Seizième du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De l'exode :

En ces jours-là, Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d'Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu'au milieu de la mer. Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l'armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s'écrièrent : « Fuyons devant Israël, car c'est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place ; dans leur fuite, les Égyptiens s'y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l'armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d'Israël. Il n'en resta pas un seul. (Ex 14, 21…)

De la Parole du jour :

En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu'un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » (Mt 12, 46-50)

Méditation :

Qu'il est grand, le Seigneur notre Dieu, qui, pour sauver son peuple Israël, lui permet de passer de l'autre côté de la rive en commandant aux éléments !

Qu'il est grand, le Seigneur notre Dieu, qui par Moïse fait à la mer retrouver son lit, engloutissant les égyptiens qui poursuivaient le peuple.

C'est le grand passage, la grande Pâque, qui extrait Israël à la mer, synonyme de la mort, pour aller à la vie.

Il y a, dans la Torah et tout l'ancien testament, une marque de vérité telle que rien ne nous est épargné, notamment la grande violence qu'on peut y trouver.

C'est vrai. Moïse qui tue un égyptien, les dix plaies de l'Égypte, la mort de tous les premiers nés, puis la noyade de l'armée égyptienne.

Il y a toi, Christ, qui regardes toute la population qui t'entoure en disant : ils sont mes sœurs, mes frères et ma mère. Puis il y a l'histoire du peuple qui te précède, qui semble si différente. Pourtant, tu es juif et vraiment juif, tu en appliques les lois et tu ne renies rien.

Il nous faut une grande mise en perspective.

L'histoire transmise par la Torah et ton incarnation sont éloignées de nombreux siècles.

Depuis Abraham, le peuple a fait front à de nombreuses difficultés face aux peuples païens et leurs pratiques scandaleuses. Abraham est parti sans rien, a quitté son pays pour Canaan. Mais la misère obligeant, et la famine, son petit fils Jacob Israël, dans sa vieillesse, est obligé d'émigrer en Égypte, grâce à son fils Joseph qu'il croyait mort, devenu notable de pharaon.

Mais le peuple hébreux prend de la taille, et pharaon, y voyant un danger, l'opprime.

Le peuple hébreux est le peuple du Dieu UN. C'est ton peuple, Toi, notre Dieu, qui es Père, Fils, et Saint-Esprit, que tu aides et que tu aimes.

Cette violence, c'est la violence des hommes, du monde, des enjeux commerciaux. Si pharaon s'obstine, c'est qu'il refuse de perdre cette main d'œuvre à bas coup. Si ses soldats se noient, c'est qu'ils persévèrent à vouloir rattraper ce peuple qui veut sa liberté.

Oui depuis Caïn tuant Abel, la violence et le crime pourrissent le monde. Ils ne viennent pas de toi Seigneur.

C'est pour cela que tu as envoyé ton Messie, ton Fils unique engendré par l'Esprit dans le sein de la Vierge Marie. Jésus est juif par l'homme qu'il est, mais il est Dieu, et le Dieu de tous les hommes, juifs et païens, hommes et femmes, riches et pauvres, vertueux comme pécheurs.

Oui, nous sommes pécheurs, et tu nous prends comme ta famille.

La violence soumise aux juifs, jusqu'à l'horreur de la Shoah, est la même que l'atrocité de ta passion. Toi, Jésus, tu es condamné à mort par ceux qui fomentent, et tu meurs, martyrisé. Mais toi, le Christ, tu reviens à la vie, tu ressuscites, et avec toi toute l'histoire du peuple Israël, et celle à venir de l'humanité.

Je suis ton frère, ô Christ, donne-moi autant la gloire que la croix !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame des tous les peuples, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.