1 - Marie dans l'Église

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Marie dans la foi de l'Église. Tout ce qui est dit de Marie dans les évangiles, en effet, ne l'est pas dans un souci d'histoire, mais vient de la foi.


Les sources sont si discrètes

Nous ne savons rien de Marie en dehors de ce que nous disent les Evangiles. Quelques autres récits, il est vrai, ont circulé, parlant d'elle : les évangiles apocryphes, mais ils sont plus tardifs et représentent des sources assez fragiles. Ce sont des récits souvent imagés, comblant volontiers les vides ou les blancs du texte évangélique, pour répondre à la curiosité populaire. Certains aujourd'hui encore en sont friands. C'est à partir de tels récits que l'ont fait aujourd'hui des romans ou des films à grande audience. Mais on est alors dans un autre genre, répondant à d'autres intérêts ou d'autres soifs.

Parler de Marie avec délicatesse

On pense au mot de Thomas Merton, à la fois théologien et mystique : "Tout ce qu'on a écrit sur la Vierge Mère de Dieu me prouve que sa sainteté est la plus cachée de toutes. Ce que les gens s'ingénient à dire d'elle nous en apprend généralement plus sur eux-mêmes que sur Notre-Dame. Car, puisque Dieu nous a révélé très peu de chose à son sujet, les hommes, qui ne savent rien de Marie ni de ce qu'elle a été, ne font que se révéler eux-mêmes en essayant d'ajouter quelque chose à ce que Dieu nous a dit..." (Thomas Merton, dans "Semences de contemplation", Editions du Seuil, 1952)

L'histoire et la foi

Très peu est dit de Marie dans les évangiles, l'essentiel : Marie, pleinement mère de Jésus, et tout entière disponible à Dieu. Tout ce qui est dit de Marie dans les évangiles, en effet, ne l'est pas dans un souci d'histoire, mais vient de la foi. Il faut même aller plus loin et être plus clair : rien ne serait dit de Marie dans les Évangiles ni en fait nulle part, si des femmes et des hommes n'avaient pas été empoignés par le Christ, bouleversés par la rencontre de Jésus, anéantis par sa mort sur une croix, et éveillés à une foi nouvelle dans l'expérience qu'ils firent de sa rencontre, vivant, ressuscité. C'est là qu'est le point de départ de la foi.

Dès lors ils partirent annoncer partout comment cette rencontre emportait leur vie : Christ est mort pour nos péchés, il est ressuscité (1 Corinthiens 15, 1-8). Tel est leur cri, si l'on en croit le mot que les théologiens ont privilégié pour désigner l'essentiel de ce message : le kérygme, c'est-à-dire le cri. Ils scrutèrent alors la vie de Jésus, dans laquelle Dieu se donnait à rencontrer et à connaître, dans cet homme de Galilée aux mots et aux gestes à goût de ciel.

Marie, mère de Jésus

C'est ainsi que les disciples en sont venus à parler de Marie, mère de Jésus. Car ils saisissaient bien que quand Dieu se fait homme, il prend le tout de l'humanité. Ainsi Marie, jeune femme de Galilée, semblable à tant d'autres, et mère de Jésus prenait-elle peu à peu dans leur proclamation naissante, une place essentielle, mais de façon significative, toujours discrète. Elle n'était pas au centre. Mais tournée vers le don qu'elle faisait : de sa vie, et donc aussi bien-sûr de son Fils, et de Dieu. On comprit très vite comment elle était modèle de la foi, intégralement disponible à la parole de Dieu. En elle, selon ces mots éblouissants de l'Évangile de Jean, le Verbe s'est fait chair et il a demeuré parmi nous (Jean 1, 14).

et mère de Dieu

C'est en méditant ces réalités essentielles et profondément humaines, en même temps que tellement ouvertes à Dieu, que les croyants découvrirent peu à peu Marie la mère de Dieu. A mesure en effet, que les disciples découvrirent Jésus le Fils de Dieu, à la fois pleinement homme et pleinement Dieu, le chemin de la foi les menait à comprendre Marie à la lumière de ce mystère et à la découvrir Mère de Dieu. C'est l'un des premiers grands conciles, celui d'Éphèse en 431, qui lui donnera ce titre : Theotokos, Mère de Dieu.

Présente à la naissance de l'Église

Les sources sont ici encore discrètes. Jean rapporte la présence de Marie au pied de la croix, et les paroles de Jésus la donnant pour mère à Jean. En ces quelques mots extrêmement sobres, l'évangéliste montre comment Marie, mère de Jésus, est donnée pour mère à l'Église, qui en cet instant est en train de naître de la vie de Jésus donnée pour la multitude (Jean 19, 26). De même, Luc montre dans le début des Actes des Apôtres que Marie veille dans la prière avec les disciples à la veille de la Pentecôte, à l'heure où du don de l'Esprit naît l'Église (Actes 1, 14). En ces quelques mots, l'essentiel est dit. Une tradition ultérieure rapportera la dormition de Marie à Jérusalem, où son tombeau est encore vénéré, tandis qu'une autre tradition conduit à Éphèse, auprès de l'apôtre Jean. Mais ces traditions sont fragiles. Le visage de Marie s'estompe au moment où naît l'Église. Elle veille.


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Prière de la communauté

Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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