Avant d’être mère de la compassion et de la tendresse de Dieu, Marie, la fille de Nazareth est « fille du Miséricordieux ». Sur elle s’est posé son visage d’amour et de bienveillance; l’ombre du Très-Haut est pour elle la caresse du Seigneur.  Jésus incarné dans son sein est pour la Vierge l’inhabitation de la miséricorde du Père et l’incarnation de l’amour maternel.

 

Se sentir enveloppée par Dieu, d’une manière si singulière, produit chez Marie une explosion d’amour, qui la fait courir chez sa vieille cousine qui avait besoin d’aide.  Marie nous apprend que faire l’expérience du Miséricordieux engendre la miséricorde, nous pousse à sortir de nos limites pour porter la miséricorde aux autres.

 

Dès que nous la ressentons ou l’expérimentons concrètement dans la foi, nous agissons à la manière de Marie qui librement prévient les demandes. Car la miséricorde humaine, quand elle naît de Dieu, anticipe toujours les besoins des autres.

 

Les paroles du Magnificat ne sont pas seulement le chant de louange de Marie, mais aussi le chant de sa vocation, de sa mission et de la nôtre, qui sommes appelés, après en avoir fait l’expérience personnelle, à inonder la vie de l’Amour et de la Miséricorde de Dieu.

 

La rencontre entre Marie et Élizabeth nous pose une grave et profonde question : « Comment ? Dieu est devant moi ?? »

 

Si nous osons nous arrêter, nous poser véritablement cette question, nous pourrons sans aucun doute changer vraiment la face de la terre et prier pour le salut de notre monde.  Demandons à Marie, notre Mère, de devenir des êtres miséricordieux, ce qui signifie avoir le cœur ouvert et sensible qui fait prévenir le malaise que l’être humain se procure en s’éloignant de Dieu et en éloignant la joie de la consolation de sa présence.

 

La tendresse et la compassion de Marie nous rendent capables de « savoir voir » et agir comme Jésus nous demande !

 

Dans le Coeur de Jésus