Guérison d'un lépreux
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l'instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l'écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui. (Mc 1, 40-45)
Le corps transfiguré
Le corps peut exister. Il n'existe pas encore car nous avons à le revêtir, à le créer dans son humanité. Il n'existera pleinement que lorsqu'il sera entré tout entier dans cette relation personnifiante, devenu tout entier une offrande et une oblation. Il suffit de le vivre dans toutes ses dimensions humaines pour qu'il devienne précisément cela : une introduction continuelle au monde divin, une révélation continuelle du monde divin. Et c'est une raison de plus pour l'aimer infiniment comme Dieu l'aime, non pas comme une chose, mais comme une personne, et de le traiter avec tant de respect qu'il ne soit pas une chose posée devant nous et dont nous puissions user comme une possession mais comme une réalité que nous avons à devenir et qui est nous-mêmes. Ce serait une immense erreur d'imaginer qu'il y a dans le christianisme une sorte d'inimitié qui nous vouerait à la haine des corps. Dans le Christ tout est aimé, tout est glorifié, tout est transfiguré.
Maurice Zundel
Maurice Zundel († 1975), prêtre suisse, mena une vie de prédicateur itinérant en France et à l'étranger. Docteur en philosophie, mystique, poète, liturgiste, il est l'auteur de nombreux ouvrages. / Je ne crois pas en Dieu, je le vis, Paris, Le Passeur, 2017, p. 254-255.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6