"On est moins seul au fond d’une église déserte" Marceline Desbordes-Valmore

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Bonjour à tous,

Nous venons de rentrer dans cette belle période qu'est l'Avent. 

Alors pour commencer ce cheminement vers Noël, entrons dans une église - l’Eglise d’Arona – avec Marceline Desbordes-Valmore.

 

L’église d’Arona

On est moins seul au fond d’une église déserte :
De son père inquiet c’est la porte entr’ouverte ;
Lui qui bénit l’enfant, même après son départ,
Lui, qui ne dit jamais : « N’entrez plus, c’est trop tard ! »

Moi, j’ai tardé, Seigneur, j’ai fui votre colère,
Comme l’enfant qui tremble à la voix de son père,
Se dérobe au jardin tout pâle, tout en pleurs,
Retient son souffle et met sa tête dans les fleurs ;
J’ai tardé ! Retenant le souffle de ma plainte,
J’ai levé mes deux mains entre vous et ma crainte ;
J’ai fait la morte ; et puis, en fermant bien les yeux,
Me croyant invisible aux lumières des cieux,
Triste comme à ténèbres au milieu de mon âme,
Je fuyais. Mais, Seigneur ! votre incessante flamme,
Perçait de mes détours les fragiles remparts,
Et dans mon coeur fermé rentrait de toutes parts !

C’est là que j’ai senti, de sa fuite lassée,
Se retourner vers vous mon âme délaissée ;
Et me voilà pareille à ce volage enfant,
Dépouillé par la ville, et qui n’a bien souvent
Que ses débiles mains pour voiler son visage,
Quand il dit à son père : Oh ! que n’ai-je été sage !

Marceline Desbordes-Valmore, Elégies

 

Proposition d'action

Parfois nous tardons nous aussi, nous retenons notre souffle et faisons un peu le mort ... Nous fermons les yeux sur certaines de nos actions, espérant que cela les rendra invisibles.
Cette semaine, quand nous en aurons l’occasion, essayons de rentrer dans une église et pourquoi pas à un moment de confession ?
Et là, dans le silence, en face à face avec le Père, déchargeons notre fardeau et sentons simplement notre âme se (re)tourner vers lui.

Prière de la communauté

Que rien ne te trouble (sainte Thérèse d'Avila)

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie. Tout passe, Dieu ne change pas. La patience obtient tout. A qui possède Dieu, rien ne manque. Dieu seul suffit. »

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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