" J'éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur, Dieu de l'univers. "

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Mardi 20 juillet 2021, 16ème Semaine du Temps Ordinaire, année B.

Saint Elie, prophète

Fête de l'ordre du Carmel

Les lectures sont tirées du missel de l'Ordre du Carmel.

Oraison:

Dieu éternel et tout puissant, tu as donné au saint prophète Elie, notre Père, de vivre en ta présence et tu l'as rempli du zèle de ta gloire:

Accorde à tes serviteurs de rechercher sans cesse ton visage pour devenir les témoins de ton amour.
Par Jésus Christ.

Lectures de la messe

Première lecture: 1 R19, 4-9a, 11-14a.

Le prophète Elie, fuyant la colère de Jézabel,  marcha toute une journée dans le désert. Il vint s'asseoir à l'ombre d'un buisson, et demanda la mort en disant : « Maintenant, Seigneur, c'en est trop ! Reprends ma vie : je ne vaux pas mieux que mes pères. »

Puis il s'étendit sous le buisson, et s'endormit. Mais voici qu'un ange le toucha et lui dit : « Lève-toi, et mange ! »

Il regarda, et il y avait près de sa tête une galette cuite sur des pierres brûlantes et une cruche d'eau. Il mangea, il but, et se rendormit.

Une seconde fois, l'ange du Seigneur le toucha et lui dit : « Lève-toi, et mange, car il est long, le chemin qui te reste. »

Élie se leva, mangea et but. Puis, fortifié par cette nourriture, il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu'à l'Horeb, la montagne de Dieu.

Là, il entra dans une caverne et y passa la nuit. Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée: « Sors dans la montagne et tiens-toi devant le Seigneur, car il va passer. » À l'approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu'il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n'était pas dans l'ouragan ; et après l'ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre ;

et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d'une brise légère.

Aussitôt qu'il l'entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l'entrée de la caverne. Alors il entendit une voix qui disait : « Que fais-tu là, Élie ? »

Il répondit : « J'éprouve une ardeur jalouse pour toi, Seigneur, Dieu de l'univers.

Psaume 15: (16) 1-2, 5-6, 8-9, 10-11ab.

Je garde le Seigneur devant moi sans relâche.

Garde moi, mon Dieu :

j'ai fait de toi mon refuge.

J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !

 Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »


Seigneur, mon partage et ma coupe : 

de toi dépend mon sort.

La part qui me revient fait mes délices ; 

j'ai même le plus bel héritage !


Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;

il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon coeur exulte, mon âme est en fête, 

ma chair elle-même repose en confiance :


Tu ne peux m'abandonner à la mort 

ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie : 

devant ta face, débordement de joie ! 


Deuxième lecture: 1 P 8-12

Frères, vous aimez Jésus Christ sans l'avoir vu ; vous croyez en lui, sans le voir encore, et  vous tressaillez d'une joie inexprimable qui vous transfigure, car vous allez obtenir votre salut qui est l'aboutissement de votre foi. Sur ce salut, les prophètes ont réfléchi et médité, et ils ont annoncé la grâce que vous deviez recevoir.

Ils cherchaient à savoir quel temps et de quelles circonstances voulait parler l'Esprit du Christ, présent en eux, quand il prédisait les souffrances du Messie et la gloire qui suivrait sa Passion.

Dieu leur révéla que l'accomplissement de leurs prophéties n'était pas pour leur temps, mais pour le votre. Et maintenant cet accomplissement vous a été proclamé par ceux qui vous ont apporté l'Evangile sous l'action de l'Esprit Saint envoyé du ciel.

Évangile (Lc 9, 28b-36)

Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il alla sur la montagne pour prier.

Pendant qu'il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d'une blancheur éclatante.

Et deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem.

Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, se réveillant ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés.

Ces derniers s'en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu'il disait.

Pierre n'avait pas fini de parler, qu'une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu'ils y pénétrèrent.

Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai choisi : écoutez-le ! »

Quand la vois eut retenti, on ne vit plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu'ils avaient vu ils ne dirent rien à personne rien à personne à ce moment là.


“ELIE, ARCHÉTYPE DU MOINE”


Frères et Sœurs, Quelques jours après avoir célébrer avec solennité Notre Dame du Mont Carmel (16 juillet), la liturgie carmélitaine nous invite à fêter le saint Prophète Elie. Il est peu habituel dans la liturgie de faire mémoire des figures de la Première Alliance. Mais l'Ordre du Carmel a toujours tourné ses regards vers la Vierge Marie et le prophète Elie, deux figures spirituelles majeures pour l'Ordre, deux modèles de vie carmélitaine. À tel point qu'au cours des siècles, le Prophète Elie a été présenté comme le “fondateur” de l'Ordre du Carmel.

En 1936 de manière étonnante, une carmélite qui n'est que postulante va présenter aux lecteurs d'un grand journal, type « ouest France », la spiritualité du Carmel. Cette carmélite prendra bientôt le nom de sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, pour l'heure elle s'appelle encore Edith Stein. Je vous propose d'écouter la présentation qu'elle fait du prophète Elie.

Après avoir introduit son texte en faisant référence aux Carmélites de Compiègne et à la Petite Thérèse, Edith poursuit : « Celui qui est un peu plus familier de l'Histoire de l'Église et de notre Saint Ordre, sait pourtant que nous honorons le Prophète Elie, comme notre guide et notre père. Mais on croit que c'est une “légende” sans signification ».

Il est intéressant de noter, qu'Edith ne dit pas nous “croyons” mais nous “honorons” ; nous sommes ici dans un registre symbolique. Edith ne se plonge pas dans l'Histoire, elle vit au présent. Face à l'argument de la “légende sans signification” elle réagit… non pour défendre ce qu'elle sait parfaitement être une légende, mais pour en défendre la “signification”.

Elle donne une double explication : « Nous qui vivons au Carmel et invoquons notre saint Père Elie dans nos prières quotidiennes, nous savons qu'il n'est pas pour nous, une vague figure d'un passé lointain. Son esprit demeure agissant en nous par une tradition vivante, et il marque notre vie de son empreinte ».

Il y a donc deux conditions à remplir pour entrer dans la compréhension de la paternité spirituelle du prophète Elie sur l'Ordre du Carmel. Tout d'abord, il faut vivre au Carmel. C'est l'expérience de vie qui permet d'entrer dans une compréhension juste des choses. La seconde condition est l'invocation du saint prophète, c'est à dire une expérience de la Communion des Saints, une vie liturgique dans laquelle s'actualise les “figures du passé”. Une certaine contemporanéité se crée alors et, par cette présence, le prophète peut agir et “nous marquer de son empreinte”.

Ayant présenté cette filiation spirituelle du Carmel, sœur Thérèse Bénédicte de la Croix montre alors comment la vie du prophète Elie est un modèle de vie carmélitaine. Elle commence par rappeler la “parole fondatrice” : « Dans la première parole que la Sainte Écriture rapporte au sujet de notre Père Saint Elie, l'essentiel est exprimé en toute concision. Il déclare à l'idolâtre Roi Achab : “Aussi vrai qu'Il est vivant, le Seigneur, le Dieu d'Israël, devant la face de qui, je me tiens, il ne tombera ces années-ci, ni rosée ni pluie, si ce n'est à ma parole” (I R 17, 2.) Se tenir devant la face du Dieu vivant, telle est notre vocation, la vie du Saint Prophète nous en fournit le modèle. »

C'est avec cette phrase qu'Edith Stein définit toute la vie du prophète et toute l'essence de la vie carmélitaine. Cette expression “se tenir devant la face de Dieu” va revenir comme un leitmotiv tout au long de l'article pour montrer que le saint prophète vivait dans la pauvreté, dans la chasteté et dans l'obéissance. En effet, dans sa présentation du saint prophète, Edith montre comment il a vécu en religieux ; dans la ligne de la spiritualité orientale, elle le présente véritablement comme un “archétype du moine”.

Elle commence donc par la pauvreté : « Il se tenait devant la face de Dieu, car c'était le trésor infini pour lequel il abandonna tous les biens terrestres. Il n'avait pas de maison, il habitait là, où le Seigneur lui assignait sa place, dans la solitude près du torrent de Kérith, dans la maisonnette de la pauvre veuve à Sarepta de Sidon, ou dans les grottes du Carmel. Son vêtement comme celui de l'autre grand prophète et pénitent le Baptiste, était une peau de bête. La peau d'un animal mort, rappelle que le corps de l'homme est aussi voué à la mort. Elie ne se soucie pas du pain quotidien, il vit dans la confiance en la Providence du Père des Cieux, et il est miraculeusement nourri. Un corbeau lui apporte des airs, la nourriture de chaque jour. A Sarepta, il se nourrit des provisions miraculeusement multipliées de la pieuse veuve. Un ange le réconforte avec le pain du ciel, avant la longue marche jusqu'à la Sainte montagne où le Seigneur devait lui apparaître. Il est ainsi pour nous, un modèle de la pauvreté évangélique dont nous avons fait vœu, une authentique figure du Sauveur ».

Edith a puisé dans l'Écriture un véritable centon du cycle du prophète pour montrer sa dépendance totale à l'égard du Seigneur et la confiance dont il vivait. Et la racine de cette attitude se trouve dans le fait qu'il “se tient devant la face du Dieu vivant”. Ainsi il devient nous seulement modèle de pauvreté, mais une figure du Sauveur, qui vécut dans la dépendance de son Père.

Se tenant devant la face de Dieu, Elie devient également modèle de chasteté : « Elie se tient devant la Face de Dieu, car tout son amour est pour le Seigneur. Il vit en dehors de toutes relations humaines naturelles. Nous n'entendons nullement parler de père, de mère, d'épouse ni d'enfants. Sa famille est formée de ceux qui, à son exemple, font la volonté du Père, Élisée que Dieu lui a assigné comme successeur, et les “fils des prophètes” qui le suivent comme leur guide. L'honneur de Dieu est sa joie, le zèle de son service le consume. »

Après avoir évoqué la pauvreté et la chasteté, sœur Thérèse Bénédicte poursuit sur le thème de l'obéissance : « Le Prophète qui sert le Seigneur avec une pureté de cœur [Chasteté], et un détachement absolu de tout le créé [pauvreté], est aussi un modèle d'obéissance, il se tient devant la Face de Dieu, comme les anges devant le trône éternel : attentif au moindre signe de Lui, toujours prêt à Le servir. Il n'a d'autre volonté que celle de son Seigneur. Si Dieu l'ordonne, il se présente devant le roi et ose sans crainte lui transmettre de funestes messages qui doivent exciter sa haine. Si Dieu le veut, il se retire du pays devant la violence, pourtant il revient de même sur l'ordre de Dieu sans que le danger ait disparu. »

Ayant présenté le prophète Elie comme un modèle de pauvreté, de chasteté et d'obéissance, Thérèse Bénédicte explique que cette attitude de disponibilité ouvre à la fidélité du Seigneur. Dieu donne au Prophète d'accomplir des actes prodigieux : « Celui qui reste si inconditionnellement fidèle à Dieu, peut être assuré de la fidélité divine. Il peut parler comme une personne qui détient la puissance. Il peut fermer le ciel et l'ouvrir, commander aux flots de le laisser traverser à pied sec, il peut faire descendre le feu du ciel pour consumer son holocauste, accomplir la sentence de justice à l'encontre des ennemis de Dieu et insuffler à un mort une vie nouvelle. Nous voyons le précurseur comblé de tous les dons de grâce que le Seigneur a promis aux siens, et la récompense suprême lui est encore réservée, sous les yeux de son fidèle disciple Élisée, il est enlevé sur un char de feu, en un endroit secret, loin de tous les lieux habités par les hommes. Selon le témoignage de l'Apocalypse, il reviendra quand la fin du monde sera proche, afin de souffrir le martyre pour son Seigneur, dans sa lutte contre l'Antéchrist. »

En ce jour de sa fête, que le saint Prophète Elie, nous obtienne double part de son esprit pour que nous sachions à travers tout, nous tenir devant Dieu pour tous.

Amen.

Fr. Didier-Marie Golay, ocd

Source: carmel.asso.fr


Intentions de prières:

- Frères et soeurs bien aimés, en ce jour où nous fêtons le saint prophète Elie, supplions le Seigneur, pour nous-même et pour le monde, de nous aider à devenir toujours plus empreints d'une ardeur jalouse pour le Seigneur.

- Prions le afin que notre monde se laisse brule enfin au Feu de son Amour.



EXHORTATION APOSTOLIQUE
POST-SYNODALE
AMORIS LAETITIA

DU SAINT-PÈRE
FRANÇOIS

L'amour fait confiance

114. Panta pisteuei : [l'amour] ‘‘croit tout''. En raison du contexte, on ne doit pas comprendre cette ‘‘foi'' dans le sens théologique, mais dans le sens courant de ‘‘confiance''. Il ne s'agit pas seulement de ne pas suspecter l'autre de me mentir ou de me tromper. Cette confiance de base reconnaît la lumière allumée par Dieu qui se cache derrière l'obscurité, ou la braise qui brûle encore sous la cendre.

115. Cette même confiance permet une relation de liberté. Il n'est pas nécessaire de contrôler l'autre, de suivre minutieusement ses pas pour éviter qu'il nous échappe. L'amour fait confiance, il préserve la liberté, il renonce à tout contrôler, à posséder, à dominer. Cette liberté qui rend possibles des espaces d'autonomie, d'ouverture au monde et de nouvelles expériences, permet que la relation s'enrichisse et ne se transforme pas en une endogamie sans horizons. Ainsi les conjoints, en se retrouvant, peuvent vivre la joie de partager ce qu'ils ont reçu et appris  hors du cercle familial. En même temps, cela favorise la sincérité et la transparence, car lorsque quelqu'un sait que les autres ont confiance en lui et valorisent la bonté fondamentale de son être, il se montre alors tel qu'il est, sans rien cacher. Celui qui sait qu'on se méfie toujours de lui, qu'on le juge sans compassion, qu'on ne l'aime pas de manière inconditionnelle, préférera garder ses secrets, cacher ses chutes et ses faiblesses, feindre ce qu'il n'est pas. En revanche, une famille où règne fondamentalement une confiance affectueuse, et où on se refait toujours confiance malgré tout, permet le jaillissement de la véritable identité de ses membres et fait que, spontanément, on rejette la tromperie, la fausseté ou le mensonge.

L'amour espère

116. Panta elpízei : il ne désespère pas de l'avenir. Relié au mot qui précède, cela désigne l'espérance de celui qui sait que l'autre peut changer. Il espère toujours qu'une maturation est possible, un jaillissement surprenant de la beauté, que les potentialités les plus cachées de son être germent un jour. Cela ne signifie pas que tout va changer dans cette vie. Cela implique d'accepter que certaines choses ne se passent pas comme on le désire, mais que peut-être Dieu écrit droit avec des lignes courbes et sait tirer quelque bien des maux qu'il n'arrive pas à vaincre sur cette terre.

117. Ici, l'espérance est présente dans tout son sens, parce qu'elle inclut la certitude d'une vie au-delà de la mort. Cette personne, avec toutes ses faiblesses, est appelée à la plénitude du ciel. Là, complètement transformée par la résurrection du Christ, ses fragilités n'existeront plus, ni ses obscurités, ni ses pathologies. Là, le véritable être de cette personne brillera avec toute sa puissance de bien et de beauté. Cela nous permet aussi, au milieu des peines de cette terre, de contempler cette personne avec un regard surnaturel, à la lumière de l'espérance, et d'espérer cette plénitude qu'elle recevra un jour dans le Royaume du ciel, bien que cela ne soit pas visible maintenant.

L'amour supporte tout

118. Panta hypoménei signifie supporter, dans un esprit positif, toutes les contrariétés. C'est se maintenir ferme au milieu d'un environnement hostile. Cela ne consiste pas seulement à tolérer certaines choses contrariantes, mais c'est quelque chose de plus large : une résistance dynamique et constante, capable de surmonter tout défi. C'est l'amour en dépit de tout, même quand tout le contexte invite à autre chose. Il manifeste une part d'héroïsme tenace, de puissance contre tout courant négatif, une option pour le bien que rien ne peut abattre. Cela me rappelle ces paroles de Martin Luther King, quand il refaisait le choix de l'amour fraternel même au milieu des pires persécutions et humiliations : « Celui qui te hait le plus a quelque chose de bon en lui ; même la nation qui te hait le plus a quelque chose de bon en elle ; même la race qui te hait le plus a quelque chose de bon en elle. Et lorsque tu arrives au stade où tu peux regarder le visage de chaque homme et y voir ce que la religion appelle ‘‘l'image de Dieu'', tu commences à l'aimer en dépit de [tout]. Peu importe ce qu'il fait, tu vois en lui l'image de Dieu. Il y a un aspect de la bonté dont tu ne peux jamais te défaire […]. Voici une autre façon d'aimer ton ennemi : lorsque tu as l'occasion d'infliger une défaite à ton ennemi, c'est le moment de ne pas le faire […]. Lorsque tu élèves le niveau de l'amour, de sa grande beauté et de sa puissance, tu cherches à vaincre uniquement les mauvais systèmes. Les individus qui sont pris dans ce système, tu les aimes, mais tu cherches à vaincre le système […]. Haine contre haine ne fait qu'intensifier l'existence de la haine et du mal dans l'univers. Si je te frappe et tu me frappes et je te frappe en retour et tu me frappes encore et ainsi de suite, tu vois, cela se poursuit à l'infini. Evidemment, ça ne finit jamais. Quelque part, quelqu'un doit avoir un peu de bon sens, et c'est celui-là qui est fort. Le fort, c'est celui qui peut rompre l'engrenage de la haine, l'engrenage du mal […]. Quelqu'un doit être assez religieux et assez sage pour le rompre et injecter dans la structure même de l'univers cet élément fort et puissant qu'est l'amour ».[114]

119. Dans la vie de famille, il faut cultiver cette force de l'amour qui permet de lutter contre le mal qui la menace. L'amour ne se laisse pas dominer par la rancœur, le mépris envers les personnes, le désir de faire du mal ou de se venger. L'idéal chrétien, et particulièrement dans la famille, est un amour en dépit de tout. J'admire parfois, par exemple, l'attitude de personnes qui ont dû se séparer de leur conjoint pour se préserver de la violence physique, et qui cependant, par charité conjugale qui sait aller au-delà des sentiments, ont été capables de leur faire du bien – même si c'est à travers d'autres personnes – en des moments de maladie, de souffrance ou de difficulté. Cela aussi est un amour en dépit de tout.



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Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 18 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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