Quinzième mercredi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De l'exode :

En ces jours-là, Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l'Horeb. L'ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d'un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer. Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? » Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour voir, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! » Dieu dit alors : « N'approche pas d'ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! » Et il déclara : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu. Le Seigneur dit : « Maintenant, le cri des fils d'Israël est parvenu jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que leur font subir les Égyptiens. Maintenant donc, va ! Je t'envoie chez Pharaon : tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les fils d'Israël. » Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller trouver Pharaon, et pour faire sortir d'Égypte les fils d'Israël ? » Dieu lui répondit : « Je suis avec toi. Et tel est le signe que c'est moi qui t'ai envoyé : quand tu auras fait sortir d'Égypte mon peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne. » (Ex 3, 1-6.9-12)

De la Parole du jour :

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m'a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. » (Mt 11, 25-27)

Méditation :

Moïse s'est rangé.

Il s'est marié avec Cippora, une des sept filles de Réouël, le prêtre de Madian, et a eu un enfant, un fils, Guershom. En bon berger, il emmène paître le troupeau de son beau-père.

Lui qui sera un berger pour son peuple, préfigurant ta venue, ô Messie Jésus, Fils de Dieu, le Bon Pasteur, c'est à cet instant que sa vie bascule. Sans doute pensait-il que cette dernière était maintenant faite, que tout avait déjà basculé, que de prince il était devenu simple pâtre, et qu'à cette occasion une vie tranquille et paisible s'annonçait à lui.

Mais sa mère l'avait bien su, en le laissant voguer dans un panier sur le Nil.

C'est donc à cet instant, un instant quelconque de sa vie de tous les jours, que tout bascule vraiment, que Moïse devient Moïse.

Il y a là un feu. Un feu étrange. Un feu qui atteint un buisson, mais qui ne le brûle pas, ne le consume pas, ne le tue pas. Et alors qu'il fait un détour pour voir un peu mieux, il est appelé, par son prénom. C'est toi, le Très-Haut, qui t'adresses à lui, et tandis qu'il confirme son identité (dans les sacrements de notre Église catholique, nous utilisons ce « Me voici » pour répondre à l'appel du Seigneur), tu lui dis qui tu es. Le Dieu d'Abraham. Le Dieu d'Isaac. Le Dieu de Jacob.

Il n'est pas question d'une vague divinité, d'un principe universel et distant, d'un dieu lointain. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est un Dieu vivant et personnel. Il existe, il est. Il voit, il écoute, et il ressent la douleur de son peuple en Egypte. Et ainsi, sur cette montagne sainte de l' l'Horeb, la destinée de Moïse se dessine, car il fallait qu'il parte, lui le prince, qu'il quitte ses habits de cour, qu'il s'installe, qu'il monte pour rencontrer le Dieu de son peuple, parce que tu as vu, et maintenant, ta main va s'abattre, par Moïse, afin que ce peuple s'en retourne en ses terres.

Il ne nous est pas permis de connaître ta divine volonté, tes plans, car ni les sages ni les puissants n'ont accès à ta Sagesse. C'est dans le petit que Moïse est devenu que tu t'établis, dans les prémices des âges. C'est à Moïse que tu donneras la Loi.

Mais en Jésus, tu accomplis toutes choses. Le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob est bien le Dieu UN, le Dieu trois fois Saint, le Dieu trinitaire, en trois personnes, le Père, le Fils et l'Esprit-Saint, trois personnes qui participent d'une seule divinité, trois personnes qui montrent l'intimité de Dieu dans ses relations continuelles entre le Père qui aime le Fils, le Fils qui aime et adore le Père, le Saint-Esprit qui en procède.

J'aime à voir dans le buisson ardent l'Esprit-Saint, ce feu puissant qui ne consume pas, mais qui donne vie. J'aime à voir dans cette voix le Père, créateur du ciel et de la terre, et dans la Loi le Fils, Verbe de Dieu, qui laisse entrevoir un peu de sa Sagesse, avant la gloire de l'incarnation et de la résurrection aux temps derniers.

Me voici devant toi, Seigneur, en toi je m'abandonne !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame de Lourdes, prie pour nous et notre monde. Saint Camille de Lellis, patron des hôpitaux, prie pour nous, pour les malades et pour les équipes soignantes.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.