LA CONCEPTION DU SALUT DE CHARLES DE JÉSUS

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Le moment est venu d’expliquer la conception que Charles de Foucauld s’est faite du salut à partir de ce qu’il a vécu dans sa propre expérience de conversion.

Sortant du confessionnal de l’abbé Huvelin, au moment où il a reçu le second baptême qu’est le sacrement de la réconciliation, Charles, comme le néophyte de la Veillée pascale, accède à l’Eucharistie.  Il revit en ce jour sa propre initiation chrétienne.  Il est un homme nouveau qui commence un chemin dans l’Esprit-Saint, goûtant et sentant intérieurement ce que peut être un salut, une guérison, une résurrection, et la mémoire de cette expérience et de ce moment de grâce restera toujours vive pour lui.

Pour saisir sa conception du salut, il nous est possible de reprendre certains de ses écrits, rédigés une dizaine d’années après cette conversion, tous chargés de l’émotion de celui qui a été « illuminé ».  Évidemment nous ne les reprendrons pas tous ! Mais pour s’en donner une idée, quelques-uns suffiront… 

En méditant le Psaume 15, qui est précisément un chant pascal, il est dans l’action de grâce :

 

« Je vous bénirai, Seigneur, vous qui m’avez donné l’intelligence. » […] Oh, oui mon Dieu, que de bénédictions je vous dois, vous qui par pure bonté m’avez donné l’Intelligence du néant du monde, de la vérité de votre religion, de la seule vraie voie qui est de vous aimer de tout mon cœur et de ne vivre que pour vous, du seul nécessaire et d’écouter votre parole et de vous regarder […]  Et comme vous m’instruisez même au milieu de la nuit par les secrets mouvements de mon cœur, au milieu de la nuit de cette vie qui n’est que ténèbres; de la nuit du monde qui est si obscure, où nous sommes aveuglés par mille préjugés, vanités, idées fausses, ignorances... […]

 

Charles entend le psaume merveilleusement bien dans deux sens : d’abord, comme une âme fidèle, et ainsi compris il dit des choses très douces ; la présence de Dieu, sa compagnie, son aide en tout temps, l’espérance de la résurrection et d’un bonheur sans fin pour l’avenir : dans ce sens, le Saint, c’est tous les fidèles; et en effet tout fidèle est saint par le baptême, par les sacrements par la grâce de Jésus, par l’eucharistie surtout où le corps de Dieu est entré dans ce corps.  Dans un deuxième sens, le psaume est plus doux encore, puisque ce n’est plus de nos bonheurs qu’il parle mais de ceux de notre Maître bien-aimé.

 

Dans une autre méditation, sur le Psaume 1er, il revient sur cette heure de sa Rencontre avec Dieu :

 

[…] « Vous me dites que je serai vraiment heureux, heureux du vrai bonheur, heureux au dernier jour, que tout misérable que je suis, je suis un palmier planté au bord des eaux vives de la volonté divine, de la grâce […] et que je donnerai mon fruit en son temps : vous daignez me consoler… […]

 

Pour Charles, le salut fut dans la vision de la foi, dans la vérité des choses et des êtres, dans un univers où tout prend sens.  S’il vivait sa conversion « selon les sens », c’était en réalité un aveuglement dans le monde du non-sens. 

Pour lui, désormais, tout a changé et tout est neuf…

 

« Demandez surtout pour moi cet amour ardent, généreux, passionné, qui fait aimer Jésus par-dessus tout… Je ne demande pas de sentir cet amour, ni de sentir que Jésus m’aime, pourvu que moi je l’aime de toute mon âme, passionnément et toujours. »

                                                                                                               (Nazareth, notes détachées diverses)Image au sein de la publication

PRIONS

Seigneur, par l’intercession du Frère Charles de Jésus, enlève de nos yeux la croute qui nous rend aveugle au véritable sens de notre vie.  Guéris-nous de notre aveuglement pour que nous puissions nous aussi t’aimer et te suivre comme des êtres renouvelés par ton Esprit. Amen

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Prière de la communauté

Mon Père, je m’abandonne à Vous (Bx Charles de Foucauld)

Mon Père, je m’abandonne à Vous, faites de moi tout ce qu’il vous plaira. Quoique vous fassiez de moi, je vous remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout, pourvu que votre volonté se fasse en moi, en toutes vos créatures ; je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre vos mains, je vous la donne, ô mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je vous aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre vos mains, sans mesure, avec une infinie confiance car vous êtes mon Père !

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11 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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PRIER AVEC LE FRÈRE CHARLES DE FOUCAULD

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