Pour la Béatification de Jérôme Lejeune - 2ème jour

Image de la publication

2 Octobre, fête des anges gardiens 

"Amen je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des Cieux. Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon Nom, c'est moi qu'il accueille, Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les Cieux voient sans cesse la Face de mon Père qui est aux Cieux."

(Extrait de l'évangile du jour : Matthieu 18, 3-10)

"Ne craignez pas, je suis l'ange de la Paix. Priez avec moi"

Par ces mots, l'ange s'adressa aux trois petits pastoureaux qui gardaient leurs moutons dans un endroit rocheux au mont dit Le Cabeço, près d'Aljustrel, petit village proche de Fàtima, où habitaient les enfants.

C'était au printemps 1016. L'ange leur apparut dans une grande lumière venant du côté de l'Orient. 

Tout de suite, il rassure les enfants :

"Ne craignez pas, je suis l'ange de la Paix. Priez avec moi".

Et l'ange s'agenouille sur la terre, courbant le front jusqu'au sol, puis fit répéter trois fois aux enfants cette belle prière :

"Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère, et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne vous aiment pas."

Se relevant alors, il dit aux trois petits :

"Priez ainsi : les Coeurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications."

Le cardinal Sarah nous parle de Jérôme Lejeune, avocat silencieux, des petits et des faibles

Comme je l'écris dans La force du Silencedans le monde d'aujourd'hui nous savons que "l'homme qui parle est célèbre, et l'homme silencieux est un pauvre mendiant devant lequel il n'est pas même besoin de lever les yeux". Comme Jésus qui était devenu le mendiant de l'Amour de cette humanité pécheresse, sourde et aveugle - et le Seigneur devait crier "J'ai soif " quelques heures plus tard sur la Croix glorieuse - ainsi, le Professeur Lejeune, par son silence, quémandait la compassion de ses contemporains pour les plus faibles, ces enfants malades dont il s'était fait la voix, lui qu'on avait réduit au silence.
Il se souvenait notamment de cet enfant trisomique âgé de dix ans qui, au cours d'une consultation, s'était jeté dans ses bas en s'exclamant : « On veut nous tuer ; il faut que tu nous protèges, parce que nous, nous sommes trop faibles, nous ne saurons pas nous défendre ! ». Et le cœur du Professeur, lui-même réduit au silence, saignait… Dans La force du silence, je me permets d’affirmer que « au moment le plus crucial de sa vie, alors que les hurlements fusaient de partout, le couvrant de toutes sortes de mensonges et de calomnies, quand le grand prêtre lui demanda : ˝ Tu ne réponds rien ?˝, Jésus préféra le silence ». Ainsi, « Jésus, en se taisant, veut montrer son mépris pour les mensonges, lui la vérité, la lumière et l’unique chemin qui mène à la Vie. Sa cause n’a pas besoin d’être défendue. On ne défend pas la vérité et la lumière : leur splendeur est leur propre défense ».
De son côté,  Pilate « ne comprenait pas la cause d’un silence si extraordinaire. Il était en face du silence de Dieu, au milieu des hurlements des hommes, ivres de haine irraisonnée ». Oui, que pouvait-il répondre encore, le Professeur Lejeune, à ces invectives que l’on a entendues encore récemment dans la bouche d’un ministre : « Une femme qui avorte n’interrompt pas une vie », et aussi : « L’avortement est un droit de la femme » ?
 A ce stade de notre méditation, permettez-moi cette analogie : lorsque nos frères chrétiens orientaux, qui subissent en ce moment la persécution, sont arrêtés et emprisonnés par leurs bourreaux, ils peuvent leur présenter, inscrite dans leur chair, ce qui constitue la confession de leur foi de baptisés pour le cas où, disent-ils, sous la torture, nous succomberions à la tentation de renier le Christ. En effet, alors que tant de nos contemporains, ici, dans l’Occident décadent, s’adonnent, sous l’effet d’une mode passagère et coûteuse, à l’étrange pratique du tatouage, ces chrétiens sont toujours prêts à exhiber face aux Caïphe et Pilate de notre temps, la Croix qui est tatouée d’une manière indélébile sur leur propre poignet, témoignage silencieux de leur union à Jésus jusqu’à la mort. « Au moins », disent-ils, « ce signe là vaincra mon éventuelle faiblesse face à la peur de mourir ».
Il en a été de même pour le Professeur Lejeune : sa croix tatouée sur le poignet, c’était son affirmation sereine que, disait-il « la dignité d’une civilisation se mesure au respect qu’elle porte aux plus faibles de ses membres », et il signait cette affirmation prodigieuse et vraie par son attitude dans la vie de chaque jour : de fait, patiemment, humblement, avec amour et un infini respect, il recevait tous les patients qui se présentaient à la consultation de l’hôpital, en particulier les plus pauvres, car il savait que son devoir, sa mission, était de chercher à guérir le malade et de l’aimer, une forme de charité qui, chez lui, était devenue héroïque. Martyr de la vie et de la vérité, il l’a donc été pleinement, y compris dans son silence, qui, loin d’être l’aveu d’une faiblesse, a constitué une force capable de renverser les montagnes d’égoïsme et d’indifférence. Sa vie montre bien que, comme je l’écris dans La force du silence, « Aujourd’hui, les silences des martyrs chrétiens qui vont être massacrés par les ennemis du Christ imitent et prolongent ceux du Fils de Dieu. Les martyrs des premiers siècles comme ceux de notre triste époque, ont tous montré la même dignité silencieuse. Le silence devient alors l’unique parole, le seul témoignage, le dernier testament. Le sang des martyrs est une semence, un cri, et une prière silencieuse qui monte vers Dieu ».
 Chers amis, aujourd’hui, personne ne peut se montrer insensible et indifférent devant l’obligation impérieuse de défendre l’enfant à naître. Au-delà de l’aspect moral qui nous interdit de porter atteinte à toute vie humaine, surtout lorsqu’elle est innocente et sans défense, la protection de l’embryon est la condition sine qua non pour sortir toute civilisation de la barbarie et assurer l’avenir de notre humanité. Le signe clinique le plus impressionnant, indiquant que nous allons vers l’abîme et un gouffre sans fond, c’est la puissance dramatique du refus de la vie. L’homme de la société de consommation devient toujours plus insensible au respect sacré de la vie humaine. Il ne comprend plus que la personne humaine puisse être un absolu que nous n’avons pas le droit de manipuler à notre guise.

(Cardinal Robert Sarah, conférence - 25 mars 2017)

Une parole de Jérôme Lejeune :

Il faut dire clairement les choses : la qualité d'une civilisation se mesure au respect qu'elle porte au plus faible de ses membres. Il n'y a pas d'autre critère de jugement. 

Prière de Jean-Paul II : 

Ô Marie,
aurore du monde nouveau,
Mère des vivants,
nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense
des enfants que l’on empêche de naître, (...)

Intention :

Seigneur, apporte la consolation aux enfants souffrants de maladie ou de rejet, qui portent le monde. Que le coeur des "grands" soit touché par la miséricorde et la compassion, afin que notre monde retrouve Espérance et humanisation.

Prière de l'Angelus

Prière de la communauté

Prière pour obtenir des grâces par l’intercession du serviteur de Dieu Jérôme Lejeune

Dieu qui as créé l’homme à Ton image et l’as destiné à partager Ta Gloire, nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise du Professeur Jérôme Lejeune, éminent Serviteur de la Vie. Il a su mettre son immense intelligence et sa foi profonde au service de la défense de la vie humaine, tout spécialement de la vie à naître, dans le souci inlassable de soigner et guérir. Témoin passionné de la vérité et de la charité, il a su réconcilier, aux yeux du monde contemporain, la foi et la raison. Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté, les grâces que nous implorons, dans l’espérance qu’il compte bientôt au nombre de Tes saints. Amen Avec approbation ecclésiastique Mgr André Vingt-Trois Cardinal Archevêque de Paris Pour les grâces reçues, prière de les communiquer à : Postulation de la cause de béatification et de canonisation du Serviteur de Dieu, Jérôme Lejeune Abbaye Saint-Wandrille-76490 SAINT-WANDRILLE

Merci ! 36 personnes ont prié

3 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Priez avec Jérôme Lejeune

Je m'inscris