Toute parole est vaine qui n'est pas redite au-dedans,

avec le consentement de l'amour.

 

C'est dans ce sens que nous avons à répondre de toute parole inutile.  Le Seigneur, qui nous en a averti, n'a cessé d'observer cette réserve divine qui laisse mûrir la Vérité dans la lente germination des âmes. L'Évangile suppose, pour être entendu, ce contexte de silence, qui le rend intérieur à l'esprit.

C'est à cette condition seulement que nous pouvons reconnaître la Voix de Dieu, et que notre âme, au plus intime d'elle-même, découvre ce qu'elle cherchait.  Sur la Croix, seule était cachée la divine pauvreté de Jésus. Mais l'éternelle Parole par qui tout a été fait, est devenue le Verbe silencieux.

La révélation se commente en muets sons dans les abîmes où la vie de l'Église a sa source. C'est dans ce silence aussi qu'est écrite son histoire, la vraie, celle qu'aucun livre ne contiendra jamais. Dans le silence qui remplit les espaces lumineux des cathédrales de nos cœurs, Il vient à notre rencontre, si doucement, dans les plus humbles chapelles.

 

C'est par là que tout est sauvé. Que le monde est sauvé !

 

Le silence de Dieu a recouvert tout le bruit, et dans l'attente éternelle des visages aux yeux baissés, reconnaissons notre Sauveur.  C'est là, en effet, le signe le plus convaincant au regard d'une âme croyante, le signe qui se révèle par sa propre lumière. 

Ne risquons pas d'éteindre les lumières silencieuses de notre monde, et laissons-nous attirer par ce besoin qu’a notre âme à vivre quelques instants de silence dans ce monde pollué par le bruit qui nous éloigne de nous-même...   Chut…….

Dans le Coeur de Jésus