PARTIE 2: SON EXPÉRIENCE SPIRITUELLE
CHARLES DE FOUCAULD ET SON EXPÉRIENCE SPIRITUELLE
Une démarche spirituelle est nécessairement située dans le temps et l’espace. Comme je ne veux pas reprendre les pages déjà écrites, un bref résumé est pourtant nécessaire…
Charles est né le 15 septembre 1858 d’une famille catholique et est baptisé le lendemain. Il reçoit le sacrement de la confirmation et fait sa première communion le 28 avril 1872.
Plus tard, il dira que la religion de son enfance ne répond plus à son goût de vivre. Il est alors marqué par des lectures divertissantes et les auteurs fréquentés distillent son esprit en libertinage. C’est l’influence du temps qui le conduit rapidement à une existence sans prière, sans pratique sérieuse, où sa foi disparaît, où son comportement se relâche en s’éloignant des mœurs chrétiennes. De cette perte de foi et de ces conséquences morales, il dira lui-même dans sa correspondance à Henry de Castries:
« Pendant douze ans, j’ai vécu sans aucune foi : rien ne me paraissait assez prouvé; la foi égale avec laquelle on suit des religions si diverses me semblait la condamnation de toutes. […] Je demeurais douze ans sans rien nier et sans rien croire, désespérant de la vérité, et ne croyant même pas en Dieu, aucune preuve ne me paraissant assez évidente. »
Sa conversion de la fin octobre 1886 en l’église Saint-Augustin à Paris, événement que l’on a déjà évoqué, va donc orienter l’approfondissement de notre regard à partir de cette seconde partie tentant de décrire l’expérience spirituelle par laquelle est passé Charles de Foucauld, et d’une certaine manière en essayant de nous laisser ravir par les découvertes qu’il a vécues au moment de cette conversion.
SES DÉCOUVERTES
Déjà nous pouvons nous rappeler la grâce de conversion qu’il reçut lorsqu’il entra dans le confessionnal de l’abbé Huvelin, mais il en reçut une deuxième grâce non négligeable à l’autel de la Sainte Vierge Marie : il lui fut donné de découvrir pour toute sa vie la lumière de quelques vérités chrétiennes qui marqueront désormais toutes ses pensées, ses paroles et ses actes de converti. Il demeurera profondément attaché à la vie de Marie jusqu’à son dernier souffle.
- La rencontre de croyants musulmans lors de son exploration au Maroc a certainement joué un certain rôle dans sa mise en route vers la conversion, mais il a trouvé que l’Islam n’allait pas jusqu’au bout de l’exigence d’adoration : « Vivre, à chaque instant, en absolue consécration à Dieu. » (Lettre à Henry de Castries, 15 juillet, 1901)
- Malgré l’aspect séduisant de l’Islam, il ne pouvait absolument pas s’en satisfaire. À ses yeux, il ne peut être la vraie religion : d’une part, il prend pour exemple Mahomet, s’enrichissant, ne dédaignant pas les plaisirs des sens, faisant la guerre et d’autre part, n’ayant pas assez de mépris pour les créatures pour pouvoir enseigner un amour de Dieu digne de Celui-ci : sans la chasteté et la pauvreté, l’amour et l’adoration restent très imparfaits.
- On le devine : si Charles de Foucauld a été touché par Dieu, c’est que sa soif de vérité avait creusé en lui une attente. La première grâce qui lui est faite au confessionnal, c’est de passer de l’agnosticisme et du doute sur l’existence d’un Dieu à une foi vive dans l’expérience du Dieu de la Révélation judéo-chrétienne. Dans sa retraite à Nazareth en 1897 il écrit à l’abbé Huvelin :
« Je demandais des leçons de religion : il me fit mettre à genoux et me fit me confesser, et m’envoya communier séance tenante… je ne puis m’empêcher de pleurer en y pensant, et ne veux pas empêcher ces larmes de couler, elles sont trop justes, mon Dieu ! […] Que vous avez été bon ! Que je suis heureux ! […] Et depuis, mon Dieu, ce n’a été qu’un enchaînement de grâces toujours croissantes. »
PRIONS
Seigneur Jésus, par l’intercession du bienheureux frère Charles, aide-nous à chercher la vérité de la foi chrétienne et à T’imiter Toi notre modèle unique. Ainsi nous serons dans la joie profonde ! Amen.
« Mon Dieu que Vous êtes bon de nous apprendre à prier ! Si souvent nous ne savons pas comment le faire ! Si souvent nous avons besoin de dire comme les apôtres : « Seigneur, apprenez-nous à prier ! » »
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6