" Ste Anne et les enfants "

Si toutes les conditions et tous les âges ont largement bénéficié de la protection de sainte Anne, il semble néanmoins qu'elle ait réservé pour les enfants les marques les plus visibles de sa prédilection maternelle. Aussi ne peut-on que souscrire au jugement de Mgr de Ségur, aux yeux de qui la sauvegarde des enfants est devenue comme « une spécialité de la bonne Mère sainte Anne ».


Lorsqu'elle se penche sur la Bretagne pour la couvrir de sa protection, c'est sur eux que s'arrête son regard d'aïeule avec une particulière complaisance. Et à voir la tendre sollicitude avec laquelle elle suit les enfants dans toutes les phases de leur vie, présidant à leur naissance, les assistant dans leur croissance, donnant à leur organisme les sens qui lui manquent, les sauvant de l'eau, du feu, de l'huile bouillante, du poison, les préservant dans ces innombrables dangers auxquels est exposée sans cesse leur chétive existence ... on dirait une aïeule prévoyante et attentive qui surveille jalousement la santé de ses petits-enfants, en prêtant son concours au père et à la mère, dans les fonctions si distinctes qu'ils ont à remplir l'un et l'autre à l'égard de l'enfant.


Le père de famille.

 

Le père, comme on va le voir, est plus qualifié que la mère elle-même pour placer l'enfant sous la tutelle de sainte Anne : c'est le chef de la famille. Aussi, d'après le Registre des miracles, dans la plupart des cas où la vie de l'enfant est en péril, c'est le père lui-même qui prend l'initiative de le vouer à sainte Anne. Et, quand la mère a pris les devants, il se fait toujours un devoir de renouveler le vœu pour son propre compte.

Les exemples de cette sollicitude paternelle sont innombrables ; nous n'en citons ici que quelques-uns.

Yves Samson (de Gomené ; diocèse de Saint-Malo) s'entretenait dans son moulin avec quelques amis, le lendemain de la fête du 26 juillet, des miracles sans nombre qui s'accomplissaient à Sainte-Anne. Tout-à-coup une femme se précipite dans la maison, et crie au meunier que sa petite fille vient de tomber dans l'étang. Le père tout éperdu accourt, entre dans l'eau et commence ses recherches ; un de ses voisins y descend aussi ; ils ont de l'eau jusqu'au cou ; ils fouillent en vain les profondeurs. Au bout d'une heure le père désespéré s'avise d'implorer l'assistance de sainte Anne ; la mère, à genoux sur la chaussée, s'associe à sa prière. A peine Yves Samson a-t-il fait son vœu que son pied heurte le corps de sa fille enfouie dans la vase, à un endroit où il avait déjà passé bien des fois.

Mais quand on la retira, l'enfant était sans mouvement et sans vie. Les parents ne perdirent pas néanmoins tout espoir : la faveur que sainte Anne leur avait accordée de retrouver

le corps les encouragea à demander une grâce encore plus grande ; et ils continuèrent à prier. L'enfant était déposée sur une table, les mâchoires tellement serrées que pour les ouvrir, on brisa deux dents, et, pour les tenir ouvertes, il fallut y placer un morceau de bois Mais les parents ne tardèrent pas à s'apercevoir que sainte Anne exauçait leur prière ; au commencement de la nuit, ils crurent voir que l'enfant avait respiré ; vers minuit, il leur parut qu'elle remuait les yeux ; et à la pointe du jour tous leurs doutes tombèrent ; l'enfant dit d'une voix distincte : « Ma mère, je veux dormir ».

A peine le père a-t-il constaté le miracle qu'il saisit son bâton ; et avant le lever du soleil, il était déjà parti pour accomplir son vœu (1629).

Roland Pherlicot (de Plouha) était en train de couper de l'avoine avec une équipe de moissonneurs dans un champ éloigné de sa maison. A midi sa femme alla leur porter à dîner, laissant le petit Jean, âgé de 16 mois, à la garde de sa sœur qui avait déjà douze ans.

Or l'enfant, que sa sœur avait hissé sur le haut d'un coffre, tomba sur le sol d'une façon si malencontreuse qu'il se rompit le cou. La fille, se rendant compte du malheur et craignant d'être battue, voulut dissimuler sa faute et coucha son petit frère sur un lit.

C'est là que la mère le retrouve à son retour ; en le voyant, elle comprend qu'il lui est arrivé quelque malheur ; mais, ne se rendant pas compte de la gravité de l'accident, elle lui présente le sein. Comme le petit ne répond pas à son invitation, elle lui distille quelques gouttes de lait dans la bouche. Cet aliment provoque un vomissement immédiat, et l'enfant expire entre les bras de sa mère.

Elle le dépose alors dans son berceau et elle fait prévenir le père en toute hâte. Celui-ci accourt, et il trouve son garçon tout froid, tout roide, sans pouls ni mouvement. Il le saisit  entre ses bras ; et, le baignant de ses larmes, il essaie vainement de provoquer en lui quelque signe de vie. Au bout d'une heure et demie, il le remet dans son berceau ; et se prosternant auprès avec les sept ou huit personnes présentes, il dit du fond du cœur : « Je prie Dieu et Madame sainte Anne que je puisse voir mon enfant en vie ».Puis il promet, si Dieu l'exauce, de se rendre à pied à Sainte-Anne. A peine le vœu formulé le visage, qui avait jusque- là la pâleur du cadavre, devient, à la grande stupéfaction des spectateurs, tout rose et frais comme auparavant ; et le petit Jean se met à regarder son père avec un beau sourire. La joie succédant brusquement à la douleur causa à Roland Pherlicot une émotion si vive qu'il en tomba évanoui ; et quant au bout d'une demi-heure, il reprit ses sens, l'enfant était complètement revenu à la santé, comme si aucun accident ne  s'était produit (1639) ...



Prière de la communauté

Sainte Anne, nous te prions...

Sainte Anne nous te prions. Sois la gardienne de la foi en nos cœurs, de la grâce en nos âmes, de la solidité de nos foyers, de l'amour dans nos familles, de la réconciliation dans l'Eglise, de la Paix dans le monde. Garde vivante en nous la vertu d'Espérance, comme cette flamme qui brûle devant toi, patiente et persévérante prolongeant notre prière. Sainte Anne veille sur nous. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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