« Convertissez-vous et croyez à l'Évangile »
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, Jésus venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l'arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l'Évangile de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l'Évangile. »
(Mc 1, 12-15)
L'accomplissement de toute justice
Pourquoi l'Incarnation, pourquoi l'enfance, pourquoi le cours de la vie, pourquoi l'affront, pourquoi la croix, pourquoi la mort, pourquoi la sépulture ont-ils été assumés pour la rédemption de l'homme ? Voilà ce que disent les hommes de peu de science. Sans aucun doute notre Seigneur aurait pu triompher du diable par son autorité divine et libérer l'homme de sa domination. Oui, il l'aurait pu : mais la raison s'y opposait, la justice ne le permettait pas, elles qui sont plus grandes auprès de Dieu que toute force et toute puissance. Pour que tous les actes de Dieu fussent en règle avec la justice et la raison sa force est venue du ciel ; elle est venue arracher l'homme au diable non par la puissance, mais en observant en tous points la justice, comme le Seigneur lui-même l'a rappelé à Jean Baptiste qui se récusait au moment du baptême, lui disant : « Laisse donc, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Pour cette raison donc, notre Seigneur et Sauveur est venu « dans une chair semblable à la chair du péché » (Mt 3, 15) comme l'enseigne l'Apôtre, et il a tout pris sur lui sauf le péché, afin que, la justice étant accomplie, le péché soit ainsi condamné dans la chair, tandis qu'il assumait d'une substance pécheresse une chair sans péché. Le combat avec l'Esprit dans le désert le prouve : là, le diable est vaincu non par la majesté divine, mais par le rappel du commandement, mais par les jeûnes, mais par la réponse conforme à la Loi.
St Césaire d'Arles
Moine de Lérins puis évêque d'Arles à 33 ans, saint Césaire († 542) fut un pasteur dynamique et spirituel. Ce guide courageux a écrit : « Il ne faut pas rester la bouche close dans l'Église, comme les chiens muets de l'Écriture. » / Sermon 11, 1-3, trad. M.-J. Delage, Paris, Cerf, Sources chrétiennes n° 175, 1971, p. 387-391.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6