Pie XI institue la fête du Christ-Roi et la fixe au dernier dimanche d'octobre
Suivant les rites : Dernier dimanche d’octobre ou dernier dimanche de l’année liturgique.
Notre Dame à Fatima, le 13 juillet 1917 avait dit ‘’ Pour les sauver, (sauver les âmes de l’enfer) Dieu veut établir dans le monde la dévotion â mon Cœur Immaculé. ………Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le règne de Pie XI, en commencera une autre pire……… Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois……’’
C’est le 10 décembre 1925 qu’Elle est venue demander cette communion réparatrice, objet principal de notre communauté. Le lendemain de ce jour, le 11 décembre, le pape Pie XI dont Elle avait prédit l’avènement 8 ans auparavant, publiait l’encyclique ‘’ Quas primas ‘’ instituant la fête du Christ-Roi. Il la fixa au dimanche précédant la Toussaint, montrant par là qu’il revenait à chacun de nous, pendant notre vie, de travailler à établir ce règne en fonction de notre situation sociale et de nos responsabilités.
Nous soulignerons deux points importants précisés par Notre Seigneur devant Pilate qui l’interrogeait. Dans un premier temps, Pilate Lui demanda s’Il était le Roi des Juifs. Réponse sans appel : ‘’Je suis Roi, mais mon royaume n’est pas de ce monde… Toute personne qui est de la vérité écoute ma voix’’. Ensuite, Notre Seigneur fut flagellé et c’est portant une couronne d’épine qu'Il fut présenté à Pilate. Ce dernier voyant qu’Il gardait le silence lui dit : ‘’Sais-tu que j’ai le pouvoir de te relâcher ou de te condamner ?’’. Notre Seigneur lui répondit alors ‘’Tu n’aurais sur Moi aucun pouvoir s’il ne t’avait été donné d’en haut’’. Quelle affirmation ! : Tout pouvoir vient de Dieu, pouvoir qui permet ou non à tel responsable de décider ce qui nous concerne. Dieu a donc permis que son Fils soit condamné et que l’écriteau placé au-dessus de sa tête rappel à tous ceux de cette époque cette Royauté. (En l’occurrence au monde de l’empire romain (3 langues) I N R I (Jésus de Nazareth, Roi des Juifs)).
Qu’il est émouvant de lire encore à Rome l’écriteau proclamant cette royauté !
A propos de cette fête, l’Eglise précise (Rite extraordinaire)
‘’En instituant la fête du Christ Roi, le pape Pie XI a voulu proclamer solennellement la royauté sociale de notre seigneur Jésus-Christ sur le monde. Roi des hommes et des consciences, des intelligences et des volontés, le Christ est aussi le roi des familles et des cités, des peuples et des nations, le roi de l’univers entier. Comme Pie XI l’a annoncé dans son encyclique, le laïcisme est la négation radicale de cette royauté du Christ en organisant la vie sociale comme si Dieu n’existait pas, il engendre l’apostasie des masses et conduit la société à sa ruine’’.
L'abbé Michel-Jean Pillet, curé de paroisse écrivait récemment (Tribune de l’Homme nouveau) : Non, la vie religieuse ne se cantonne pas dans les sacristies : elle doit aussi rayonner dans toutes les sphères de la vie sociale. Qui ne voit l’actualité de ce message, alors que la royauté sociale du Christ est toujours en procès et que semblent « régner » de plus en plus dans notre société le refus des commandements de Dieu (cf. St Luc 19,14 : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous ! ») et la négation des racines chrétiennes de notre civilisation. 2000 ans de Christianisme, que le pape Pie XII résumait en une seule phrase : « Si le Christ ne règne pas par les bienfaits de sa présence, Il règne encore par les méfaits qu’entraîne son absence ! »."
Pour illustrer cette position, voici un entretien célèbre tenu plus de 65 avant cette encyclique, entre Napoléon III et le cardinal Pie, évêque de Poitiers. (Audience du 15 mars 1859). Laissons parler l’évêque.
Sire, ni la restauration, ni vous-même n’avez fait pour Dieu ce qu’il fallait faire, par ce que, ni l’un ni l’autre, vous n’avez relevé son trône ; par ce que ni l’un ni l’autre, vous n’avez renié les principes de la révolution dont vous combattez cependant les conséquences pratiques ; par ce que l’évangile social dont s’inspire l’État est encore la déclaration des droits de l’homme, laquelle n’est rien d’autre, Sire, que la négation formelle des droits de Dieu. Or c’est le droit de Dieu de commander aux états comme aux individus ce n’est pas pour autre chose que Notre Seigneur est venu sur la terre. Il doit régner en inspirant les lois, en sanctifiant les mœurs, en éclairant l’enseignement, en dirigeant les conseils, en réglant les actions des gouvernements comme des gouvernés. Partout où Jésus-Christ n’exerce pas ce règne, il y a désordre et décadence. Or j’ai le droit de vous dire qu’Il ne règne pas parmi nous, et que notre constitution n’est pas, et loin de là, celle d’un État chrétien et catholique. Notre droit public établit bien que la religion catholique est celle de la majorité des Français ; mais il ajoute que les autres cultes ont droit à une égale protection. N’est-ce pas proclamer que la constitution protège pareillement l’erreur est la vérité ? Eh bien, savez-vous sire, ce que Jésus-Christ répond aux gouvernements qui se rendent coupables d’une telle contradiction ? Jésus-Christ, Roi du ciel et de la terre leur répond : « Et moi aussi, gouvernements qui vous succédez en vous renversant les uns les autres, moi aussi je vous accorde une égale protection. J’ai accordé cette protection à l’empereur, votre oncle, j’ai accordé la même protection aux Bourbons, la même protection à Louis-Philippe, la même protection à la république et à vous aussi, la même protection vous sera accordée » L’empereur Napoléon III arrêta l’évêque de Poitiers : « Mais encore croyez-vous (…) que le moment soit venu d’établir ce règne exclusivement religieux que vous me demandez ? »
- Sire quand de grands politiques comme votre majesté m’objectent que le moment n’est pas venu, je n’ai qu’à m’incliner parce que je ne suis pas un grand politique. Mais je suis évêque et comme évêque je leur réponds : Le moment n’est pas venu pour Jésus-Christ de régner ! Et bien alors le moment n’est pas venu pour les gouvernements de durer.
A la fin, (donc à la fin de ce grand combat entre la Femme et le Dragon que nous avons rappelé ce 13 octobre,) mon Cœur Immaculé triomphera…… (Parole de Notre Dame, ‘’Reine Mère’’ car Mère du Christ-Roi)
Cœur Immaculé de Marie, soumis en tout et toujours à la volonté de Dieu, faites que, moi aussi, je me souvienne toujours du but de la vie : faire toute la volonté de Dieu, toujours et à n’importe quel prix.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6