Cela fera bientôt cinq ans : le 26 juillet 2016, un prêtre âgé, à l'apparence fragile, va dire sa messe à l'église de Saint-Étienne du Rouvray, en Seine-Maritime. Il s'appelle Jacques Hamel, il a 86 ans. Un couple de retraités et trois religieuses participent à l'office.

Vers la fin de la messe, deux jeunes hommes surgissent avec des armes et des couteaux. Ils profanent les symboles religieux, puis ils s'attaquent au vieux prêtre, lui donnent de nombreux coups de couteau. Blessé à la gorge, avant de mourir, le père Jacques Hamel crie à trois reprises : « Va-t'en, Satan ! »

Va-t'en Satan ! En mourant, le père Hamel a pratiqué l'exorcisme dont il a reçu le don le jour de son ordination. Il a voulu chasser le démon du cœur de ces jeunes. Qui sait ? Peut-être sont-ils au Paradis aujourd'hui ?

Grâce au dialogue amical que le père Jacques Hamel entretenait déjà avec l'imam musulman de Saint-Étienne du Rouvray, grâce à ses dernières paroles qui ont accusé Satan et non une autre religion, la petite ville, puis la France entière, ont connu un grand mouvement de fraternité et de paix, qui a étonné nos autorités politiques et le monde entier.

Doux et réservé, le père Hamel fait rayonner maintenant la foi et la lumière. Son martyre suscite des demandes de baptême. De nombreux pèlerinages se font sur sa tombe, des évêques viennent avec les prêtres de leur diocèse. Saint-Étienne du Rouvray est devenu un centre de dialogue interreligieux.

Jacques Hamel, ce prêtre à la vie toute simple, ce « taiseux » comme dit sa sœur Roseline, a été fidèle à sa foi, jusqu'au bout. Son procès de béatification est en cours. L'enquête diocésaine a été remise au Vatican le 9 mars 2020.

Prière

Père Jacques Hamel, veuillez présenter notre prière à Dieu. Qu'il nous aide à accomplir sa volonté, fidèlement, chaque jour. Merci, Père Hamel !