Dans la suite de l’expérience spirituelle de conversion de Charles de Foucauld, sa propre expérience du salut pourrait se résumer dans cette lettre à Henri de Castries où il raconte :

 

« Je suis dans l’admiration de votre science approfondie plus que bien des Bénédictins; mais, vous en avez fait l’expérience, ce n’est pas là que nous trouvons la lumière : nous la trouvons dans la prière, « demandez et vous recevrez », nous la trouvons dans la persévérance à suivre les conseils d’un bon confesseur, « qui vous écoute, m’écoute »; nous la trouvons dans l’imitation de Jésus, « si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive » […] Et faisant ces trois choses, nous entrons infailliblement dans ce plein jour qui nous fait dire avec David : « Celui qui vient à moi, je ne le repousserai pas » , car Jésus nous l’a promis ! »

 

Le terme du plein jour deviendra familier pour Charles et il sera prêt à aller jusqu’au bout du monde et à vivre jusqu’au jugement dernier pour que le salut arrive jusqu’à tous ! Il sait d’expérience ce dont il parle !

 

Pour revenir à un de nos buts premiers qui est d’apprendre à prier avec le Frère Charles, nous pouvons jusqu’à maintenant saisir que les principes qu’il nous démontre sont simples : Prier c’est penser à Dieu en l’aimant !

 

« Prier, vous le voyez, c’est surtout penser à Moi en M’aimant… plus on M’aime, mieux on prie… » 

« La prière c’est l’attention de l’âme amoureusement fixée sur Moi, plus l’attention est amoureuse, meilleure est la prière. »

Pour tous les genres de prières possibles, il reste éternellement vrai que la meilleure est celle où il y a le plus d’amour et que la prière est d’autant meilleure qu’elle est plus amoureuse. 

Avec le Frère Charles, nous sommes appelés à une source permanente de prière dans cette vérité : nous n’existons que par la volonté bienveillante de notre Père et le reconnaître fait toute notre joie !  Il reste toujours pour nous une chose d’irréductible : nous ne nous suffisons pas à nous de nous-mêmes et notre bonheur c’est d’accepter de tout recevoir de notre Père : nous ne sommes pas des femmes ou des hommes mais des fils et des filles : en prendre conscience, se le redire, se l’entendre dire au plus intime de notre cœur, à l’exemple de Jésus, cela fait notre prière, notre joie, notre émerveillement, l’allégresse de notre vie.

 

Notre expérience de conversion nous conduit à celle de se savoir sauvé.  Charles de Foucauld nous le démontre bien.  Cependant, nous faut-il ne jamais oublier que la transfiguration et la passion sont intimement liées dans l’Évangile : notre prière à l’enseignement de Jésus ne peut que se situer dans notre vie de tous les jours.  « Ma nourriture de chaque jour, c’est de faire la Volonté de mon Père » 

 

« Mon Dieu, qui êtes mort pour moi, je me mets à vos pieds, je vous adore de toutes les forces de mon âme, je vous aime, je veux vous aimer, je vous demande de vous aimer de tout mon cœur.  Merci, merci, merci d’être mort pour moi, indigne ! Pardon de vous avoir si peu aimé.  Secourez-moi afin que je vous aime comme je le dois, comme vous vous le voulez ! »

                                                                                                 (Nazareth, méditation)

 

PRIONS

Seigneur Jésus, par l’intercession du frère Charles de Jésus, aide-nous à prier avec un cœur débordant d’Amour pour Toi pour que nous puissions sortir de nos ténèbres pour accéder au plein jour de la Vérité et de la joie !