Lycéennes enlevées au Nigéria : deux mois déjà…
Le 14 avril, 276 lycéennes nigérianes étaient enlevées par les islamistes de Boko Haram. Plus de deux cents restent captives. Y a-t-il encore un espoir de les retrouver alors que le chaos règne dans le pays ?
Leur « crime » était d’être des filles et d’aller à l’école, dénonce « un collectif de personnalités » qui s’exprime dans Le Monde pour ce lugubre anniversaire. Les signataires auraient pu ajouter : et d’être des chrétiennes, puisque les chrétiens sont principalement visés par les terroristes islamiques, et que ceux-ci ont déjà pratiqué un odieux chantage à la « conversion » de leurs captives, très majoritairement chrétiennes.
Deux mois se sont écoulé et le doute s’installe sur la possibilité de libérer ces malheureuses, âgées de 12 à 17 ans, réduites en esclavage et violées par leurs ravisseurs. Le mini-sommet organisé à Paris par François Hollande à la mi-mai ressemble à un « coup de com » sans autre efficacité, à moins que la déclaration de guerre à Boko Haram fulminée par les chefs d’Etats africains n’ait au contraire « gelé » des négociations en cours comme le soupçonne la presse nigériane. Depuis, non seulement on n’est toujours pas arrivé à localiser les prisonnières (presque certainement disséminées dans différentes caches de Boko Haram dans une forêt vaste comme l’Ile de France), mais les terroristes islamistes ont multiplié les attentats, résume RFI : bombe sur un terrain de football au stade de Mubi, au nord-est du pays, le 1er juin (40 morts), nouveau kidnapping d’une vingtaine de femmes près de Chibok samedi dernier…Ni les drones envoyés par les Etats-Unis et la communauté internationale, ni les agents occidentaux sur place n’ont permis jusqu’à présent de marquer des points contre ces guérilleros.
Dans ce contexte, l’annonce faite fin mai par le chef d'état-major de l'armée nigériane selon laquelle les lycéennes auraient été localisées – annonce immédiatement démentie par les Américains- sonne comme une absurde vantardise et comme une gaffe monumentale. Le chef d’état-major aurait voulu rendre impossible la libération des captives qu’il ne s’y serait pas pris autrement. On ne s’étonne plus que l’armée qu’il dirige cumule les impairs ou brille par son absence : « La semaine dernière, dans la circonscription de Gwoza-Est, dans le sud de Borno, les forces de sécurité nigérianes ont quasiment abdiqué. Tout au long de la semaine, les insurgés ont envahi des villages, ils ont tué, pillé, brûlé sans que l'armée intervienne. », rapporte RFI. On espère cependant que le déploiement de soldats nigérians et camerounais des deux côtés de la frontière, décidé à Paris mais qui commence seulement à se mettre en place, finira par porter ses fruits.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6