Regardons avec courage et vérité la pédocriminalité dans l'Eglise, en ton Nom

Notre Dame des enfants


Mois d'octobre : dévotion au Saint Rosaire.

[Frères et sœurs, chaque jour je dédierai la publication à une intention de prière. Envoyez-moi par message pour qui et/ou pour quoi vous demandez notre prière commune.]

Cette publication est offerte au Seigneur en pénitence et en demande de réparation pour toutes les personnes mineures victimes d'abus et de crimes sexuels par des membres de l'Église catholique, que le rapport Sauvé vient de mettre au jour en France depuis 1950 : oui espérons dans la miséricorde du Seigneur il est bon, éternel est son amour, en lui rien n'est impossible.

Méditation biblique n°664                  Vingt-sixième mercredi du temps ordinaire

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Du psaume 85 :

Prends pitié de moi, Seigneur, toi que j'appelle chaque jour. Seigneur, réjouis ton serviteur : vers toi, j'élève mon âme ! Toi qui es bon et qui pardonnes, plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent, écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie. Toutes les nations, que tu as faites, viendront se prosterner devant toi et rendre gloire à ton nom, Seigneur, car tu es grand et tu fais des merveilles, toi, Dieu, le seul.  

De la Parole du jour (Luc) :

Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l'a appris à ses disciples. » Il leur répondit : « Quand vous priez, dites : “Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne. Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. Et ne nous laisse pas entrer en tentation.” » (Lc 11, 1-4)

Méditation :

Je fais mienne aujourd'hui, ce soir, alors que la nuit est tombée, les versets du psaume 85, car oui, Seigneur, prends pitié de nous, oui Seigneur, élève nos âmes, oui Seigneur, parce que tu pardonnes, parce que tu es plein d'amour, écoute nos prières et nos supplications de douleur. Notre nation entière se prosterne devant toi pour demander ton pardon.

Je ne peux, Seigneur, décemment, sciemment, la tête dans le sable, ignorer le cataclysme provoqué par la remise du rapport Sauvé, qui met au grand jour la pédocriminalité au sein de l'Église catholique depuis 1950. Les chiffres sont effrayants.

Je partage avec notre Saint Père le pape une grande tristesse, une grande affliction, même si, ô grand malheur, je m'y attendais.

Non, je ne peux pas, Seigneur, faire comme si de rien n'était.

Je parle et je m'exprime. Je le fais en liberté. Je le fais en tant que chrétien. Je le fais en tant que père. Je le fais en tant que catéchiste. Je le fais en tant que citoyen.

Je ne parviens pas, Seigneur, à expliquer comment quiconque peut en arriver là ! Comment un prêtre peut en arriver là ! Comment un religieux peut en arriver là ! Comment un enseignant peut en arriver là ! Comment un entraîneur peut en arriver là ! Comment un père de famille peut en arriver là !

J'utilise le masculin parce que, soyons clairs, les coupables sont des hommes.

La pédocriminalité touche toutes les strates de la société, sévit dans les institutions au contact des mineurs, sévit dans les familles !

Mais aujourd'hui, parce que c'est l'objet du rapport Sauvé, je parle pour l'Église, de l'Église !

Et alors, du plus profond de mon cœur meurtri, mais aussi de mon âme en colère, un mot vient à moi, celui qu'utilisait souvent mon grand-père en Nissart : « Basta ! »

Stop ! Ça suffit !

Les enfants, nos enfants, sont des personnes vulnérables et fragiles.

Les enfants, nos enfants, sont des victimes.

Rien – je dis rien ! – ne peut justifier, dans quelconque comportement d'un enfant, l'acte criminel et pervers du viol !

Oui, Seigneur, nous le savons, c'est les péchés mortels d'adultère, de luxure et d'homicide qui sont à l'origine de cette abomination qu'est la pédophilie ! Un enfant violé est un enfant en partie tué ! Honte à ces années débridées qui relativisaient la pédophilie, la rendant mondaine, presque moderne, couvrant ainsi les écrivains, les politiques, et les autres. Honte ! C'est la conséquence directe de la désacralisation de la sexualité, pourtant aboutissement de l'amour d'un homme et d'une femme qui deviennent un, et donnent la vie. En dévalorisant la sexualité à une simple histoire de désirs et de plaisirs, la perversion a fait son lit.

La pédophilie est grave, criminelle, et doit être soumise à la justice étatique et ecclésiale de façon ferme, avec des sanctions à la hauteur des dommages irréparables causés.

Et nous, ne fermons jamais les yeux, ni les oreilles, et dénonçons toute atteinte physique ou morale faite à un enfant, et ceci aux autorités compétentes, car tu nous le dis Seigneur, c'est bien la justice de l'État qui doit être première.

Mes mots sont durs et acerbes, je le sais, mais comment faire autrement, lorsqu'on parle de nos enfants ?

Alors, faisons notre cette prière que tu nous as apprise.

Père, sanctifions ton Saint Nom, qui seul a autorité sur le Malin, car ton Nom est celui de l'éternité, de l'amour, de la miséricorde, mais aussi de la justice, de la morale et de la Loi. Ton Nom n'est pas celui de la perversion, mais de la sainteté.

Père, c'est ton règne que nous voulons, et son avènement dans notre monde. Oui, nous te voulons comme Roi, mais aussi comme Juge ! Rends ta justice, celle que tu nous promets,  afin que nous puissions avancer sur les sentiers de la rédemption. Ta justice n'est pas celle des petits arrangements ; elle est tranchante comme le glaive.

Père, que ta volonté, que seule ta volonté, que seule ta divine volonté soit faite. Ignorons nos petites volontés pour la tienne qui, seule, est bonne pour nous, car tu es le Créateur, le Père de toutes choses, et qui d'autre que le Créateur sait ce qui est bon pour ses créatures ? Ta volonté n'est pas la débauche ni le vice.

Père, laissons de côté le pain d'hier et celui de demain, mais espérons juste celui d'aujourd'hui, qui nous suffira, ce pain de vie, qui remplit notre ventre et notre âme, ce pain de vie qu'est ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, Jésus le Christ, qui se donne entièrement et dans la vérité dans l'eucharistie. Ne profanons pas le Très-Saint-Sacrement par des attitudes blasphématoires. Qui offense un de tes petits t'offense et te blasphème, et blasphème l'Esprit-Saint !

Père, pardonne-nous, écoute-nous, aide-nous, car notre péché est grand. Le péché de ses membre est le péché de l'Église, et c'est dans l'universalité que nous devons le combattre. Oui, malgré la colère, nous implorons le pardon pour les coupables, afin qu'ils puissent entrer dans la contrition, dans la pénitence, dans la réparation, et qu'ils entament les soins psychiatriques dont ils ont besoin. Oui, seul le pardon nous sauvera, mais non un pardon aveugle : un pardon lucide, construit, durable, et axé en premier sur les victimes.

Père, empêche-nous d'entrer dans les pièges du tentateur, de Satan, l'ange traitre déchu, qui cherche notre perte, la mort de notre âme. Pour cela, fuyons, fuyons, fuyons. Oui, fuyons tous les lieux de la débauche : la pornographie, les lieux de rencontre, les sex-shop, l'addiction sexuelle, les films ostentatoires, les lectures inutiles. Je ne parle pas de mise à l'index, mais nous, chrétiens, orientons nous vers ce qui élève. Que rien ne puisse nous montrer l'enfant comme un objet de désir !

Père, délivre-nous du diable, de Satan, du mal : qu'il passe derrière nous ! Loin de moi, démon !

Tournons-nous vers la communion des Saints, de leurs vies exemplaires ! Implorons les Saints-Anges de nous aider.

Ne fermons pas les yeux, mes frères, mes sœurs, mais agissons, pour aider les victimes, aider l'Église, aide l'État, aider les coupables, par tous les moyens que tu nous donnes, ô Christ, par la force de ton Esprit.

Regardons avec courage et lucidité la pédocriminalité dans l'Église, prions, agissons, soyons dignes, en ton Nom !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame de la Paix, prie pour nous et notre monde. Notre Dame des petits et des humbles, prie pour nous. Notre Dame des enfants, prie pour nous. Saints anges gardiens, veillez sur nous.

Amen.

Écrit par Franck Rousselot à Nice le 05/10/2021, dans une grande tristesse mais aussi une grande confiance dans le Seigneur.

 

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.


Pour prolonger la prière : le rosaire – Chapelet de la divine miséricorde.

Dans ce contexte, demandons au Seigneur sa grande miséricorde.

Avec un chapelet ou un dizainier, ou ses dix doigts… 

Il se récite avec un chapelet ordinaire.

  • Un « Notre Père »
  • Un « Je vous salue Marie »
  • Un « Je crois en Dieu »

Sur les gros grains :

« Père Éternel, je vous offre le corps et le sang, l'âme et la divinité de votre Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, en réparation de tous nos péchés et de ceux du monde entier. »

Sur les petits grains :

« Par sa douloureuse Passion, soyez miséricordieux pour nous et pour le monde entier. »

A la fin du chapelet :

« Dieu saint, Dieu fort, Dieu éternel, prenez pitié de nous et du monde entier. » (× 3)



Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

Merci ! 30 personnes ont prié

4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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