvent et vont à l’école.
L’école Saint-Gilles était tenue par des religieuses de Sainte-Anne, institutrices et gardes-malades très aimées de la population. Chassées en 1910 par la République, elles étaient revenues, en habit séculier, dès 1911. Le curé de l’époque avait alors consacré l’école à la Sainte Vierge. En arrivant dans la cour de l’école, les enfants racontent tout à leurs camarades. Sœur Saint-Léon de la Croix, la directrice, tend l’oreille, mais ne paraît pas y attacher de l’importance. Aujourd’hui, exceptionnellement, M. le Curé est là aussi ; il entend le récit et dit gentiment à Jacqueline :
« Tu as vu trouble à travers tes grandes lunettes. »
Elle était myope en effet, et portait des lunettes, détail important. Intrigué, le curé se décide cependant à interroger séparément les enfants, en présence de sœur Saint-Léon.
Les autres petites filles ayant fait la même description, monsieur le Curé quitte l’école en leur recommandant de rester bien sages. Aussitôt après son départ, Jacqueline s’approche de la sœur directrice et lui dit :
« Ô chère sœur, si vous saviez comme la Sainte Vierge était belle ! »
« Puisqu’elle était si belle, réplique la sœur, si j’avais été à ta place je serais restée à l’église. »
Prenant sa maîtresse au mot, Jacqueline invite ses amies à retourner à l’église, en leur disant :
« Allons voir si elle y est encore ! »
Quittant l’école sans se faire remarquer, elles s’élancent toutes les 4 vers l’église.. Il est alors 13 h 50.
Commentaires.
La Touraine, a été le théâtre de deux événements historiques qui peuvent éclairer les apparitions de 1'Île Bouchard. La France, quand elle reçoit le baptême par son roi Clovis en 496, est la première communauté nationale à se déclarer fille de l'Eglise. Ce royaume est fils de saint Martin, évêque de Tours. En effet, c'est au tombeau de ce saint que Clovis eut le désir du baptême et le demanda. C'est également à Tours qu'il fut couronné en 508. Le premier drapeau français fut d'ailleurs constitué par la relique portée au bout d'une hampe, de la cape de saint Martin. Elle fut remise officiellement au roi au monastère de Marmoutier, près de Tours ou le saint avait son « repos ».
Le 6 mars 1429 venant de Vaucouleurs, Jeanne d'Arc s'arrêta dans l'église pour s’y recueillir avant de rejoindre Chinon, à la rencontre de Charles VII. C’est à 20 Km de la que se trouve le village de St Catherine de Fiersbois ou Jeanne d’arc fit rechercher son épée que l’on trouva enterrée derrière l’autel.
Il faut d'abord se souvenir que, le 9 décembre 1629, à Paris, le roi Louis XIII pose la première pierre d'une église dédiée à Notre-Dame des Victoires et que, 1e 10 février 1638, il publie l'édit par lequel le Royaume de France est consacré à la Reine des Cieux. Cet édit n'ayant jamais été abrogé, la Vierge Marie est toujours reine de France.
L'église St Gilles est lièe à Notre Dame des victoires, première paroisse à étre consacrée au Coeur Immaculé de Marie . A l'Île Bouchard, Marie a fait de son caractère '' Immaculé '' le centre des invocations avec lesquelles Elle a fait prier les enfants et la foule.
il est intéressant de noter que ses deux patronnes secondaires sont également présentes dans la petite église Saint Gilles de l'Île Bouchard : sainte Thérèse à gauche et sainte Jeanne d'Arc à droite.
Si l'on se souvient que. le 8 décembre 1947, les quatre fillettes s'arrêtent devant la statue de Sainte Thérèse avant d'aller prier la vierge, comme pour se faire introduire par elle auprès de la Reine des Cieux, on ne peut que s'émerveiller devant la merveilleuse unité providentielle des interventions divines ! (Commentaires extraits du livre de Bruno Rondet ''L'Île Bouchard, 1947, les l'édition l'Icône de Marie 1995)
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14 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6