Affrontons le réel avec gravité mais dans la sagesse de l'espérance (28 Dim ord)

Mois d'octobre : dévotion au Saint Rosaire.

[Frères et sœurs, chaque jour je dédierai la publication à une intention de prière. Envoyez-moi par message pour qui et/ou pour quoi vous demandez notre prière commune.]

En plus des intentions personnelles, je prie le Seigneur pour une durée indéterminée pour les enfants victimes de pédocriminalité dans l'Eglise, et pour que l'Eglise soit digne, forte, soulage, accueille, répare.
Seigneur, prends pitié ;
ô Christ, prends pitié ;
Seigneur, prends pitié
.

 

Cette publication est offerte au Seigneur pour notre jeunesse, à laquelle nous avons légué un monde dangereux soumis au péché : le consumérisme, le nihilisme, le désespoir, l'alcool, la drogue, la pornographie, une sexualité bafouée. Qu'un vent de pureté, Seigneur, souffle, pour enlever ces serpents dont les morsures sont mortelles : oui espérons le Seigneur il est bon, éternel est son amour, en lui rien n'est impossible.

Méditation biblique n°668              
Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire


QUESTIONS PREAMBULES :

 QU'EST-CE QUE LA SAGESSE POIR MOI ? 
QUELLE EST LA PLACE DE LA PAROLE DE DIEU DANS MA VIE ?

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Du livre de la Sagesse :

J'ai supplié, et l'esprit de la Sagesse est venu en moi. Je l'ai préférée aux trônes et aux sceptres. […] Plus que la santé et la beauté, je l'ai aimée ; je l'ai choisie de préférence à la lumière, parce que sa clarté ne s'éteint pas. Tous les biens me sont venus avec elle et, par ses mains, une richesse incalculable. (Sg 7, 7-11)

De l'épître aux Hébreux :

Frères, elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants ; elle va jusqu'au point de partage de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n'échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, soumis à son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes. (He 4, 12-13)

De la Parole du jour (Marc) :

En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n'est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. » L'homme répondit : « Maître, tout cela, je l'ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l'aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles. Jésus reprenant la parole leur dit: « Mes enfants, comme il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit: « Pour les hommes, c'est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle. » (Mc 10, 17-30)

Méditation :

Nous sommes, Seigneur, dans l'ère des spécialistes. On ne compte plus les études, les sondages, les enquêtes. Tout est filmé, enregistré, dans le direct, le live. Et les commentateurs ont la part belle, sur des plateaux climatisés, pour parler des tempêtes, des catastrophes, des horreurs.

On théorise ce qui est inutile.

On détruit ce qui était institué.

Seigneur, je n'ai rien contre les journalistes. Ils ont été très humains lors de l'attentat de Notre Dame de Nice, ils ont respecté ma parole et ma dignité.

C'est juste comme ça, c'est l'air du temps. C'est à la fois une bonne chose, celle de la démocratisation de la connaissance, et une malédiction, celle d'une hyperinformation incontrôlable et hystérique qui apeure et panique.

Les « grands sages » disent que face aux choses, il faut prendre de la hauteur, de la distance, qu'on ne peut agir dans le temps court.

Mais de quoi parle-t-on ? De quelle hauteur s'agit-il ?

Le jeune riche qui vient te voir, Seigneur Jésus, semble sincère lorsqu'il dit vouloir la vie éternelle. Et toi, tu lui rappelles les dix commandements, ceux de la Loi de Moïse, qu'il est particulièrement suave d'entendre dans ta voix.

Et voici que le fier-à-bras, sans ciller une seule seconde, répond que cela, depuis sa jeunesse, il le respecte. Quel orgueil ! Quelle attitude de celui qui se juge vertueux ! Ne pas reconnaître son péché, qui concerne tous les hommes, est une grande erreur. Par ton commandement qui va suivre, nous voyons bien l'illusion de cette prétendue vertu : quitter sa richesse pour te suivre, ce chemin de sainteté, l'attriste. Il en est incapable parce que sa situation est trop confortable.

Si tu me posais la question, Seigneur, je serais sans doute comme lui. Je ne gagne pas des mille et des cents, mais suffisamment pour me considérer riche rapport au reste de la planète. Je ne suis pas prêt à vivre dans la pauvreté avec les chiffonniers du Caire, comme sœur Emmanuelle. Pourtant, j'accumule des connaissances, et force est de constater qu'elles ne me servent à rien.

Je te confie, Seigneur, ma honte et ma douleur face au rapport sur la pedocriminalité. Un prêtre théologien du diocèse de Nice tient un blog intéressant, dans lequel il exprime ses idées, jour après jour.

Oui, face au tsunami, nous sommes dans les jours d'après. Alors qu'on se disputait futilement sur des questions liturgiques, nous sommes rappelés au réel : les enfants sont victimes d'abus sexuels partout dans la société, et des clercs de notre Église en sont coupables.

Alors moi, je n'ai pas envie de prendre de la hauteur, je n'ai pas envie de prendre de la distance. Je n'ai pas envie de m'élever dans je ne sais quelle sphère. Je n'ai pas envie de ne pas réagir passionnément, car il me semble, Seigneur, que tu n'as pas fuis la passion, mais que tu l'as vécue jusqu'au bout.

Oui, notre Église va être bafouée, critiquée, mise à terre. Comment peut-il en être autrement ? Oui les temps seront durs ! Et pourtant, tu nous le dis, il faut accepter de quitter certaines choses, comme l'illusion d'une surpuissance, d'une suprématie sur les autres. L'Eglise est pauvre, c'est un hôpital sur un champ de bataille. Dans ta grande bonté, nous avons le courageux pape François, celui qui nous vient du bout du monde, qui as affronté jusqu'aux narco trafiquants, et qui fait front. Non, l'Eglise n'est riche de rien, ni de ses monuments qui ne lui appartiennent souvent pas, ni de ses dorures, dons des fidèles, encore moins de ses comptes, souvent dans le rouge. Non, l'Eglise n'est pas riche, et ce qu'elle reçoit, elle le donne, dans les œuvres.

Paul et Salomon nous rappellent l'urgence de la Sagesse, qu'il nous faut supplier, et de la Parole de Dieu, qui est un glaive acéré.

Là, il faut agir, non par une chasse aux sorcières, mais par le soin. Le soin d'abord aux enfants mutilés, à qui il fait rappeler l'amour de Dieu, tout en respectant leur éventuel refus de foi. L'Eglise entière doit agir dans ce sens. Il faut s'occuper des coupables, dans la justice ecclésiale et la justice étatique. Il faut des peines adaptées, des soins psychiatriques. Il faut renouer avec la grande tradition du discernement. Oui, la sexualité a été totalement dévoyée, et la pornographie instantanée empire les choses. Les clercs ont les mêmes pulsions que les laïcs. Cela n'est cependant pas une excuse entendable.

Alors, il faut regarder notre richesse, celle de la prière, de l'Esprit-Saint, de ta présence réelle, de la miséricorde du Père. N'entrons pas dans la loi du talion, car elle ne résoudrait rien. Écoutons, regardons et parlons, pour reconnaître la douleur de ces enfants devenus adultes. C'est, avec la justice, une de leur attente, qui leur apporte une maigre consolation, mais néanmoins nécessaire.

Qu'il faut être petit pour entrer dans le trou d'un aiguille. Qu'il faut être petit pour être digne de ton Nom. Mais de cette petitesse, faisons-en notre Force. La tristesse et la honte ne suffisent pas. Levons-nous, peuple chrétien, pour faire face à ce scandale, avec pour arme notre amour. Levons-nous, peuple chrétien, pour traverser la honte du péché qui n'est pas le nôtre, comme tu l'as fait, Seigneur, et pour demander pardon, apporter réconfort et réparation. N'ayons pas peur de la difficulté, ne soyons pas ce jeune riche, mais allons, comme sainte mère Teresa, comme saint Jean Paul II, face au monde, tel qu'il est.

Affrontons le réel, avec gravité, mais dans la sagesse de l'espérance.

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame de la Paix, prie pour nous et notre monde. Notre Dame des petits-enfants, prie pour nous et notre monde. Saint Michel archange, chef des armées, protège chaque petit enfant des prédateurs. Saints anges gardiens, veillez sur nous.

Amen.

Écrit par Franck Rousselot le 9/10/21 à Puget-Théniers et à Nice.

 

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.


Pour prolonger la prière : le rosaire

Avec un chapelet ou un dizainier, ou ses dix doigts… 

Au début : 1 « CREDO », puis 3 « Je vous salue Marie » (pour l'espérance, la foi et la charité)

Entre chaque mystère : 1 « Notre Père » + 10 « Je vous salue Marie ».

Après les 10 Je vous salue et avant le prochain mystère : Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit, comme il était au commencement maintenant et toujours et pour les siècles et des siècles, Amen. O mon Jésus, pardonne-nous nos péchés, préserve-nous des feux de l'enfer, et conduis au ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de ta divine miséricorde.

Dimanche : mystères glorieux

1/ La résurrection de notre Seigneur Jésus : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts? Il n'est pas ici, il est ressuscité. » Rendons grâce pour la victoire sur la mort de notre Seigneur Jésus.

2/ L'ascension du Seigneur au ciel : « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s'assit à la droite de Dieu. » Espérons dans le Seigneur, Vrai Dieu, dans sa réalité Trinitaire, qui est avec nous jusqu'à la fin des temps

3/ La descente de l'Esprit-Saint au jour de Pentecôte : Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d'eux. Alors ils furent tous remplis de l'Esprit Saint : ils se mirent à parler en d'autres langues, et chacun s'exprimait selon le don de l'Esprit. Rendons grâce à l'Esprit-Saint de nous aider dans notre mission.

4/ L'Assomption de Marie au ciel : «Désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles.» Prions Marie, notre mère, inlassablement.

5/ Marie, couronnée reine du ciel et de la terre : Un signe grandiose apparut dans le ciel: une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. Prions Marie, mère de Dieu, Immaculée Conception.


Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 25 personnes ont prié

1 commentaire

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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