Quatorzième samedi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De la genèse :

Lorsque Jacob eut achevé de donner ses instructions à ses fils, il s'allongea sur son lit, il expira et fut réuni aux siens. Ils [les frères] firent dire à Joseph : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette volonté : “Vous demanderez ceci à Joseph : De grâce, pardonne à tes frères leur crime et leur péché. […] » En entendant ce message, Joseph pleura. […] Joseph leur répondit : « Soyez sans crainte ! Vais-je prendre la place de Dieu ? Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu le changer en bien, afin d'accomplir ce qui se réalise aujourd'hui : préserver la vie d'un peuple nombreux. » […] Joseph dit à ses frères : « Je vais mourir. Dieu vous visitera et vous fera remonter de ce pays dans le pays qu'il a fait serment de donner à Abraham, Isaac et Jacob. » (Gn 49, 50….)

De la Parole du jour :

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « […] Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux. Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » (Mt 10, 24… 33)

Méditation :

Le dénouement du cycle de Joseph est teinté une fois de plus, de la part de ses frères, de manipulations.

Joseph doit s'en douter mais cependant Joseph ne dévie pas de sa façon d'agir, et deux choses peuvent expliquer cela.

D'abord, bien que haut dignitaire égyptien, Joseph a gardé un amour profond et intense envers son père Jacob, nommé par Dieu Israël, le patriarche, et ainsi donc, il ne se détourne ni de son peuple, ni de son Dieu.

Puis, Joseph reste fidèle au pacte qui lie son père Jacob, son grand-père Isaac et son arrière-grand-père Abraham avec El, le Dieu tout-puissant, dont on ne connaît pas le nom, mais qui a promis à Abraham et sa descendance de vivre en terre de Canaan. Joseph anticipe ce qu'il va se passer, sait bien que le séjour en Égypte est provisoire, et qu'un jour, Dieu en fera sortir son peuple.

Répondant à l'appel de Dieu, Joseph ne laisse aucun de ses frères périr de faim.

Il accomplit la volonté de Dieu, ta volonté Seigneur Jésus de considérer chacun de nous comme important. C'est éminemment évangélique et prophétique.

Nous qui valons plus qu'une multitude de moineaux, car nous avons reçu une âme dès notre conception, parce que nous avons la grâce d'être créés à ton image, chacun de nos cheveux sera compté. Nous pouvons y voir une exagération, une hyperbole, et pourtant, si nous pouvions croire en vérité à la grandeur de ton amour, nous comprendrions que pour chacun de nous, et pour chaque parcelle de notre être, tu nous connais, et y y veilles, jusqu'au moindre de nos cheveux, jusqu'à la pointe de nos pieds.

Ce que nous sommes incapables de faire, c'est-à-dire de nous accepter tels que nous sommes, et donc de nous respecter, toi tu l'accomplis, de notre conception jusqu'à la mort. Notre vie ne commence pas uniquement au contact de l'air ambiant, mais dans le ventre de notre mère, dès que les premières cellules commencent leur travail, pour que d'une apparente petite chose, déjà choisie par Dieu, grandisse in vivo un fœtus puis un embryon qui, nous le savons, a déjà une relation avec le monde, qu'il sent, qu'il entend, qu'il entrevoit.

Tu nous demandes un pacte, une alliance, celle de te déclarer devant les hommes. Je sais que certains peuvent être effrayés par cela, à cause des moqueries, des quolibets, des rejets, des interdictions d'une laïcité parfois extrême. Mais celui qui vit de la charité, qui partage son amour, qui écoute l'autre, celui-là se déclare de toi !

En ayant au cœur le respect de la vie, de toute vie, de sa conception jusqu'à la mort du corps, nous nous déclarons de toi. Les moineaux ont du prix à tes yeux, comme les autres animaux, car ils sont ta création. Nous participons, nous les hommes, aux lois de la chaîne alimentaire, et tu nous as donné, à nous qui avons une âme, la responsabilité de cette maison commune. Il nous faut veiller au respect de la faune comme de la flore, et dans toutes les entreprises de culture de viande, revenir à des méthodes peut-être plus ancestrales, mais plus en adéquation avec l'animal que tu offres au monde.

Que je me déclare de toi, Seigneur, devant les miens et pour la vie !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame de Lourdes, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.