La tentation !

        

              La tentation s’impose à nous ; elle n’est pas peccamineuse, et je n’ai pas à me confesser ou à culpabiliser de la tentation. En revanche, ce que je fais face à la tentation, ce que je décide (ou refuse sournoisement de décider) est un acte de ma volonté, et devient peccamineux si je succombe. Je dois alors m’en confesser.

 

Voici encore ce que dit saint François de Sales[1], qui accompagna spirituellement sainte Jeanne de Chantal, à propos du Diable :

 

« Il ne nous saurait faire aucun mal; c'est pourquoi, il veut au moins nous faire peur, et par cette peur nous inquiéter, et par l'inquiétude nous lasser, et par la lassitude nous faire quitter. N'ayons de crainte que de Dieu, et, encore une crainte amoureuse. Tenons nos portes bien fermées, prenons garde à ne point laisser ruiner les murailles de nos résolutions, et vivons en paix.

Mais la tentation est horrible; mais elle fait impression sur vous; mais vous sentez du penchant pour le mal. N'importe. L'impression n'est qu'un sentiment; elle vous humilie, et ne vous rend pas coupable. Sentir n'est pas consentir. Tout ce qui se passe dans la partie inférieure de l'âme : imaginations, souvenirs, impressions, mouvements déréglés, tout cela est en nous, et n’est pas de nous; par sa nature, c'est indélibéré et involontaire. Seul, le consentement fait le péché.  Le penchant est une infirmité de la nature, et non pas un désordre de la volonté. Le plaisir mauvais sollicite au mal et constitue le danger; mais il n'est imputable que si la volonté le cherche, ou l'accepte. Quelque fortes que soient les suggestions du démon, quels que soient les fantômes qui roulent dans l'imagination, si c'est malgré vous, loin de souiller votre âme, ils la rendent plus pure et plus agréable à Dieu.  Une grande peine intérieure vous saisit dans les tentations d'impureté, de haine, d'aversion, ou autres semblables: la crainte d'y avoir succombé vous agite et vous désole. C'est la marque évidente que vous avez grandement la crainte de Dieu, l'horreur du péché, la volonté de résister. Il est moralement impossible qu'une âme ainsi disposée change tout à coup et donne au péché mortel un consentement plein et entier, sans qu'on le voie clairement. Tout au plus, il peut arriver que, vu la force ou la fréquence de la tentation, il y ait eu quelque négligence, un moment de surprise, par exemple un désir commencé de se venger, des mouvements de complaisance à demi volontaires; mais pour des consentements pleins, entiers, délibérés, cela ne se peut dans cette situation d'âme; ou du moins, le passage d’une souveraine horreur pour le péché mortel à son acceptation pleine et entière, serait facile à constater.

(…) Comme nous l'avons déjà dit, nous devons nous résigner à passer par la tentation, si tel est le bon plaisir de Dieu, mais à la condition de faire tout ce qui est de sa volonté signifiée, pour la prévenir ou pour en triompher. Alors, sans jamais perdre courage, il faut mettre notre confiance en Dieu, nous abandonner à sa douce Providence, et ne rien craindre; nous prierons, nous combattrons, et, puisque c'est lui qui nous expose au combat, il ne nous laissera pas seuls, et ne permettra point que nous succombions ».

 

 

 

[1] In Le saint abandon, LEHODEY Dom Vital, Edité par Victor Lecoffre - J. Gabalda et Cie, Paris, 1919.

Prière de la communauté

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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