“Dieu ne se gagne que par l'amour.” Sainte Thérèse d'Avila





❤ Que rien ne te trouble
Que rien ne t'effraie
Tout passe
Dieu ne change pas
La patience permet tout
Qui en Dieu a foi
Ne manquera de rien
Seul Dieu suffit. ❤


Sainte Thérèse d'Avila, prie pour nous !



Thérèse n'est pas née sainte. 

Elle a d'abord été un être humain avec ses grandeurs et ses ambiguïtés. 

Si elle est née dans une famille unie, bien des points de sa vie d'enfant, d'adolescente puis de femme peuvent nous concerner. 

Thérèse a dû combattre pour vivre plus proche du Seigneur. 

Tôt, il est venu la chercher en lui donnant des grâces d'oraison. Mais cela ne l'a pas empêchée d'être attirée par le monde de sorte qu'elle s'est trouvée tiraillée, comme en position instable entre les désirs du monde et le désir de Dieu : Je voudrais seulement souligner ce point à partir du récit qu'elle fait de sa vie, chapitre 7,1 :

« Je commençais donc de passe-temps en passe-temps, de vanité en vanité, d'occasion en occasion, à m'exposer à de si grand dangers, mon âme se laissa ravager par de telles vanités, que j'eus désormais honte de me rapprocher de Dieu dans l'étroite intimité de l'oraison ; d'autant plus qu'à mesure que croissaient mes péchés, le goût de faire mon régal des choses vraiment vertueuses vint à me manquer. Je voyais très clairement, mon Seigneur, que cela me faisait défaut parce que je vous faisais défaut, à Vous. Le démon me tendit là les plus terribles embûches sous apparence d'humilité : voyant mon égarement je me mis à craindre de faire oraison, mieux valait, me semblait-il suivre la route commune, puisque j'étais parmi les plus misérables. »

Autrement dit elle s'enfonce dans un cercle vicieux. Et pourtant elle ne se découragera pas, mais il lui faudra l'aide de quelqu'un pour la remettre en marche et la faire revenir à Dieu malgré sa misère. Car l'amour de Dieu est plus grand que nos misères.

« Un père Dominicain me dit de ne pas renoncer à l'oraison, qu'en tout cas je ne pouvais qu'en tirer profit. Je revins donc à l'oraison, sans toutefois m'éloigner des occasions, et je ne l'abandonnais plus jamais. Ma vie était extrêmement pénible, car dans l'oraison, je voyais mieux mes fautes. D'une part Dieu m'appelait, de l'autre je suivais le monde. Toutes les choses de Dieu me contentaient vivement, celles du monde me tenaient ligotée. Je paraissais vouloir accorder ces deux adversaires, si ennemis l'un de l'autre, que sont la vie spirituelle, ses joies, ses saveurs, et les passe-temps sensuels. Mon temps d'oraison était fort pénible car l'esprit n'y était pas maître, mais esclave… Je passais ainsi de longues années, et je m'étonne maintenant comment j'ai pu autant souffrir sans renoncer à l'un ou à l'autre. » (V7,17)

Se rapprocher de Dieu, laisser les plaisirs frivoles, les divertissements un peu fous mais passionnants, ce n'est pas facile car le cœur de l'homme est comme enivrés par les séductions passagères du monde. Il y a donc un combat que toute personne doit traverser. Un choix de vie à faire, sans nécessairement quitter le monde. En soit le monde et bon et beau, c'est notre cœur qui n'est souvent pas pur. C'est pour cela que notre relation au monde est faussée, mais le monde en lui-même est bon. Ce n'est pas le monde, ni les hommes qui sont à quitter, mais c'est notre façon d'être qui doit changer. Et c'est là que s'engage le plus terrible et le plus grand des combats. Car c'est en commençant à travailler sur soi que la paix peut progresser dans le monde, mais cela résiste et très fort, nous le voyons avec Thérèse. Le premier des combats à mener est là. 

À la question de la guerre dans le monde, de la violence dans la ville, la réponse est simple : regardons ce qui habite nos pensées, nos pulsions, ne serait-ce qu'une journée et nous comprendrons

L'oraison sera l'un des leviers qui progressivement nous aidera à passer de la violence à la paix du cœur. Thérèse n'a pas été épargnée sur ce chemin, mais elle n'a pas attendu d'être sainte pour commencer à s'engager sur le chemin de l'oraison, de la vie spirituelle. 

Cependant, elle a eu besoin d'un coup de pouce en la personne d'un religieux Dominicain. Ce soir je voudrais me faire cet intermédiaire entre Dieu et vous pour vous encourager sur ce chemin, pour vous redonner espoir et confiance. Malgré les difficultés, la fatigue, les soucis, votre indignité, n'abandonnez pas le chemin de l'oraison.


Un autre aspect de la vie de Thérèse doit être souligné : A l'époque où elle avait perdu sa mère, elle avait presque 14 ans, et prenant conscience de ce qui lui arrivait, elle alla se jeter tout en larmes aux pieds de N.D. pour la supplier d'être sa mère :

« Il me semble que ma prière toute simple fut accueillie, car il est bien clair que j'ai toujours trouvé un secours près de cette Vierge souveraine, et finalement elle m'a reçue dans sa maison. »

Ainsi Thérèse a dû affronter le deuil, la solitude. Elle a connu la solitude affective, la souffrance physique. Elle n'a pas été épargnée par la vie, mais cela n'a pas été un obstacle pour la rencontre de Dieu. 

Dieu se fait proche de chacun de nous, même si nos vies sont traversées par le mal. Cela devrait contribuer à nous la rendre plus proche et à faire comme elle, chercher du secours là où il est le plus sûr, dans les bras de Marie ou de Jésus. Jésus lui ne nous laisse pas orphelins. Mais ce chemin ne peut s'ouvrir qu'à ceux qui s'engagent dans une vie de prière. Lc 15,1-10

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Dieu plus grand que ma misère

Nous nous sommes arrêtés aux embûches dans les débuts de la vie spirituelle. Nous avons vu que Thérèse toute sainte qu'elle est devenue n'a pas été épargnée et que cela devait nous encourager nous-mêmes à nous engager dans la vie de prière quelles que soient nos misères. Thérèse nous confiait, hier, qu'il lui était arrivée d'être en mauvaise passe dans ce chemin de la vie spirituelle, et qu'elle avait été prête à tout abandonner. Reprenons ce qu'elle disait :

« …J'eus désormais honte de me rapprocher de Dieu dans l'étroite intimité de l'oraison ; d'autant plus qu'à mesure que croissaient mes péchés, le goût de faire mon régal des choses vraiment vertueuses vint à me manquer. Je voyais très clairement, mon Seigneur, que cela me faisait défaut parce que je vous faisais défaut, à Vous »

Il peut arriver dans notre vie spirituelle, qu'après des échecs, des moments de faiblesses ou à cause d'une culpabilité mal comprise, car toute culpabilité n'est pas forcément liée au péché, il peut donc arriver qu'on se sente indigne de l'amour de Dieu et qu'on fuit sa présence comme en une autopunition. On croit peut-être qu'ainsi on restera digne, ou bien que c'est une façon de faire pénitence et de réparer sa faute. Bref, on arrête ces temps que l'on consacrait à la prière, eucharistie ou oraison. Je ne pratique plus parce que je ne suis pas digne de l'amour de Dieu. Il faut s'arrêter à ce genre de processus qui est plus dévastateur qu'il n'y paraît. Il y a bien souvent à la racine, caché sous une apparence de générosité, de bonne conscience, d'honneur, un sentiment d'orgueil. C'est en tout cas ce que Thérèse a éprouvé en le formulant d'une façon inverse :

« Le démon me tendit là les plus terribles embûches sous apparence d'humilité : voyant mon égarement je me mis à craindre de faire oraison, mieux valait, me semblait-il suivre la route commune, puisque j'étais parmi les plus misérables. »


Entrer dans ce type de fonctionnement, c'est ne pas comprendre notre propre nature et ne pas comprendre la nature de l'amour que nous porte le Seigneur. Devant le mal que nous pouvons sentir en nous-mêmes, nous voulons nous éloigner de ce que nous pressentons de beau, de saint. Ce faisant nous nous coupons encore un peu plus, sinon totalement de la Source même de l'amour, de la beauté. Nous agissons en fait comme si nous pouvions trouver par nous-mêmes ce qui nous fait défaut. Or plus nous nous éloignons de la Source de la Vie, de l'Amour, plus nous sommes livrés à nous-mêmes, à notre fragilité, à notre solitude.  Et la solitude dans ces conditions-là n'est pas tenable. La solitude va nous entraîner dans des situations encore plus dramatiques et tout cela Thérèse le dit : « sous apparence d'humilité ». Cette apparence d'humilité est peut-être en fait une des formes d'orgueil les plus sournoises. Or l'orgueil nous coupe de toute relation authentique, elle fait de nous des êtres uniques, solitaires.

« Voyant mon égarement, je me mis à craindre de faire oraison. Mieux valait, me semblait-il suivre la route commune, puisque j'étais parmi les plus misérables. »

Le raisonnement est beau, digne d'une conscience noble, mais il tombe à côté de la vérité. Thérèse a failli tomber dans le piège et elle a eu besoin de quelqu'un qui lui redonne confiance, qui la remette sur le chemin de l'intimité avec Dieu. Mais alors, me direz-vous comment s'approcher de Dieu quand on se sent misérable ou indigne ? Je vous renvoie à l'Évangile de St Luc avec la rencontre de Jésus et de Zachée au chapitre 19. Je n'ai pas le temps ici d'en reprendre tout le commentaire. Je vous indique la pointe de ce récit qui en est la conclusion : 

« Je suis venu chercher et sauver ce qui est perdu ».

C'est une révélation. Dieu ne vient pas pour les bien-portants, mais pour ceux qui ont mal, qui se sente mal à l'aise dans leur peau, qui ont soif d'autres espaces. Comme pour Zachée, Jésus dit à ceux-là :

« aujourd'hui je dois demeurer dans ta maison », c'est-à-dire dans la maison de ton cœur. 

Ta maison, comme ton cœur est peut-être mal rangée, tu as mal à ton cœur, alors ne perds pas de temps et vite accueille-moi et offre-moi ce qui ne va pas en toi

Laisse-moi t'aimer tel que tu es. 

Je suis là qui t'attends pour t'aider sur ton chemin. 

Tu souffres, alors je souffre moi aussi que tu me fermes ton cœur et que tu cherches la vie par toi-même. 

Je suis la Vie au fond de ton cœur. 

Je suis mort sur la croix à cause de ton indifférence, de ton orgueil. 

S'il te plait laisse-moi t'aimer. 

Accorde-moi un peu de temps chaque jour pour que je puisse descendre dans ton cœur et peu à peu le restaurer.


Conseil de Thérèse: 

"Je ne vous demande pas en ce moment de fixer votre pensée sur Lui, ni de faire de nombreux raisonnements, ou de hautes et savantes considérations. Je ne vous demande qu'une chose : le regarder." 

(Chemin de la perfection XXVIII)


Prière de la communauté

PRIERE D'INVOCATION A LA SAINTE CROIX

Dieu Tout-Puissant qui avez souffert la mort sur l'arbre patibulaire pour tous nos péchés, Soyez avec moi, † Sainte Croix de Jésus-Christ, Ayez pitié de moi, † Sainte Croix de Jésus-Christ, Soyez mon espoir, † Sainte Croix de Jésus-Christ, Repoussez de moi toute arme. † Sainte Croix de Jésus-Christ, Versez en moi tout bien, † Sainte Croix de Jésus-Christ, Détournez de moi tout mal. † Sainte Croix de Jésus-Christ, Faites que je parvienne au chemin du salut. † Sainte Croix de Jésus-Christ, Repoussez de moi toute atteinte de mort. † Sainte Croix de Jésus-Christ, Préservez moi des accidents corporels et temporels. Que j'adore la Sainte Croix de Jésus-Christ à jamais ! Jésus de Nazareth crucifié, Ayez pitié de moi, Faites que l'Esprit malin et nuisible fuie de moi ! Dans tous les siècles des siècles, Ainsi soit-il ! En l'honneur du sang précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ, en l'honneur de Son Incarnation, par où Il peut nous conduire à la Vie éternelle, aussi vrai que Notre Seigneur Jésus Christ est né le jour de Noël et qu'Il a été crucifié le Vendredi Saint. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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