Jour 5 - Devenir saint : un long chemin
Devenir saint, c'est se laisser vaincre par l'Esprit, c'est renoncer à notre propre volonté pour nous rendre dociles à celle du Seigneur, c'est laisser le Christ vivre et aimer en nous.Ce travail de l'Esprit s'accomplit en nous tout au long de notre existence. C'est Dieu lui-même qui l'achèvera à notre mort pour nous prendre en lui. Pour commencer de s'effectuer, il ne demande que notre consentement.
Un vrai combat
Ce travail de l'Esprit se heurte à nos résistances, à nos ruses, à ces multiples obstacles, fruits de notre histoire et de notre égoïsme réunis, que nous portons en nous. Ils sont prétextes à justifier nos refus quand nous voulons tempérer telle ou telle parole de l'Évangile ; nos regards en arrière quand les oignons d'Égypte nous semblent plus attrayants que la frugalité de ce qui nous est servi aujourd'hui. Sans compter nos arrêts sur le bord de la route quand celle-ci devient plus rude ; nos peurs quand le désert semble s'ouvrir devant nous comme un horizon sans fin.
La marche vers la sainteté est donc un vrai combat. Consentir à l'œuvre de l'Esprit ne va pas sans luttes intérieures, sans renoncements à nous-mêmes, à certaines de nos idées, de nos manières d'être et de faire. Mais il faut bien comprendre qu'on ne devient pas saint à la force du poignet, sinon on ne ferait guère que construire sa propre statue.
Accepter d'être un peu "dérangé"
Et sur cette route semée d'embûches et parfois aride, le Seigneur nous rafraîchit à la source vive de l'Esprit, par la rencontre avec Lui et avec nos frères, en Église : dans la Parole et le Pain qu'il partage entre nous, comme il l'a fait pour les disciples d'Emmaüs ; dans les moments de prière où nous pouvons nous reposer auprès de Lui ; dans la force pleine de douceur qu'il nous accorde parfois pour avancer plus allègrement ; dans la liberté joyeuse que fait surgir en nous cet allègement de tout nous-mêmes, quand nous avons commencé à renoncer à cette volonté qui s'impose et domine pour accueillir humblement nos frères ; quand nous devenons sensibles à la musique de la Parole qui nous surprend et nous ouvre des horizons jusqu'ici inconnus. Alors, nous pressentons la joie de la Résurrection.
Jusqu'ici, nous étions trop habitués à nos convictions, à nos certitudes, à nos pratiques. Cela ne veut pas dire que celles-ci étaient mauvaises. Cela veut dire que...
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6