Il ne sert à rien de s’auto-proclamer chrétiens, car « Dieu est concret », et il est pour « l’action », certainement pas pour « la religion du dire ». C’est un rappel à l’essentialité de la vie chrétienne qu’a proposé le Pape, avec une invitation à un examen de conscience sur les béatitudes et en particulier sur le témoignage en famille.

 

Par exemple, « combien de parents se disent catholiques mais n’ont pas le temps de parler à leurs enfants, de jouer avec leurs enfants, d’écouter leurs enfants ». Mais ils répètent : « Je suis très catholique, hein ! J’appartiens à telle association... ». Cette attitude est typique de la « religion du dire : je dis que je suis ainsi, mais je pratique la mondanité ». « Dire et ne pas faire est une tromperie ». Et c’est « une tromperie qui nous conduit précisément à l’hypocrisie ». Par conséquent, « la miséricorde du Seigneur réside dans l’action ».

 

Et « le dernier jour que nous demandera le Seigneur ? Il nous demandera « les choses concrètes : “J’étais affamé et tu m’as donné à manger ; j’étais assoiffé et tu m’as donné à boire ; j’étais malade et tu m’as rendu visite ; j’étais en prison et tu es venu me voir” ». Car « telle est la vie chrétienne ». En revanche, « dire tout court nous conduit au fait de faire semblant d’être chrétien. Mais non, on n’est pas chrétien ainsi ! ». Le pape François a proposé un examen de conscience, en suggérant certaines questions à se poser à soi-même : « Suis-je de ceux qui disent beaucoup et ne font rien ou fais-je quelque chose ? Est-ce que je cherche à faire plus ? ».

 

Nous pouvons rapporter cela à la prière pour nos frères et plus particulièrement pour nos frères défunts. Quand nous disons : « je prie pour toi », est-ce que nous le faisons concrètement ? Ou alors est-ce une parole en l’air ? La prière est exigeante et coute beaucoup puisqu’elle demande de s’associer à la souffrance d’autrui. Alors en ce dimanche, si nous nous engageons à prier pour les défunts, restons fidèle à cette prière pour la porter devant Dieu avec foi.