Non pas crier contre Dieu, mais crier vers Lui !
Réflexion
Face à la souffrance dont les visages sont multiples, peuvent faire écho en nous ce discours prononcé par Benoît XVI, à Birkenau, le 28 mai 2006 : « Combien de questions nous envahissent en ce lieu ! La même question revient toujours à nouveau : Où était Dieu en ces jours-là ? Pourquoi s’est-il tu ? Comment a-t-il pu tolérer cet excès de destruction, le triomphe du mal ? », ou ce cri d’Israël que nous rencontrons au Psaume 44 : « Lève-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur ? Réveille-toi, ne rejette pas jusqu’à la fin ! Pourquoi caches-tu ta face ? ». Autant de questions qui semblent sans réponse.
Pour tenter d’avancer, il nous faut revenir à l’essentiel, non pour trouver une justification à la souffrance, mais pour la découvrir comme un lieu possible de foi.
Sur la croix, le Christ souffre, Dieu épouse notre souffrance, mais ce n’est pas elle qui nous sauve : « Ce qui nous a sauvés, ce n’est pas la souffrance du Christ, mais la foi, l’espérance et l’amour que le Christ a gardés au cœur de ses souffrances » (X. Thévenot). La croix se révèle comme « l’unique et absolue réponse chrétienne à la souffrance ». Dieu, parce qu’il aime « jusqu’au bout » se fait homme jusque-là et l’homme peut être visage de Dieu même là : manifester un Dieu qui n’est pas au-dessus de l’homme, au-delà de lui, loin de lui, mais avec l’homme. « A l’homme qui souffre Dieu ne donne pas un raisonnement qui explique tout, mais il offre sa réponse sous la forme d’une présence qui accompagne, d’une histoire de bien qui s’unit à chaque histoire de souffrance pour ouvrir en elle une trouée de lumière. Dans le Christ, Dieu a voulu partager avec nous cette route et nous offrir son regard pour y voir la lumière » (Pape François, Lumen fidei, § 57). La souffrance n’est pas à rechercher pour devenir saint ; elle est le chemin qui survient dans une existence, où l’homme est appelé à partager l’impuissance et la faiblesse de Dieu, l’échec apparent de la croix qui, traversé, manifeste la gloire promise : Dieu marche avec nous, pour que nous partagions dès maintenant son être…
Seul, l’amour offert et accueilli peut déchirer les ténèbres pour conduire à la lumière. Le cri sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » n’est pas le dernier mot divin, il est l’avant-dernier. Le dernier appartient à l’amour : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance ». L’amour ne supprime pas la souffrance, il permet de l’affronter et de la dépasser : Jésus guérit le paralysé mais celui-là doit emporter son grabat : « Lève-toi, prends ton grabat et va-t’en chez toi ».
Père Jean-Luc
Intention de prière
Prions pour que ceux qui connaissent la souffrance ou l’épreuve n’hésitent pas à crier vers Dieu.
Toi qui as fait de saint Jean de Dieu l’apôtre de la miséricorde, à son exemple donne-nous, Seigneur, la grâce de servir tous les souffrants !
N'hésitez pas à laisser vos intentions de prière sur notre chapelle en ligne, en cliquant ici ! Elles sont transmises à nos communautés qui les portent quotidiennement dans leurs prières.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6