Semaine 2 - François et le Lépreux

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Oser regarder la face sombre de la vie, chez les autres et en soi, oser approcher sa propre fragilité, reconnaître et embrasser son “lépreux intérieur”, c'est un pas en avant pour découvrir la paix…

Une rencontre dans la vie de François :

Le jeune et brillant François se promène à cheval dans la campagne d'Assise quand soudain il entend une crécelle, ce petit instrument qui, au Moyen Age, signalait l'approche d'un lépreux. Il s'apprête à fuir comme à l'accoutumée, car il n'a pas été habitué à fréquenter ces gens-là … Mais voilà que, sur une impulsion soudaine, et presqu'à sa propre surprise, il descend de cheval, s'approche du lépreux et le serre dans ses bras !

C'est le début d'une longue histoire…

Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François, la grâce de commencer à me convertir. Au temps où j'étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m'était insupportable. Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux ; je les soignais de tout mon cœur ; et au retour, ce qui m'avait semblé si amer s'était changé pour moi en douceur pour l'esprit et pour le corps. - (Testament de saint François) 
Dieu tout puissant, éternel, juste et bon, par nous-mêmes nous ne sommes que pauvreté ; mais toi, à cause de toi-même, donne-nous de faire ce que nous savons que tu veux, et de vouloir toujours ce qui te plaît ; ainsi nous deviendrons capables, intérieurement purifiés, illuminés et embrasés par le feu du Saint-Esprit, de suivre les traces de ton Fils bien-aimé notre Seigneur Jésus-Christ, et, par ta seule grâce, de parvenir jusqu'à toi, Très-Haut, qui, en Trinité parfaite et très simple Unité, vis et règnes et reçois toute gloire, Dieu tout puissant dans tous les siècles des siècles. Amen. - (extrait de la lettre de saint François à Tout l'Ordre)

Des témoins franciscains

  • Frère Conrad  de PARZHAM était un capucin Allemand, qui assurait l'accueil au monastère de Altötting (1818- 1894) : “je veux m'engager à ne jamais dire une parole contraire à la charité. Je veux supporter avec grande patience les manquements, les défauts et les faiblesses d'autrui, et, autant que possible, je les couvrirai du manteau de l'amour.”
  • Anakutti (1910- 1946), jeune Indienne, entra chez les Clarisses de Bharananganam, en Inde,  et prit le nom de soeur Alphonsa de l'Immaculée Conception. On lui demande, peu avant sa mort, comment elle occupe ses longues heures d'insomnie ; elle répond : “J'aime. Je m'offre en humble hostie pour le salut du monde.”

La découverte de nos faiblesses et leur acceptation humble ouvrent nos coeurs pour accueillir les faiblesses des autres.

Et nous, aujourd'hui ?

« Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » 

“Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance...là où est la tristesse, que je mette la joie".

Déposons devant le Seigneur les “côtés lépreux” de notre vie, ceux que nous n'osons pas trop regarder, pour les apprivoiser … jusqu'au jour où nous pourrons les prendre fraternellement dans nos bras et les offrir à son pardon ! Notre « baiser au lépreux » sera aussi le début d'une longue histoire ...

Prière de la communauté

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix (attribuée à François d'Assise)

Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où est la haine, que je mette l'amour. Là où est l'offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l'union. Là où est l'erreur, que je mette la vérité. Là où est le doute, que je mette la foi. Là où est le désespoir, que je mette l'espérance. Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière. Là où est la tristesse, que je mette la joie. O Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu'à consoler, à être compris qu'à comprendre, à être aimé qu'à aimer. Car c'est en se donnant que l'on reçoit, c'est en s'oubliant qu'on se retrouve soi-même, c'est en pardonnant que l'on obtient le pardon, c'est en mourant que l'on ressuscite à la Vie.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Vers la paix avec la spiritualité franciscaine

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