Vers la Toussaint

[Frères et sœurs, chaque jour je dédierai la publication à une intention de prière. Envoyez-moi par message pour qui et/ou pour quoi vous demandez notre prière commune.]

Prions le Seigneur pour les enfants victimes de pédocriminalité dans l'Eglise, et pour que l'Eglise soit digne, forte, soulage, accueille, répare. Seigneur, prends pitié ; ô Christ, prends pitié ; Seigneur, prends pitié.

Cette publication est offerte au Seigneur pour toutes les personnes qui souffrent d'un handicap, à qui il manque un sens, un membre, qui peinent dans leur esprit, leur âme, leur cœur : oui espérons dans le Seigneur il est bon, éternel est son amour, en lui rien n'est impossible.

Méditation biblique n°682       Trentième dimanche du temps ordinaire

A QUEL POINT MON CŒUR EST-IL AVEUGLE ?

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De la Parole du jour :

En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. Quand il entendit que c'était Jésus de Nazareth, il se mit à crier : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s'arrête et dit : « Appelez-le. » On appelle donc l'aveugle, et on lui dit : « Confiance, lève-toi ; il t'appelle. » L'aveugle jeta son manteau, bondit et courut vers Jésus. Prenant la parole, Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » L'aveugle lui dit : « Rabbouni , que je retrouve la vue ! » Et Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé. » Aussitôt l'homme retrouva la vue, et il suivait Jésus sur le chemin. (Mc 10, 46b-52)

Méditation :

Cela peut paraître paradoxal, mais dans cet évangile, Bartimée, l'aveugle mendiant, est le plus clairvoyant de tous.

Bartimée ne te voit pas, Seigneur, mais t'entend.

Il entend la foule.

Il entend la liesse.

Dans cette liesse, il perçoit ta voix.

Il sait que c'est toi.

T'a-t-il déjà rencontré ?

Te connait-il déjà ?

Peu importe, nous ne le savons pas, mais lui sait que c'est toi.

Bartimée, mendiant aveugle, cumule le handicap et la pauvreté. Des Bartimée, il y en a plein nos rues ! Ils tendent la main, pour une pièce ou deux, pour manger, pour boire hélas… Mais peut-on seulement juger ? C'est vrai, si j'étais dans la rue, après avoir tout perdu, n'aurais-je pas envie de boire ?

Dimanche dernier, en sortant de la basilique Notre-Dame de Nice, il y avait des mendiants, qu'on connaît bien. Ils étaient trois, et personne ne savait plus trop à qui donner, et voici que l'un d'eux dit aux deux autres : « on ne peut pas être trois ici, ça ne marche pas… »

Voilà comment j'ai découvert le fossé entre deux mondes, celui, nombreux, des pauvres, et celui, nombreux aussi, des moins pauvres.

Il y a aussi celui très restreint des riches, mais pas dans ce quartier.

Voilà comment nous voient les Bartimée de nos jours : ceux qui ont, et de qui ils dépendent !

Bartimée, comme tous les aveugles, a perdu un sens, et pas des moindres, celui de la vue, si important chez l'humain. En conséquence, les autres se sont plus développés, dont un que certains appellent le sixième, grande star du new-âge, qui fait de nous des êtres spirituels, et que nous appelons la foi.

Cette foi le fait crier.

Telle est la position de l'homme face au monde : il crie, à pleins poumons.

Il demande pardon.

Il quémande la pitié.

Il gêne, on essaie de le faire taire.

Mais l'exhortation arrive à ton cœur, et la foi de cet homme te bouscule. Une foi simple, abrupte, rocailleuse. Une foi vraie, sans aucun artifice. Alors, d'un mot, tu accèdes à sa demande, tu lui rends la vue, non pas au nom de ta divinité, mais au nom de sa foi.

Et que fait-il ? Il laisse tout et te suit…

Seigneur tu es Dieu. Dieu est Dieu, il n'a rien à prouver. Mais nous sommes mortels, et ce qui nous attache à Dieu, à toi, c'est la foi, ce sens qui nous transcende. La foi, c'est un oui à l'amour.

Je suis plus aveugle que Bartimée, Seigneur, prends pitié !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame de la Paix, prie pour nous et notre monde. Notre Dame des petits-enfants, prie pour nous et notre monde. Saint Michel archange, chef des armées, protège chaque petit enfant des prédateurs. Saints anges gardiens, veillez sur nous.

Amen.

Écrit par Franck Rousselot à Nice le 23/10/21

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.

Pour prolonger la prière : par l'intercession des Saints

Seigneur Dieu Tout-Puissant, toi le Très-Haut, Dieu UN et Trine, tu nous as créés, femmes et hommes, à ton image et selon ta ressemblance, que ton Nom soit glorifié ! Dans ton amour infini, c'est toi qui nous choisis et nous établis, pour que nous donnions du fruit et marchions sur les chemins de la Sainteté. Toutes les Saintes, les Saints, les bienheureuses et bienheureux, les vénérables, les gens de bonne volonté qui ont trouvé grâce à tes yeux : toutes ces âmes passées de ce monde à l'autre, glorifiées par l'Eglise ou connues de toi seul, sont des balises lumineuses dans le chemin des vallées sombres qu'est notre vie. Par leur intercession sans fin, ils prient notre cause auprès de toi, nous les pécheurs de ce monde, pour nous ramener à toi, et nous extirper de l'emprise de Satan. Puissions-nous continuer à suivre l'exemple donné par les saints, et prier en leur compagnie, pour entrer dans la communion des saints, dans la rémission des péchés, dans la vie éternelle. Qu'avec tous les saints nous restions tournés vers toi pour louer, aimer et vivre ! Amen.