Quatorzième lundi du temps ordinaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De la genèse :

En ces jours-là, Jacob […] eut un songe : voici qu'une échelle était dressée sur la terre, son sommet touchait le ciel, et des anges de Dieu montaient et descendaient. Le Seigneur se tenait près de lui. Il dit : « Je suis le Seigneur, le Dieu d'Abraham ton père, le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne, à toi et à tes descendants. Tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol, vous vous répandrez à l'orient et à l'occident, au nord et au midi ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre. Voici que je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai sur cette terre ; car je ne t'abandonnerai pas avant d'avoir accompli ce que je t'ai dit. » (Gn 28, 10-…)

De l'Evangile du jour :

En ce temps-là, tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean le Baptiste, voilà qu'un notable s'approcha. Il se prosternait devant lui en disant : « Ma fille est morte à l'instant ; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. » Jésus se leva et le suivit, ainsi que ses disciples. Et voici qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna et, la voyant, lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » (Mt 9, 18-26)

Méditation :

Tu es le Seigneur, le Dieu d'Abraham, d'Isaac son fils et de Jacob.

Je ne le fais malheureusement pas assez souvent, mais il est intéressant, voire essentiel, de confronter l'ancienne et la nouvelle alliance, que tu conjugues en une seule et même alliance par ta seule présence.

Le songe de Jacob nous apporte un enseignement bien contemporain : il n'y a pas d'un côté la terre, basse, et de l'autre le ciel, inaccessible. Tu offres à Jacob cette vision, celle d'un échelle, d'un pont, par lequel les anges montent et descendent.

À Jacob, tu donnes une terre, une présence et une descendance, nombreuse, dispersée et bénie.

La descendance d'Abraham, c'est toi, Seigneur Jésus. Par ta divinité, tu es Dieu, Fils de Dieu. Par ton humanité, tu es celui qui résumes tout, nouvel Adam qui rachètes le péché de tous les hommes.

Cet escalier que voit Jacob, ce pont entre le ciel et la terre, c'est toi, Seigneur Jésus, notre intercesseur auprès du Père qui agis par son Esprit.

Le sommet de ce lien indéfectible est ton incarnation, ta mort sur la croix, ta résurrection d'entre les morts et l'envoi de ton Esprit.

Tu apportes aux hommes, tous descendants d'Adam, cette présence promise à Jacob : tu es là, tous les jours de notre vie, où que l'on aille, quoi que l'on fasse.

Tu nous pardonnes nos péchés et tu nous guéris.

Voici cette femme, souffrante depuis des années, qui a dépensé ce qu'elle avait chez les médecins et les guérisseurs, sans résultat. Elle se fraye un chemin parmi la foule, à terre, en rampant, comme un ver. Elle ne demande rien, mais quelque chose en elle lui dit qu'il lui suffira de te toucher. Ce quelque chose, c'est la foi, cette foi que tu reconnais, dans ce mouvement imperceptible de cette femme atterrée.

Tu es avec nous, Seigneur, jusqu'à la fin du monde, jusqu'à la résurrection des corps, dans des corps transfigurés, spirituels.

Par ton Esprit, ton Évangile a parcouru tous les coins de la terre. Ta descendance est nombreuse.

Oui, tu es avec nous, Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, Dieu de nos pères, Dieu incarné dans le Christ, mort et ressuscité, qui a accomplit ce qui devait l'être, et qui nous as laissé son Esprit comme avocat.

A terre et indigne, laisse-moi toucher ton pied, Seigneur, et guéris-moi !

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre Dame des nations, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.