Un signe venant du ciel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l'épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive. (Mc 8, 11-13)

Puis il les quitta

Quels ont pu être leurs sentiments [ceux des pharisiens] ? C'est déjà beaucoup, pensent-ils, d'avoir été si prévenant à l'égard du Seigneur, de lui avoir donné la possibilité de se montrer plus grand qu'eux ; or voilà qu'ils ne sont pas même pris en considération. Il ne les contredit pas, il ne leur explique rien ; il les laisse là, et même avec la certitude absolue qu'il n'y aura pour eux aucun miracle, car cette génération ne recevra jamais de signe. Cette génération tellement persuadée d'être au fait sur la lettre de la Loi qu'elle ne peut plus comprendre autre chose que ses propres subtilités. Les voilà plantés là, sans plus d'espoir d'arriver à réfuter le Seigneur, à lui démontrer son incapacité à opérer des signes. Car, au fond, ils ne voulaient pas de signes pour être amenés à croire, ils voulaient quelque chose qu'ils pensaient catégoriquement impossible. Ils voulaient convaincre le Seigneur de son impuissance. Alors, ils auraient été confirmés dans leur pharisaïsme et ils auraient prouvé la vanité du nouvel enseignement. Et le Seigneur les laisse là sans chercher à discuter. Mais il ne laisse pas en plan ses compagnons, les disciples, qui sont tout à coup devant le fait qu'il y a des choses auxquelles le Seigneur oppose un non absolu. Il le fait pour augmenter leur foi et glorifier le Père, et non pour se donner une importance qui ressemblerait à celle qu'essayent d'avoir les pharisiens. Il veut demeurer dans le Père et faire seulement la volonté du Père, non pas celle des incrédules.


Adrienne von Speyr

Laïque et médecin suisse, protestante convertie au catholicisme en 1940, Adrienne von Speyr († 1967) fut une grande mystique. Collaboratrice du théologien Hans Urs von Balthasar, elle fonda avec lui un institut séculier, la communauté Saint-Jean, en 1944.


Prière de la communauté

Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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