Témoignage

Ce 6 août 2020, la capitale du Liban, Beyrouth, est secouée par deux explosions : 2700 tonnes de nitrate d'ammonium (un produit très dangereux) stockées là depuis plusieurs années, au mépris des lois les plus élémentaires. Plus de 170 morts, une vingtaine de disparus, plus de 6000 blessés, et 300 000 personnes sans abri. Une tragédie et un spectacle de fin du monde qui font dire que cette fois encore Satan, le maître du mal, a bien joué.

Au milieu des décombres, dans son grand appartement dévasté, une vieille dame, assise devant son piano, égrène les notes d'une mélodie vieille comme elle, de ces mélodies qui fendent le cœur, et qui, tout à la fois, vous appellent à réagir et à espérer en un avenir meilleur fait d'amour et de paix.

Au-dehors, des hommes et des femmes se démènent, cherchant dans les décombres d'éventuels survivants, essayant de récupérer leurs biens pour partir hors de la ville. Aucune des notes du piano n'est capable de redonner vie à des êtres morts, ni de redresser les murs délabrés, mais ceux qui passent devant l'appartement ralentissent, écoutent cette douce musique. Certains esquissent un sourire ou essuient une larme.

Oui, chaque note est comme l'écho d'une voix angélique qui invite à l'espoir, qui donne le désir de se battre pour reconstruire, qui fait sentir que le Seigneur n'abandonne jamais les siens. De tous ces maux, il pourra faire surgir du bien.

Et si, sous la forme de cette vieille dame, c'était Jésus inspirant au piano l'espérance à tous ces malheureux ?

Prière

Viens en aide, Seigneur Jésus, à tous ces hommes et ces femmes qui sont seuls dans leur malheur, leur pays étant littéralement pris en otage par des forces obscures. Aide-les à ne pas désespérer. Et que nous, chrétiens, ne les abandonnions pas. Prions beaucoup pour eux.