Marie de Magdala, femme, disciple, exemple de courage et de foi !

Sainte Marie-Madeleine

Seizième jeudi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Du cantique des cantiques :

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j'ai cherché celui que mon âme désire ; je l'ai cherché ; je ne l'ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai celui que mon âme désire ; je l'ai cherché ; je ne l'ai pas trouvé. Ils m'ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Celui que mon âme désire, l'auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j'ai trouvé celui que mon âme désire : je l'ai saisi et ne le lâcherai pas. (Ct 3, 1-4a)

De la Parole du jour :

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds, à l'endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as déposé, et moi, j'irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S'étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c'est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu'il lui avait dit. (Jn 20, 1.11-18)

Méditation :

J'estime et considère, Seigneur, qu'en fêtant Marie-Madeleine, nous célébrons les femmes.

Beaucoup considèrent que les femmes n'ont pas assez de place dans l'Eglise. J'en fais partie, et le Pape François est en train de réaliser de grandes avancées.

Non, les femmes n'ont pas assez de place dans l'Eglise, ni dans la société. Sous-payées, parfois humiliées, voire harcelées ou maltraitées, par les hommes.

Rien de nouveau sous le soleil.

Marie-Madeleine, Marie de Magdala (village de Galilée) est l'exemple de la pécheresse, que tu délivres de sept démons, et qui devient disciple..

Mais si Marie de Magdala a péché, cela n'est pas parce que c'est une femme, mais parce qu'elle est humaine, et fragile comme tout humain. En ce sens elle représente les femmes, qui sont parfois attaquées parce qu'elles sont femmes et non parce qu'elles ont les mêmes difficultés de tout le monde.

Il y a une grande différence avec Marie, ta Sainte mère, choisie parmi les femmes. Marie est l'immaculée conception, écartée du péché, qui n'a jamais péché et qui est monté corps et âme comme reine du ciel au jour de l'assomption. Nous pouvons essayer d'imiter à travers sa perfection la tienne, Seigneur. Mais à la vérité, nous sommes comme les disciples, comme Marie de Magdala, des pécheurs.

Mais il faut bien comprendre qu'il n'y a rien de scandaleux à être Marie-Madeleine, qui n'était certainement ni la première ni la dernière des pécheresses, et que derrière son péché se cachaient aussi lâchement que possible des hommes.

Mais là où elle est un exemple, c'est dans sa conversion. Oui, dès lors que tu la délivres et que tu lui pardonnes, elle devient disciple à ta suite, et te suit là où tu vas. Elle t'aime profondément, et elle restera jusqu'à la fin, c'est-à-dire jusqu'à la mise au tombeau, avec ta sainte mère, après ton agonie et ta mort sur la croix. Et parce qu'elle se rend au tombeau pour prendre soin de ta dépouille, au petit matin du troisième jour, elle est la première à voir le tombeau vide, à te voir ressuscité, et à qui tu donnes mission d'annoncer aux apôtres ce qu'elle a vu. Elle devient apôtre pour les apôtres.

Au fond, c'est une histoire qui correspond bien au très mystique cantique des cantiques. Notre âme cherche celui qu'elle désire, et ne le trouve pas tout de suite. Il s'agit de toi, évidemment, Seigneur Jésus, non pas en tant qu'homme, mais en tant que Dieu. Et parfois, dans nos vies, nous rencontrons des gardes, de bons gardes, qui nous aiguillent.

Marie de Magdala, qui nous est donnée en exemple de sainteté aujourd'hui, fait partie entièrement de nos vies. Dans son dévouement au Christ, dévouement humain, comment ne pas y voir les moniales, les religieuses, les intendantes, les dames d'accueil, les catéchistes, les visiteuses de malades, les chanteuses, les animatrices avec les jeunes, celles qui préparent les catéchumènes au baptême, les couples au mariage, celles qui humblement s'occupent des fleurs, repassent, cousent, cuisinent, nettoient, les paroissiennes qui prient, qui viennent aux messes ! Oh il y a bien des hommes qui le font, mais majoritairement, ce sont des femmes.

Ton Église n'est pas une affaire d'hommes, Seigneur, car elle est enrichie de cette multitude de femmes qui lui permettent de vivre, et qui mériteraient, à mon sens, plus de représentativité.

Marie de Magdala, femme, disciple, est un exemple de courage et de foi !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame des petits et des humbles, prie pour nous et notre monde. Sainte Marie Madeleine, prie pour nous. 

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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