LES TROIS JOURS DES CHANGEMENTS DE STATUT

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Au cours de cette nuit fatidique de l'arrestation de Jésus et de la veille de sa crucifixion, ses disciples passent du statut de serviteurs (esclaves) à celui d'amis (Jean 15 : 15). Trois jours après, ils passent de celui d'amis à celui de frères. (Jean 20 : 17).

 « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce qu'un serviteur n'est pas mis au courant des affaires de son maître. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait part de tout ce que j'ai appris de mon Père. » (Jean 15 : 15)

Comme je l'ai dit dans la publication du 18 janvier 2021, le mot grec « doulos » a été traduit dans la bible tantôt comme serviteur tantôt comme esclave. Car, en grec ancien, doulos signifiait à la fois « esclave » et « serviteur ».

C'est ainsi que le même verset 15 du 15e chapitre de l'Évangile de Jean, dans la version Darby Bible utilise le mot esclaves à la place de serviteurs : « Je ne vous appelle plus esclaves, car l'esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai ouï de mon Père. »

Ce changement de statut n'est pas sans cause. Jésus le justifie par le fait que ses disciples connaissent désormais les secrets de son Père, qu'il leur a enseignés.

Quels sont ces secrets ? J'en vois au moins un. Il s'agit de celui qu'il vient de définir comme le nouveau commandement : « 34 Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. Oui, comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. 35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l'amour que vous aurez les uns pour les autres. » (Jean 13 : 34 et 35). Avec Moïse, il était question d'aimer son prochain comme soi-même. Le nouveau commandement diffère de celui de Moïse en ce qu'il faut aimer son prochain comme Jésus aime en allant jusqu'au sacrifice suprême à la place de l'être aimé.

Jésus est encore plus explicite sur cette condition de devenir son ami dans Jean 15 : 12-15 : « 12 Voici quel est mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés. 13 Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. 14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce qu'un serviteur n'est pas mis au courant des affaires de son maître. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait part de tout ce que j'ai appris de mon Père. » 

Clair comme l'eau de source : on ne devient ami de Jésus que si on applique son commandement décliné au verset 12 de Jean 15. On applique ou on s'efforce d'appliquer ce commandement, l'unique qu'il appelle « nouveau » et qu'il « revendique » (Jean 15 : 12), alors on devient ami du Christ. Si on le bafoue, alors on n'est pas son ami !

Un autre changement de statut :

« Ne me retiens pas, lui dit Jésus, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères et dis-leur de ma part : Je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu. » (Jean 20 : 17)

Il y a trois jours, ceux qui étaient naguère des doulos (serviteurs ou esclaves), deviennent des frères de Jésus après qu'ils sont devenus ses amis.

Qu'est-ce-qui s'est passé entre le statut d'amis et celui de frères ? C'est notre rédemption suite à la crucifixion de notre Seigneur et Frère Jésus Christ.  Jésus explique la signification du statut d'être son frère. C'est avoir Dieu comme Père. C'est être enfants de Dieu.

Je me demande pourquoi, nous, chrétiens, parlons plus de l'amour de Dieu qui se manifeste par le salut qu'il nous accorde gracieusement et moins de l'amour qu'il a manifesté en nous adoptant comme ses enfants.

J'ai toujours pensé que nos enseignants de l'école de dimanche avaient eu tort de nous demander de ne retenir par cœur que le verset de Jean 3 : 16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. ». En effet, sorti du contexte de la nouvelle naissance dont Jésus parle avec Nicodème dans ce chapitre, c'est-à-dire celle qui fait d'une personne un enfant adoptif de Dieu, ce verset semble alors sous-estimer l'amour de Dieu en le limitant à l'action de nous avoir sauvés. Je me dis que j'aurais aimé qu'ils nous aient demandé aussi, et surtout, de retenir par cœur le verset de Jean 1 : 12 : « Certains pourtant l'ont accueilli ; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu.  ».

Car pour moi, en portant nos péchés, en subissant par conséquent le châtiment qui nous était destiné, c'est-à-dire, la séparation d'avec Son Père, l'enfer, la coupe qu'il redoutait, Jésus est allé plus loin que nous sauver. En effet, il a, en plus, réussi, ce qui est hors de tout entendement humain, faire de nous enfants de son Père Céleste ! Quel amour ! En effet, l'amour de la trinité a atteint les summums en adoptant les sauvés comme des enfants de Dieu. À mon avis, ceux-ci auraient été déjà très heureux d'échapper au châtiment éternel et, davantage encore, très contents de devenir des amis du Sauveur ! Par cet amour divin, au ciel, nous  serons, certes, sauvés par la grâce et amis de son fils unique, mais Dieu qui donne toujours au-delà de ce que nous désirons (Ephésiens 3 : 20), va faire de nous ses propres enfants, cohéritiers de  Christ (Romains 8 : 17), revêtus de la même gloire que son fils unique (Jean 17 : 22) et assis avec lui sur son trône (Apocalypse 3 : 21) ! Ce Dieu-là, je réponds avec grande joie à son appel de me donner tout entier à son service de faire connaître cette « Bonne Nouvelle » et Lui dis merci d'accepter mon offrande.



Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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