Que la poussière retourne à la poussière, et la vie à la vie !

Quatorzième jeudi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De la genèse :

En ces jours-là, Juda et ses frères, les fils de Jacob, avaient été ramenés devant Joseph. Juda s'approcha de lui et dit : « […] Mon seigneur avait demandé à ses serviteurs : “Avez-vous encore votre père ou un autre frère ?” […]” Alors tu as dit à tes serviteurs : “Amenez-le-moi : je veux m'occuper de lui.” […] Alors notre père, ton serviteur, nous a dit : “Vous savez bien que ma femme Rachel ne m'a donné que deux fils. Le premier a disparu. […] Si vous emmenez encore celui-ci loin de moi et qu'il lui arrive malheur, vous ferez descendre misérablement mes cheveux blancs au séjour des morts.” Joseph ne put se contenir devant tous les gens de sa suite, et il s'écria : « Faites sortir tout le monde. » […] Il pleura si fort que les Égyptiens l'entendirent, et même la maison de Pharaon. Il dit à ses frères : […] « Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour qu'il soit emmené en Égypte. Mais maintenant ne vous affligez pas, et ne soyez pas tourmentés de m'avoir vendu, car c'est pour vous conserver la vie que Dieu m'a envoyé ici avant vous. » (Gn 44, 18….)

De la Parole du jour :

En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures, ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L'ouvrier, en effet, mérite sa nourriture. Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu'à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. Si l'on ne vous accueille pas et si l'on n'écoute pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, et secouez la poussière de vos pieds.» (Mt 10, 7-15)

Méditation :

Jacob Israel, le patriarche, à qui l'on a fait croire que Joseph, fils de Rachel, est mort, refuse de donner Benjamin, le petit frere de Joseph, à l'Egypte, même contre des vivres en période de famine.

C'est ce que les frères fratricides rapportent à Joseph, celui qu'ils ont vendu aux Ismaélites, et qui est devenu quelqu'un d'important en Egypte.

Et voici que celui qui avait autant de pouvoir que Pharaon, éclate en sanglots.

Il fait dégager sa cour, et ému par son vieillard de père innocent, il révèle son identité.

Dans sa bouche pas de condamnation, mais un retour à sa condition d'Hébreux, à son statut de fils de Jacob, et à sa confiance en Yahvé, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu qui n'a pas encore révélé son nom, mais en qui il met sa foi.

C'est un exemple de sagesse : Joseph oublie la violence de ce qu'on lui a fait, et explique que si lui a été envoyé en Egypte, c'est pour conserver la vie des siens.

Cette confiance, cette miséricorde, c'est ce que tu attends de nous Seigneur.

Toi qui existes depuis avant la création, Verbe de Dieu, tu es venu accomplir, et tu nous envoies, comme tes apôtres, proclamer ton Royaume.

Mais c'est dépourvus que nous devons partir.

Pas d'argent. C'est à la sueur de notre front que nous devons vivre.

Pas de sac où amasser ce que nous trouvons, car il est inutile de nous encombrer du passé, mais il nous faut être une page vierge à chaque rencontre.

Pas de changes ! Les mondanités ne sont plus de notre monde. Nous nous contentons de notre habit de chrétien, qu'il nous faut entretenir, car il n'y en a pas d'autres.

Pas de bâton. Nos deux jambes suffisent. Pour seul appui, c'est toi que nous avons, toi qui nous suis dans le désert et qui nous accompagnes.

Ce que nous accomplissons en ton nom, nous le faisons gratuitement, car toi tu as donné gratuitement. Nous sommes là comme des voyageurs, et nous n'imposons rien. Si nous sommes accueillis, ta paix nous suis. Si nous sommes rejetés, ta paix n'entre pas.

Oui, si nous sommes rejetés, n'insistons pas, et secouons la poussière de nos pieds.

Cette poussière, c'est ce que nous avions entrepris, et qui n'est pas de ta volonté. Cette poussière, c'est ce qu'il y a de mort et qui revient à la mort.

Tu nous destines à la vie, comme tu as sauvé Joseph, une vie éternelle dans ton Royaume.

Que la poussière retourne à la poussière, et la vie à la vie !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame de tous les peuples, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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