Le péché n'est pas une fatalité, mais la sainteté est la vie en toi, Seigneur

Seizième samedi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De l'exode :

En ces jours-là, descendant du Sinaï, Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles du Seigneur et toutes ses ordonnances. Tout le peuple répondit d'une seule voix : « Toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique. » Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur. Il se leva de bon matin et il bâtit un autel au pied de la montagne, et il dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël. Puis il chargea quelques jeunes garçons parmi les fils d'Israël d'offrir des holocaustes, et d'immoler au Seigneur des taureaux en sacrifice de paix. Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des coupes ; puis il aspergea l'autel avec le reste du sang. Il prit le livre de l'Alliance et en fit la lecture au peuple. Celui-ci répondit : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique, nous y obéirons. » Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : « Voici le sang de l'Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous. » (Ex 24, 3-8)

De la Parole du jour :

En ce temps-là, Jésus proposa aux foules une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ?” Il leur dit : “C'est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l'enlever ?” Il répond : “Non, en enlevant l'ivraie, vous risquez d'arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” » (Mt 13, 24-30)

Méditation :

Il en est ainsi, Seigneur, de notre monde : il y a les bons et les mauvais éléments. Cela ne va pas de soi, et les rôles peuvent très vite être inversées. Comme l'ivraie au milieu du blé, notre ennemi qu'est le diable vient la nuit, lorsque nous nous y attendons le moins, lorsqu'aussi nous nous pensons au dessus et sauvés, et pervertit ceux qu'il peut, laissant s'épandre sa mauvaise semence.

Ainsi, lorsque les serviteurs demandent si tu veux arracher les pousses d'ivraie, tu refuses, parce qu'en enlevant le mauvais, on peut aussi enlever le bon, par erreur, parce que les deux plans se ressemblent, et que chaque épi compte.

Il y a, je crois, une autre raison, qui en découle, c'est celle qu'en toi, rien n'est définitif.

Toi qui ramènes les morts à la vie, qui rends la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds et la voix aux muets, toi qui marches sur les eaux et qui ordonnes aux éléments, toi face à qui le diable est réduit au vulgaire mauvais esprit qu'il est, sans aucun pouvoir sur toi qui es Dieu, toi, Jésus, tu es là pour faire de la mauvaise herbe une bonne herbe, pour que l'ivraie se transforme en épi de blé, et surtout que le bon grain ne soit pas corrompu.

Nous sommes en plein cœur du problème du péché, qui corrompt ce monde faible dont Satan se fait un simulacre de prince.

Le péché vient tuer notre âme à petit feu, par de petites choses sans importance d'un premier abord, qui nous grignotent peu à peu avec des dents pointues.

Et qu'on se le dise, cela n'est pas le diable seul qui enquiquine, car il est insignifiant.

Ce qui te déplait Seigneur, parce que tu nous aimes, c'est notre propension à aller au péché. Oui, évident, c'est Satan qui nous tente, mais si sa tentation nous parvient, c'est qu'il y a une faille, et si nous y succombons, c'est du fait de notre faiblesse. L'ennui n'est pas tant le péché, mais le pécheur qui en est victime, et nous tous dans le rapport que nous avons au péché.

Et tu nous les donnes, les armes, pour ne plus tomber : la prière, la réconciliation, la Sainte Bible, l'eucharistie où tu te donnes corps et sang, l'Eglise et ses sacrements.

Notre chemin de chrétien est l'histoire d'une vie, qui va vers la sainteté, et qui aspire à être, aux derniers jours, au jour de la moisson, parmi les épis de blé et non l'ivraie vouée au feu.

Tu es venu pour cela, Seigneur, et tu es mort sur la croix pour racheter tous nos péchés. Lorsque ton côté a été percé par la lance, l'eau et le sang qui en sont sortis ont aspergé la terre, et par la terre le monde entier, renouvellant et donnant sens à la première alliance de Moïse, qui asperge le peuple avec le sang des taureaux sacrifiés, scellant la Torah de façon indélébile au peuple hébreux.

Il n'est pas écrit, ni dans les gênes ni dans les castes, celui en celle qui finira mal. En revanche, tous ceux, tous, qui viendront vers toi pour se convertir, ceux-là seront rachetés.

Le péché n'est pas une fatalité, mais la sainteté est la vie en toi, Seigneur.

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame du pardon et de la réconciliation, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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