Toi qui ES, Seigneur, donne-nous, dans nos mots, de ne jamais oublier l'amour !

Quinzième jeudi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De l'exode :

En ces jours-là, Moïse avait entendu la voix du Seigneur depuis le buisson. Il répondit à Dieu : « J'irai donc trouver les fils d'Israël, et je leur dirai : “Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous.” Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? » Dieu dit à Moïse : « Je suis qui je suis. Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : “Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est : JE-SUIS.” » Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : “Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.” C'est là mon nom pour toujours, c'est par lui que vous ferez mémoire de moi, d'âge en d'âge. Va, rassemble les anciens d'Israël. Tu leur diras : “Le Seigneur, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, m'est apparu. Il m'a dit : Je vous ai visités et ainsi j'ai vu comment on vous traite en Égypte. […]  Ils écouteront ta voix ; alors tu iras, avec les anciens d'Israël, auprès du roi d'Égypte, et vous lui direz : “Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, est venu nous trouver. Et maintenant, laisse-nous aller dans le désert, à trois jours de marche, pour y offrir un sacrifice au Seigneur notre Dieu.” Or, je sais, moi, que le roi d'Égypte ne vous laissera pas partir s'il n'y est pas forcé. Aussi j'étendrai la main, je frapperai l'Égypte par toutes sortes de prodiges que j'accomplirai au milieu d'elle. Après cela, il vous permettra de partir. » (Ex 3, 13-20)

De la Parole du jour :

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11, 28-30)

Méditation :

Ce n'est pas la première fois qu'un mortel demande au Seigneur son Nom.

Jacob, qui s'était trouvé à lutter à travers l'ange contre Dieu, avait eu cette audace, sans succès.

Connaître le nom d'une personne est un grand pouvoir sur cette dernière.

Il est rare de trouver un couple qui soit d'accord tout de suite sur le nom de leur enfant. Un nom signifie quelque chose, a une origine, une parenté, une connotation historique. J'ai connu certaines personnes tellement en mal-être avec leur prénom qu'elles ont tout fait pour le changer à l'état-civil, souvent en vain. Une personne que l'on appelle comme ceci on cela depuis toujours, on découvre un jour que son son vrai nom est bien différent.

Les artistes prennent des noms de scène, les souverains choisissent un nom de règne, et le pape un nom de Pontificat. Le choix de Benoit était en lien avec l'Europe en difficultés, Saint Benoit en étant le patron. Le choix de François est aussi audacieux, celui d'un frère, même pas prêtre, prétendument diacre, amoureux de la nature, pacificateur, ouvert au dialogue avec les musulmans. Notre pape a bien compris les enjeux de nos jours : le dérèglement climatique, la paix entre les peuples et les religions, face à la plaie du terrorisme.

Moïse ose. Quel Nom donner au peuple ? Et tu lui réponds.

De nombreuses traductions existent, et dépendent des langues de réception. « Je suis cela qui est, qui je suis, qui je serai, je serai qui je suis », avant de révéler ton prénom personnel, imprononçable, transcrit dans notre alphabet par YHVH. Dans certaines bibles catholiques, nous utilisons le terme Yahvé, mais les juifs ne prononcent pas le Saint Nom, remplacé par Adonaï, l'Eternel en Français, le Seigneur dans nos bibles liturgiques, qui ont souci de suivre et respecter nos grands frères dans la foi.

En recevant ce Nom, Moïse gagne un grand pouvoir, nécessaire à sa mission.

Oui, notre Dieu, tu n'es pas le faire ni l'avoir, mais tu es l'Être, celui qui est, la substance divine, celui sans qui rien ne pourrait être. Sans être, rien ne peut exister de vivant.

Tu as, Seigneur, le souci de la libération de ton peuple, mais ton peuple subira de nombreuses invasions et persécutions. Au temps de la domination Romaine, cela n'est pas ton Nom que tu offres, mais toi-même, en t'incarnant dans la personne de Jésus, deuxième personne de la Trinité.

Jésus, tu es Christ, né de la Vierge, conçu par le Saint-Esprit. Tu es pleinement homme. Tu es pleinement Dieu. Tu es Dieu sur terre. Tu as pouvoir sur toutes choses, sur les démons, les maladies, les éléments. Tu pourrais lever une armée d'anges. Et pourtant, tu t'abaisses, et tu appelles à l'amour.

Tu sais notre souffrance, et tu nous dis de te rejoindre, car nous y trouverons le repos, pour un fardeau et un joug légers. Et toi, tu prends toutes nos misères, qui alourdiront la croix rêche où tu seras suspendu et sur laquelle tu mourras, pour le rachat de tous les hommes, avant de ressusciter dans la gloire.

Oui, Seigneur, nous t'écoutons. Et nous observons.

Je ne donnerai pas mon avis sur le vaccin contre le coronavirus, car je n'en ai pas, d'avis, n'étant ni médecin ni chercheur, mais j'assiste à des débats véhéments depuis quelques jours sur une prétendue privation de liberté. Le pape, à son retour d'Irak, a dit quelque chose de très vrai : même si on est pas d'accord avec les autorités, ce sont elles qui ont pouvoir en cette matière, alors il faut écouter. 

Je comprends la peur. Les récents scandales sanitaires n'en sont pas pour rien. Mais je sais aussi que nous devons lutter contre le fléau. Alors, je vais être vacciné, car j'ai à cœur de prendre le même risque que ceux qui n'avaient pas le choix, et par charité aussi, pour ceux que je pourrais contaminer. Lorsque j'étais infirmier, je n'avais aucun scrupule de me faire vacciner contre la grippe pour protéger mes patients. Je ferai de même.

Seigneur, j'aime le débat, mais Seigneur, ce que je n'aime pas dans ce débat, c'est la violence des mots et des comparaisons, parfois insoutenables. Nous n'avons pas besoin de conflits inutiles, mais de sagesse et de courage. Il y a un an en pleine épidémie nous te demandions un remède. Sans jugement aucun, je me pose une question essentielle : pourquoi un tel rejet aujourd'hui, jusqu'à se fâcher avec les siens ?

Toi qui ES, Seigneur, donne-nous, dans nos mots, de ne jamais oublier l'amour !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame des malades, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.


Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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2 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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