Je me souviens d'un jour où je rencontrai Michèle, une infirmière dans un hôpital. Elle était pleine de vie et d'espoir, mais son sourire disparut peu à peu. Elle ne pouvait supporter de voir les gens souffrir. Lors de mes séjours, elle venait souvent parler avec moi de ce qu'elle ressentait. 

- « Comment peux-tu prétendre que Dieu nous aime, me demanda-t-elle un jour, alors qu'il laisse souffrir de la sorte?  »          

- « Il vaudrait mieux apporter à Dieu tout le souci que vous vous faites au sujet de vos malades et de croire avec confiance qu'Il s'en occupe. Dieu aime tous ses malades bien plus que vous et moi en sommes capables, lui répondis-je. »

L'infirmière hocha la tête.

- « Je ne peux pas. Un jour peut-être mais pas maintenant. C'est trop déchirant de voir toutes ces souffrances. Je ne peux pas remercier Dieu maintenant. »

Je la vis de moins en moins et à l'expression de son visage je compris qu'elle se droguait pour combattre la dépression. Elle semblait ne plus réagir à ce qui se passait autour d'elle. Elle fut malheureusement transférée dans un autre endroit, et je n'entendis plus parler d'elle.

Un jour je reçus une lettre la retrouvant à mille lieues de moi. Elle me raconta qu'elle avait parcouru une longue route qui l'avait malheureusement menée en milieu carcéral. Elle n'avait jamais pu arriver à trouver la paix. (Accusant Dieu de tous ses malheurs cela n'a servi qu'à la séparer de Lui et à causer sa déchéance.) Elle ne réagissait plus à rien, elle vivait une existence terne, indifférente et vide... 

À ma grande surprise, elle poursuivit : « Je sais que Dieu est la réponse. Je n'ai pas voulu l'admettre pendant des années, mais maintenant, j'en suis sûre. Cela fait quelque temps que je voulais t'écrire mais j'avais honte. Je me rappelle combien nos jasettes étaient bonnes, agréables et profondes ; moi assise au pied de ton lit, et toi malade. À ce moment-là, je ne voulais pas accepter ta réponse. J'espère qu'il n'est pas trop tard... Veux-tu prier pour moi ?» 

Je lui ai répondu : « C'est avec la plus grande des joies que je vais prier pour et avec toi ! Car Dieu nous aime tous, malade ou pas. Son amour parfait nous enlève toute peur de ce qu'il peut nous faire. Si tu redoutes quelque chose, cela montre que tu n’es pas pleinement convaincue qu'Il T’aime TOI vraiment. » (1Jn 4.18)

 

DIEU EST AMOUR.

 TOUT CE QU'IL FAIT, C'EST L'AMOUR EN ACTION.

 

Dans le Coeur de Jésus