Semaine 4 - François et le Sultan

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Dans l'esprit d'Assise, dépasser la peur de l'autre, cet autre-là qui est si différent de moi, pour essayer de le rencontrer avec bienveillance et respect, est un chemin pour la paix.

Une rencontre dans la vie de François

Au temps des Croisades, François décide de quitter l'Italie, rejoindre le camp des croisés, traverser sans armes les lignes ennemies et aller au-devant des Sarrazins pour être reçu par le Sultan et lui annoncer l'Evangile. Une folie pure, en ce temps de violence et de barbarie dans les deux camps !

On raconte pourtant que l'entrevue eu lieu et que ce fut une belle rencontre pleine de respect et d'écoute mutuels. Aucun des deux ne changea de religion mais chacun avait découvert la beauté de l'autre et s'en était enrichi en profondeur.

Les frères qui s'en vont chez les Sarrazins peuvent envisager leur rôle spirituel de deux manières : ou bien, ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu, et confesser simplement qu'ils sont chrétiens ; ou bien, s'ils voient que telle est la volonté de Dieu, annoncer la Parole de Dieu, afin que les païens croient au Dieu tout puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, et en son Fils Rédempteur et Sauveur, se fassent baptiser et deviennent chrétiens. - (1ère Règle de saint François 16, 5-7)

Au retour de sa rencontre avec le sultan, saint François invita tous les édiles municipaux à organiser la prière publique, comme il l'avait entendu chez les musulmans que le muezzin appelait à la prière :   

A l'intention du peuple qui vous est confié,  rendez au Seigneur ce témoignage de vénération : chaque soir faites proclamer par un crieur public, ou avertissez par quelque autre signal que tout le peuple ait à  rendre louange et grâces au Seigneur Dieu tout puissant. - (lettre de saint François aux chefs des peuples) 

Et saint François nous invite à une louange universelle :

Tout puissant, très saint, très haut et souverain Dieu, souverain bien, bien universel, bien total, toi qui seul es bon, puissions-nous te rendre toute louange, toute gloire, toute grâce, tout honneur et toute bénédiction : puissions-nous toujours rapporter à toi seul tous les biens ! (louanges pour toutes les heures de saint François)

Des témoins franciscains

  • Le Bienheureux frère Egide était un des premiers frères de saint François (13° siècle). Il nous invite à une relation pacifiée avec tous : “Heureux celui qui se considère aussi petit devant les hommes qu'il se trouve petit devant Dieu. Par l'humilité, l'homme trouve la grâce devant Dieu et la paix avec les hommes.” 
  • L'amour du Divin est commun aux grands mystiques de beaucoup de voies spirituelles ; que cet amour nous rende proches des autres croyants. Soeur Marie Madeleine Martinengo, clarisse Italienne, (1687- 1735) disait : “Je vous invite à aimer avec moi. Aimer Jésus avec un seul coeur, Lui, l'amour infini, c'est trop peu.”
  • Frère Felix de Cantalice, quêteur capucin du 16° siècle à Rome chantait : “Jésus, joie suprême et suprême espérance, donne-moi tant d'amour que je puisse t'aimer.”

L'amour de Dieu, l'humilité, chemins de rencontre et de paix entre tous les hommes de bonne volonté...

Et nous, aujourd'hui ?

« Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » 

“que je ne cherche pas tant à être compris qu'à comprendre… c'est en s'oubliant qu'on se retrouve soi-même”

Comment comprendre l'autre et nous enrichir de son altérité ? Cette semaine, nous pouvons prier pour la paix. Nous pouvons aussi prier pour être libérés de la peur de l'autre… Nous pouvons prier pour cet autre si différent de nous ...

Prière de la communauté

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix (attribuée à François d'Assise)

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l'amour. Là où est l'offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer. Car c'est en se donnant que l'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve soi-même, c'est en pardonnant que l'on obtient le pardon, c'est en mourant que l'on ressuscite à la Vie.

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17 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Vers la paix avec la spiritualité franciscaine

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